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Université Grenoble Alpes (UGA)
Dans le contexte de l’affaire Sciences Po, la directrice du laboratoire Pacte s’est retrouvée exposée médiatiquement et a subi une campagne très violente de cyberharcèlement, diffamation et menaces de mort. La violence des faits et leurs conséquences ont conduit la médecine de prévention à les qualifier d’accident du travail. La présidence de l’université a immédiatement accordé la protection fonctionnelle à l’agent. Par cette mesure, l’université s’engage à couvrir tous les frais de justice et à mettre en place toutes les mesures nécessaires à la protection de la personne concernée, dans l’exercice de ses fonctions professionnelles.
Un certain nombre de plaintes ont été engagées, notamment pour cyberharcèlement et menaces de mort, diffamation, diffamation à caractère sexiste.
Or, dans le cas de plaintes en diffamation, le versement d’une consignation est nécessaire pour permettre l’instruction juridique, et l’université s’est engagée le 17 juin dernier à la verser avant la date limite fixée par le tribunal au 13 juillet 2021. L’université n’a pas honoré cette promesse, conduisant au classement sans suite des plaintes en diffamation.
Cette situation digne d’un sabotage est déplorable, en regard du travail fourni, par la personne concernée ainsi que par ses soutiens, pour documenter les plaintes et mener ces procédures. Les conséquences ne sont pas minces pour notre collègue, qui se voit empêchée par l’UGA d’obtenir réparation par la voie judiciaire.
Cela est d’autant plus inquiétant dans un contexte où les attaques contre les personnels de l’ESR, et en particulier en sciences sociales, se multiplient. Il est nécessaire que les institutions réagissent fortement.
Nous dénonçons cette situation et appelons la présidence de l’université à une vigilance particulière quant aux autres procédures en cours ou à venir. Nous appelons aussi, à nouveau, la présidence à prendre publiquement position de manière claire sur ces sujets, à apporter enfin un soutien public aux collègues mises en causes dans cette affaire et à réaffirmer la légitimité de leurs champs de recherche.