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mercredi 20 juillet 2022

Université Grenoble Alpes (UGA)

La CGT Université de Grenoble vous souhaite de Bonnes vacances !

Les congés payés sont une victoire syndicale du front populaire en 1936, qui a résulté d’un mouvement de grève et d’occupation d’usines à travers toute la France (les « grèves joyeuses »), impliquant près de deux millions de travailleurs. Ces grèves, qui ont réussi à mettre tout le pays à l’arrêt, ont entraîné l’ouverture de négociations avec le patronat et ont abouti aux accords Matignon, créant notamment les conventions collectives. Les congés payés sont alors fixés à quinze jours. Ils sont ensuite passé à trois semaines en 1956, quatre en 1969 et cinq en 1981 avec les lois Auroux.

Le saviez-vous ?

Depuis le 1 août 1936, le billet de congé annuel de la SNCF permet de voyager en train à tarif réduit (entre -25 % et -50 %), vous pouvez encore en bénéficier pour tout trajet supérieur à 200km. Cette mesure a été prise afin que les congés payés s’appliquent réellement. Il avait été créé à un moment de notre histoire où seuls les riches avaient des voitures. Aujourd’hui, l’inflation est telle que la route des vacances devient inaccessible pour beaucoup de monde. Par ailleurs, cette mesure devient aujourd’hui aussi une réponse environnementale face au réchauffement climatique.

Plus d’infos à ce sujet...

Alors cet été, profitez bien de vos vacances, et préparez-vous à une rentrée qui s’annonce déjà très chaude !

Canicule — réchauffement climatique

En effet, en ce mois de juillet, c’est déjà la deuxième vague de chaleur en France en 2022, après la première qui avait eu lieu mi-juin, avec des températures atteignant 42°C dans plusieurs endroits de France.

Les scientifiques sont unanimes sur le lien direct entre ces vagues de chaleur et le réchauffement climatique. Les prévisions des rapports du GIEC indiquent que ces vagues de chaleur seront à l’avenir de plus en plus intenses, et de plus en plus régulières. Ces vagues de chaleur touchent d’autant plus violemment les personnes les plus défavorisées, plus vulnérables face aux fortes chaleurs.

À l’UGA, avec de nombreux locaux mal isolés ou mal rafraîchis, le travail est rendu difficilement supportable avec la chaleur et nécessite de prendre au sérieux le problème de la rénovation thermique des bâtiments.

D’autre part, le développement des transports publics et leur gratuité, ainsi que le renforcement des services publics sont autant de mesures qui permettraient d’allier lutte contre le réchauffement climatique et justice sociale !

Il est plus que temps de prendre au sérieux ce problème majeur, et de mettre en place les mesures nécessaires pour faire face au changement climatique.

Plus d’infos à ce sujet : http://www.gratuite-transports-publics.ouvaton.org/

Congrès du syndicat

À la CGT Université de Grenoble, l’année s’est terminée avec le congrès de notre syndicat. Ce congrès a réuni sur une journée de nombreux·ses adhérent·es, pour discuter de notre bilan et nos orientations, et élire notre direction, renouvelée et rajeunie. Nous sommes d’ores et déjà prêt·es à construire, avec toutes et tous les collègues motivé·es, les mobilisations à venir dès la rentrée : mobilisation des vacataires à l’UGA, défense des retraites et de la protection sociale, revalorisation des salaires, luttes contre le réchauffement climatique, élections CAESUG et élections professionnelles !

Mobilisation des vacataires

Il y a deux statuts qui recouvrent les vacations dans l’ESR : les CEV (Chargé·e d’Enseignement Vacataire) qui doivent prouver avoir un travail principal par ailleurs et les ATV (Agent Temporaire Vacataire) qui sont une dérogation au statut de CEV et qui concernent les doctorant.es.

A priori les vacations étaient pensées comme un complément de salaire. Plusieurs problèmes sont posés : en ce qui concerne les doctorant.es, une partie de leur recherche n’est pas rémunérée. Ensuite, donner des cours devient un critère pour prétendre à un poste titulaire. Enfin, les coupes budgétaires et les suppressions de postes font que les composantes cherchent à avoir des cours pas chers.

Un rapport du ministère de l’Enseignement Supérieur sur les vacataires indique que dans les 16 établissements d’enseignement supérieur analysés, près de 1 434 000 heures d’enseignements sont réalisées par des vacataires, soit pour un service d’enseignement de 192h, l’équivalent de 7468 postes de MCF ou PR. Si l’on étend ces chiffres aux 74 universités en France, cela représenterait plus de 30 000 postes manquants dans l’ESR, dont les enseignements sont actuellement assurés par des vacataires !

Ce problème n’est pas nouveau et a été combattu par de nombreux collectifs de précaires en France avec parfois des victoires partielles (par exemple à Nanterre avec l’obtention d’un CDD pour les doctorant-es non financé-es après la troisième année ou à Lyon avec l’exonération des frais d’inscription pour cette même population).

