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mardi 3 mai 2022

Université Grenoble Alpes (UGA)

La mobilisation s’amplifie pour obtenir des contrats décents à l’Université Grenoble Alpes !

L’Université Grenoble Alpes (UGA), comme les autres universités, fonctionne notamment grâce à des personnels précaires, les vacataires, qui assurent une partie des enseignements et tâches administratives. Être vacataire à l’université c’est travailler dans des conditions déplorables : paiement des salaires plusieurs mois après les heures effectuées, parfois pas de cotisation sociale, salaire 9% en dessous du SMIC, etc. Bien que les vacations soient pensées comme des compléments de salaire, elles sont aussi la ressource principale de nombreux·ses travailleur-ses de l’université (dont les doctorant·es ou docteur·es sans financement), qui sont principalement des femmes et des minorisé·es de genre, et qui doivent les compléter avec du chômage ou le RSA pour survivre. Pourtant, pour les doctorant·es, les vacations sont des expériences souvent incontournables pour prétendre aux postes de titulaires dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

De plus, le fait de recevoir une paie en différée pour des heures de cours dispensées tous les mois produit des situations incompatibles avec les règles de Pôle Emploi ou de la CAF, conduisant parfois les vacataires à rembourser tout ou partie de leurs allocations, perdre des droits voire être radié·es.

Ces conditions de travail sont inadmissibles ! A l’UGA les vacataires s’organisent pour obtenir des contrats décents. Une première réunion avec la présidence de l’université a permis d’exposer la situation et de revendiquer des contrats de travail décents. Pour que ces revendications aboutissent, nous voulons faire entendre notre voix largement pour dénoncer l’ampleur du problème. Le 26 avril 2022, une réunion publique a regroupé plus de cinquante personnels de l’UGA afin de partager les expériences et de préciser ces revendications.

Devant la diversité des situations, il ressort que la précarité des vacataires doit être combattue par l’obtention de contrats rémunérés au-dessus du SMIC, avec une paie mensualisée et un service prévisionnel à l’inverse d’une rémunération à la tâche qui retarde le paiement, ainsi que des missions bien définies qui limiteraient les abus de pouvoir de la hiérarchie.

Nous souhaitons également pour les doctorant·es précaires sans financement de thèse (ou un financement trop faible), une rémunération qui englobe à la fois leurs missions d’enseignement et leurs missions de recherche, avec un contrat accessible par un diplôme de master. Le statut de vacataire participe à un système de précarisation de l’université dans un contexte d’asphyxie des budgets. La lutte pour l’amélioration des conditions de travail est aussi une lutte pour l’amélioration des conditions d’étude, alors que la trajectoires financière de l’Université prévoit un recours croissant à ces types de contrat.

Une prochaine réunion avec la présidence de l’UGA aura lieu le jeudi 5 mai. Nous appelons à un rassemblement à 9h30, sur le parvis de la présidence (621 avenue Centrale, 38400 Saint Martin d’Hères), afin de soutenir la délégation de vacataires qui va rencontrer la présidence et faire entendre notre colère face à la précarité de nos statuts. Il est crucial que nous obtenions avant l’été des contrats qui correspondent à nos besoins selon les situations de chacun·e : doctorant·es financé·es ou non, personnel BIATSS, vacataires professionnel·les, précaires ou titulaires, etc. Les négociations n’aboutiront que sous la pression de la mobilisation : le 5 mai, faisons entendre notre voix pour obtenir des contrats décents à l’UGA !

Le collectif des vacataires de l’UGA, soutenu par la CGT, FSU et Sud éducation

Rassemblement en soutien aux vacataires

Jeudi 5 mai à 9h30, devant la présidence