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Université Grenoble Alpes (UGA)
« Sortie de l’expérimentation », « AMI CMA », « PEPR »... Vous non plus vous ne voyiez pas la rentrée tout à fait comme cela ? Effectivement on comprend que vous ne vous reconnaissez pas dans le message de rentrée empreint de mégalomanie du président, qui méprise et invisibilise ainsi tout le travail d’une grande majorité des personnels de l’UGA !
Pour vous aussi, « la rentrée », ce sont plutôt les dossiers qui s’accumulent, les collègues qui partent sans être remplacés, le turn-over incessant dans les services,les locaux vétustes, les travaux, le matériel en panne ou dépassé, les groupes de TD sans profs, les étudiants sans salles... ? Alors, on a une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne, c’est que vous avez visiblement une vision un peu plus claire de la réalité de l’université que le président dans son message de rentrée. La mauvaise... c’est que c’est quand même lui qui décide, un peu trop tout seul... À nous de reprendre la main sur notre travail, sur nos missions de service public, collectivement !
Nous l’avions dit avant la pause cet été : « la rentrée sera chaude »... Elle se fait sur le thème de la lutte contre le réchauffement climatique, sujet dorénavant incontournable. Il faut saluer les efforts constants des scientifiques du GIEC, et des militant·es et activistes depuis des dizaines d’années. Il y a urgence à agir et de manière conséquente : à l’UGA, comme nous l’avons souligné lors de l’examen du schéma « Responsabilité Sociétale et Environnementale », les moyens ne sont largement pas à la hauteur de l’enjeu, et certains sujets font cruellement défaut : les transports, les économies d’énergie, et surtout la place des personnels dans les décisions qui les concernent directement (surtout quand il s’agit de couper le chauffage) !
Les rapports récents du GIEC le montre, lutter contre le réchauffement climatique ne peut pas se faire sans s’attaquer aux inégalités. L’urgence, parmi d’autres réformes structurelles d’ampleur, c’est donc aussi de répondre rapidement à certaines revendications de longue date de la CGT : la lutte contre la précarité, contre le chômage, moins de temps de travail dans la semaine et dans la vie, plus de transports en communs accessibles gratuitement, un refus de la marchandisation de la recherche et de l’enseignement, des revenus revalorisés pour l’ensemble des salariés de façons à ce que chacun puisse faire les meilleurs choix pour réduire son impact écologique. C’est aussi une nécessité d’investir massivement dans les services publics, hôpitaux, éducation, sécurité civile, universités, ONF... en mesure d’affronter les « cataclysmes » qui se préparent.
La prochaine étape, pour mettre en avant ces revendications, c’est la journée de mobilisation interprofessionnelle du 29 septembre : pour un Smic à 15 € de l’heure – 32 heures pour durée de travail hebdomadaire – 60 ans pour âge de départ à la retraite à taux plein !
À l’UGA, l’agenda de l’année est chargé, notamment avec la sortie de l’expérimentation qui doit pérenniser les structures de l’établissement. Encore un sujet qui montre de manière criante le décalage entre les discours auto-satisfaits de la présidence, et la réalité des conditions de travail des collègues, et du service rendu tant bien que mal aux étudiant·es !
Toujours cette année, deux élections sont prévues :
Le CAESUG (Comité d’Action et d’Entraide Sociales du CNRS grenoblois et des Universités de Grenoble) est une association loi de 1901, dont l’objectif est de mettre en place des activités sociales, sportives, culturelles et de loisirs en direction des personnels de nos établissements. Son budget est abondé par les établissements et l’association est entièrement gérée par les organisations syndicales (cas unique en France dans les établissements de l’ESR). La participation massive des personnels à la gestion de cette association, donc à ces élections, est importante pour que son rôle ait du sens !
Même si elles sont sur la plupart des sujets consultatives, les instances représentatives du personnels sont importantes : elles permettent aux personnels de faire contrepoids, de manière collective, aux réformes et aux politiques mises en œuvre par la présidence ou par le gouvernement. Mais ce contrepoids est d’autant plus efficace si la participation à ces élections est importante, et si les sujets qui passent dans ces instances sont suivis... et pas seulement par les élu·es !
Malgré les difficultés et les contraintes imposées, ces instances et le combat syndical qu’on y mène permettent de gagner : l’année 2021/2022 s’est ainsi conclue par des avancées pour les contractuels de l’UGA. Nous avons ainsi obtenu l’alignement des grilles de rémunération des contractuels sur celles des titulaires, la durée du passage d’échelon pour les contractuels de catégorie C a été largement raccourcie. Pour les enseignant·es contractuel·les, nous avons obtenu l’alignement des primes des enseignant·es en CDI, ainsi qu’une clarification et un allègement des contraintes pour le passage en CDI, pour les enseignant·es qui enchaînent les CDD sans espoir de titularisation. Depuis plusieurs mois, nous sommes en négociation avec la présidence pour obtenir la mensualisation effective (établie par la LPR), et la contractualisation des vacataires. Une première proposition de contrat a déjà été obtenue, mais elle est insuffisante : la négociation et la mobilisation continue !
Mais ces avancées ont lieu uniquement grâce au travail collectif, avec les collègues, avec les syndiqué·es. Il faut donc qu’on soit nombreux·ses pour que notre voix compte !
Rejoignons-nous donc tou·tes ensemble dans la rue le 29/09 pour faire entendre nos voix et nos revendications !