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mercredi 26 octobre 2022

Université Grenoble Alpes (UGA)

Compte-rendu du CHSCT et CT du 25 octobre 2022

Plan de sobriété énergétique

Le comité technique était précédé d’un CHSCT, sur la question du « plan de sobriété énergétique ».

Si nous pouvons être d’accord sur l’objectif global, au niveau de l’UGA, de réaliser des économies d’énergie (dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique), il n’est pas question pour nous que cela se traduise par des dégradations des conditions de travail : ces économies ne doivent pas se faire sur le dos des travailleurs·ses.

Nous avons défendu, en CHSCT puis en CT, le fait que ces économies ne se fassent pas par du passage à distance (enseignement à distance, télétravail), car cela dégrade les conditions de travail, reporte les économies réalisées sur les budgets personnels (chauffage, électricité), et d’un point de vue global est moins efficace en terme d’économie d’énergie que de travailler dans des lieux collectifs correctement entretenus et isolés.

En ce qui concerne le chauffage, des avancées ont lieu, par exemple au niveau du raccordement de plusieurs bâtiments au réseau de chauffage urbain. Mais beaucoup de bâtiments sont mal isolés, et la rénovation énergétique n’est pas à la hauteur des objectifs de réduction de consommation d’énergie. Il est question dans ce « plan de sobriété » de fixer la consigne de température à 19° : or, certains bâtiments à l’UGA sont déjà bien en-dessous y compris chauffage allumé. Nous avons proposé :

  • qu’une température minimum soit respectée dans les bureaux ;
  • que les agents aient une autorisation d’absence accordée automatiquement en-dessous de cette température (afin d’éviter le passage en télétravail pour cette raison) : cette proposition n’est pas encore envisagée par la présidence ;
  • qu’une augmentation du recours au télétravail, même choisi, soit considéré comme un échec par rapport à l’objectif global annoncé ;
  • même chose par rapport au recours aux radiateurs individuels : l’établissement ne peut pas les interdire, mais doit considérer l’impact négatif global de l’utilisation de ces radiateurs en conséquence de la baisse du chauffage.

L’administration propose une fermeture de certains bâtiments pendant la période d’interruption pédagogique de février. Les modalités sont encore floues (congés sur la base du volontariat, télétravail, regroupement des personnels qui restent sur place dans un bâtiment chauffé, ou bien utilisation de chauffages d’appoint). N’hésitez pas à nous faire part de votre approbation/désapprobation ou de vos questionnements.

Dans ce « plan de sobriété », certaines activités énergivores pourraient être reportées (expériences utilisant d’importantes quantités d’énergie) : si c’est le cas, il est important pour nous que l’identification de ces activités soit faite de manière collective, notamment pour décider de ce qui est « urgent » ou non. Nous avons défendu le fait de porter une attention particulière aux personnels précaires (doctorant·es, contractuel·les sur projet, etc.).

Certaines ressources n’ont pas encore été identifiées au niveau de l’UGA mais devraient aussi être économisées : par exemple, l’eau industrielle prise dans la nappe phréatique.

Avis sur l’évolution de l’organisation de la DGD RIV

L’évolution présentée concerne la Direction Stratégie Financière Recherche (DSFR), une des 4 directions de la DGD RIV (Direction Générale Déléguée à la Recherche, l’Innovation et la Valorisation).

Cette évolution consiste en la création d’un poste de directeur adjoint, qui sera occupé par l’actuel chef du service « Gestion des ressources contractuelles ».

Ce type d’évolution n’est pas nouveau : il s’agit de rendre plus « attractif » ce poste de chef de service, en clair permettre le versement d’une prime plus élevée.

Nous nous sommes abstenus sur cette évolution : la nouvelle organisation ne rencontre aucune opposition de la part des agents, mais reste dans un cadre managériale et une gestion RH par les primes que nous continuons de critiquer.

Vote sur ce texte :

  • 4 pour (CFDT, SNPTES, UNSA)
  • 0 contre
  • 4 abstentions (CGT, FSU)

Avis sur les dérogations aux périodes de fermeture - additif

Nous devions nous prononcer sur des dérogations aux périodes de fermeture de l’établissement, demandées par 3 composantes :

  • l’IUT2 demandait à fermer un jour supplémentaire : le 2 janvier 2023, du fait qu’il n’y ait aucun cours organisé ce jour-là.
  • Le laboratoire LRB demandait à ouvrir en continu, du fait de l’animalerie qui nécessite un entretien permanent. Ce laboratoire assortissait sa demande de l’engagement du respect des droits à congés des personnels concernés par cette ouverture en continu.
  • Les laboratoires et services du bâtiment Imag demandait à ouvrir le 31 octobre 2022 : selon l’argumentaire de cette demande, « les chercheurs et les doctorants ne font pas le pont ». Interrogés sur la validité de cette affirmation qui nous paraissait très générale, la DGDRH a admis une formulation à nuancer. Après le CT, nous avons appris qu’une partie de l’argumentaire de la part des directions de ce bâtiment n’avait pas été transmise aux représentants du personnel : notamment l’impact de la fermeture sur les droits à congés des agents CNRS qui partagent ce bâtiment.

Nous avons voté contre ce texte du fait :

  • de la « concertation » réalisée à l’IUT2, uniquement entre chefs de département et de service, avant simple « communication » aux personnels : pour nous la concertation sur ce genre de sujet doit se faire avec tous les personnels et pas seulement entre chefs ;
  • de l’argumentaire partiel qui nous avait été transmis pour le bâtiment Imag : pour nous en séance, et avec les seuls arguments présentés, une ouverture dérogatoire n’était pas justifiée par rapport aux autres bâtiments, qui abritent parfois aussi des chercheurs et des doctorants.

Vote sur ce texte :

  • 4 pour (CFDT sauf pour l’IUT2, SNPTES, UNSA)
  • 3 contre (CGT)
  • 1 abstention (FSU, + 2 CFDT sur l’IUT2)

Avis sur le recours au vote électronique pour les élections à la CPE

La répétition étant la base de la pédagogie, nous avons réitéré notre opposition ferme au vote électronique.

Nous avons rappelé nos arguments : http://cgt.fercsup.net/syndicats/auvergne-rhone-alpes/universite-de-grenoble/article/vote-electronique-pourquoi-la-cgt-fercsup-s-y-oppose

Nous avons insisté sur :

  • l’absence de vérifiabilité individuelle et universelle (contrairement au vote à l’urne, chaque électeur n’a aucun moyen de vérifier que son vote, ainsi que l’ensemble des votes anonymisés, sont bien pris en compte correctement)
  • l’impossibilité de garantir que c’est bien la personne destinataire des identifiants qui a voté (et pas une autre personne à qui elle aurait transmis ces identifiants)
    Nous avons aussi relevé que pour les élections CAESUG de nombreux·ses collègues n’avaient pas été inscrit·es sur les listes électorales. Par ailleurs, la CGT FERC Sup a relevé de nombreux dysfonctionnements dans la constitution de ces listes électorales au niveau ministériel et intervient à ce niveau pour qu’elles soient corrigées avant les élections !

Vote sur ce texte :

  • 4 pour (CFDT, SNPTES, UNSA)
  • 4 contre (CGT, FSU)
  • 0 abstentions