Le décret qui régit les vacations n’a pas bougé depuis 2017, il y a donc des revendications à mettre en place nationalement. La lutte à Grenoble a démarré fin 2021 avec la mobilisation de doctorant.e.s de la CGT et d’autres vacataires de l’université. Grâce à la mobilisation, des négociations ont été ouvertes avec la présidence. Celle-ci propose un contrat, avec la mise en place d’un service d’enseignement (donc un paiement mensualisé) et de nouveaux droits sociaux (maladie, congés,…). En revanche, ce contrat ne serait ouvert qu’à une faible partie des vacataires (doctorant-es non financé-es) et la rémunération resterait en-dessous du SMIC (sur le montant des vacations). L’enjeu de la rentrée est la question du rapport de forces pour gagner sur l’extension du contrat et l’augmentation du salaire.

Élections CAESUG

Le CAESUG (Comité d’Action et d’Entraide Sociales du CNRS grenoblois et des Universités de Grenoble) est une association loi de 1901, dont l’objectif est de mettre en place des activités sociales, sportives, culturelles et de loisirs en direction des personnels de nos établissements. Son budget est abondé par les établissements et l’association est entièrement gérée par les organisations syndicales (cas unique en France dans les établissements de l’ESR).

Les prochaines élections auront lieu à l’automne 2022. Comme pour les précédentes élections, notre syndicat présentera une liste commune CGT, FO et FSU.

Élections Professionnelles

En décembre prochain auront lieu les élections professionnelles 2022 pour les trois versants de la fonction publique. C’est 5,15 millions d’agents titulaires et non-titulaires qui sont attendus pour voter. Ces élections détermineront la représentativité syndicale d’où découleront les droits syndicaux pour les 4 années à venir c’est-à-dire jusqu’en 2026. Ces élections sont un moment important pour notre organisation syndicale, nous devrons être à la hauteur des enjeux qui nous attendent.

Pour rappel la Loi de transformation de de la fonction publique vient modifier les instances représentatives des personnels (CT et CHSCT particulièrement) qui fusionneront à partir du 1er janvier 2023 pour devenir le Comité Social d’Administration.

Ainsi du 1er au 8 décembre nous serons appelé.es à voter par voie électronique pour plusieurs instances :

  • Au niveau de l’établissement pour le CSA et sa formation spécialisée, ainsi que pour les commissions paritaires locales (CPE, CCPANT).
  • Au niveau académique pour les CAPA AENES et ITRF
  • Au niveau national, pour les CAPN (ITRF, BIB, PRAG et PRCE) et pour le CSA ministériel.

Revendications sur les salaires

Depuis plus de 10 ans, la valeur du point d’indice n’évolue plus, les grilles de rémunérations sont de plus en plus tassées par le bas. Face au niveau d’inflation qui ne cesse d’augmenter (6 %) et au gel du point d’indice, la baisse du pouvoir d’achat des agent·es de la fonction publique atteint un niveau record. Le SMIC, qui augmentera pour la 4ème fois au 1er Août (de 2,01 %), dépasse régulièrement le salaire minimum de la Fonction Publique. Ce qui amène le gouvernement à le réajuster à chaque fois, sans pour autant rehausser l’ensemble des grilles. On aboutit à des grilles totalement aplaties (ex : les 7 premiers échelons de la grille cat C classe normale sont à l’INM 352 !!!)

Pour toute réponse, le gouvernement a enfin consenti à revaloriser le point d’indice, mais seulement de 3,5 % alors que l’inflation dépasse déjà les 6 % sur un an ! Il s’apprête également à revoir légèrement le début de grille de la catégorie B. Vous constaterez sur vos feuilles de paies que ces mesures ne sont que des rustines !

Depuis des années, nos organisations syndicales réclament des augmentations générales des traitements et salaires via le dégel du point d’indice et le rattrapage des retards par la refonte des grilles et l’attribution de points. Nous réclamons tout le contraire des politiques salariales fondées sur l’individualisation et la multiplication des mesures parcellaires qui ont été menées ces dernières années. Ainsi, la nécessaire revalorisation de nos rémunérations ne peut s’accommoder des seules mesures indemnitaires, individuelles et profondément inégalitaires, mises en œuvre dans l’enseignement supérieur et la recherche via les régimes indemnitaires RIPEC et RIFSEEP.

Par ailleurs, nous demandons au gouvernement d’abonder les budgets des établissements afin de financer cette hausse annoncée de 3,5 % des traitements des titulaires et des contractuel·les de l’ESR, y compris les contrats doctoraux.

Nous rappelons l’urgence de mesures concernant l’ensemble des grilles de rémunération qui permettraient notamment d’accélérer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Comme dans beaucoup de secteurs, publics ou privés, nous appelons dès aujourd’hui à participer à la prochaine Bataille Sociale pour les salaires et la retraite, le 29 septembre 2022.

SALAIRES, RETRAITES : LA BATAILLE SOCIALE #29septembre

Communiqué intersyndical

En vous souhaitant de bonnes vacances !