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Syndicat CGT Université de Grenoble
En tant que contractuel·le à l’université (Biatss, enseignant·e, doctorant·e ou post-doctorant·e), il est très courant d’être amené·e·s à demander une indemnité de chômage : non renouvellement du contrat, en fin de contrat avant de retrouver un CDD en France ou à l’étranger, le temps de chercher son futur emploi, lors de la rédaction de la thèse, etc. Mais suite à la crise sanitaire et face à l’explosion du chômage, le gouvernement décide d’imposer une réforme de l’assurance chômage qui cherche à économiser plus d’un milliard d’euros par an sur le dos des plus précaires. Ce qui a des conséquence directes pour tou·te·s les contractuel·le·s. En tant que travailleurs·ses syndiqué·e·s de toutes catégories (Biatss, enseignant·e·s, doctorant·e·s et jeunes chercheur·ses), nous pensons que c’est en s’organisant ensemble que nous pourront faire valoir nos droits.
Tou·te·s les personnels contractuel·le·s après la fin de leur contrat ! L’allocation chômage est une aide de retour à l’emploi. Pour y avoir droit, il faut avoir cotisé, donc avoir travaillé un certain temps sous contrat salarié (CDD ou CDI, contrat doctoral, ATER...). Il arrive que Pôle Emploi considère les doctorant·e·s comme étudiant·e·s et donc n’ayant pas droit au chômage. Or les droits sont activés par le fait d’avoir eu un contrat doctoral. Il arrive également que l’Université refuse de fournir l’attestation certifiant à Pôle Emploi que vous avez travaillé à l’Université. Cette pratique est illégale. Si cela vous arrive et que vous avez besoin d’accompagnement, n’hésitez pas à nous contacter.
Nous rappelons par ailleurs que c’est à l’employeur, et donc à l’Université, de rémunérer toutes les périodes de travail, y compris pour les doctorant·e·s les phases de rédaction et de préparation de la soutenance : les pratiques consistant à utiliser les allocations chômage comme rémunération pendant la thèse ne sont pas tolérables.
Sous prétexte de vouloir réduire le déficit de l’Assurance chômage, le gouvernement reporte plus de 1 à 1,3 milliards d’économies sur le dos des précaires. Pour réaliser cela, la réforme modifie principalement trois points défavorisant les demandeurs·euses d’emploi :
La conséquence directe, c’est la diminution des allocations pour une énorme partie des bénéficiaires, environ 1,15 millions de personnes. Cette diminution serait dans le pire des cas de 50% ! Les inégalités de genre seront encore exacerbées, quand on sait que les femmes représentent 60% des CDD, 70% des vacataires, et 85 % des temps partiels, qu’elles sont souvent amenées à prendre des congés maternité plus long que les congés paternités (non obligatoires) de leurs homologues masculins. De plus, à cause des nouvelles modalités d’ouverture des droits, sur la première année d’application, 9% des demandeurs·ses d’emploi n’ouvriront aucun droits tandis que 12% verront leur ouverture de droits retardée.
Les Universités vont être fortement impactées puisqu’elles fonctionnent grâce au personnel précaire : l’UGA compte 37% de contractuel·le·s. Les doctorant·e·s et post doctorant·e·s alternent souvent emploi et chômage et seront particulièrement touché·e·s par les réductions de droits à venir : difficultés à franchir le cap de l’éligibilité à l’indemnisation, fortes diminutions des montants d’indemnisation (puisqu’ils alternent les périodes travaillées et non travaillées) en lien avec les nouvelles modalités de calcul de l’indemnisation, enfermement dans des petits droits (avec des montants souvent inférieurs aux minima sociaux).
De plus, les vacations ne suffisent généralement pas à ouvrir des droits au chômage car seules les heures enseignées sont prises en compte. Toutes les heures de corrections et de préparation ne sont bien sûr pas comptabilisées...
Pour lutter contre le chômage et la précarité à l’Université, nous revendiquons un plan d’urgence à la hauteur des besoins :
Plus globalement, nous refusons de payer cette crise : les grandes entreprises ont reçu de l’argent du gouvernement (CICE, aides aux entreprises du CAC40 sans contrepartie, BCE investissant dans les marchés financiers), et dans le même temps elles ont licencié violemment au lieu de renoncer à leurs bénéfices et dividendes : l’Unedic estime que 230 000 emplois seront supprimés en 2021. Avec cette nouvelle réforme, c’est la pauvreté qui va exploser ! Alors même qu’en seulement un an, les effets de la crise sanitaire sont déjà dramatiques : le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté passé de 9 à 10 millions, plus de 8 millions de personnes ayant recours à l’aide alimentaire (contre 3 millions en 2008).
Un préavis de grève a été déposé pour cette journée.
Pour continuer la mobilisation, nous vous donnons déjà rendez-vous le 1er mai !
As non permanent workers at University (Biatss, teachers, PHD students or post-docs), it is common to ask for unemployment benefits : at the end of one’s contract before another CDD in France or abroad, while job seeking, while finishing one’s thesis redaction,and so on. But after the health crisis and with unemployment skyrocketing,the french government has decided to impose reforms on the unemployment insurance, looking to save over a billion euros per year, on the backs of the most precarious. This has direct consequences on every non permanent workers. As workers of a union from all categories, we believe its by organizing together that we will be able to assert our rights.
Every non permanent worker after the end of her or his contract ! Unemployement benefits are a help to go back to empoyement. To be able to get it, one has to have contributed by working a certain amount of time (in a thesis contract, ATER, other CDD types ...) It happpens that "pôle emploi", the agency that manages unemployement benefits, regards doctoral students as students only and deny them the right for benefits while they are still registered as students. However, benefits are activated by having had doctoral contract. Sometimes University also refuses to provide a certification of your work at University. This practice is illegal. If that happens to you and you need accompanying, do not hesitate to contact us.
We also recall that it is up to the employer, and therefore the University, to pay for all periods of work, including for doctoral students the phases of writing and preparing the defence : practices consisting in using unemployment benefits as remuneration during the thesis are not tolerable.
With the argument of reducing the deficit of unemployement insurance, governement wants to save 1 to 1.3 billiards on the back of the most precarious. In order to do that,reform modifies mainly three points to the disadvatage of job seekers :
The direct consequence is the reduction of the allotements for a huge number of beneficiaries : about 1.15 millions of people. This diminution could be up to 50% !
Gender unequalities will be increased, as women account for 60% of CDD, 70% of contractors, and 85 % of part time jobs, that they are often required to take longer maternity leave than (non-compulsory) paternity leave of their male counterparts.
Moreover,because of new ways to acces to rights, over the first year of application of the reform, 9% of job seekers will not be able to open a file for those rights and 12% will have delayed administrative process.
Universities will be strongly impacted since they run thanks to precarious people, gathering 37% of contractors. (Post-)Doctoral students often alternate employement and unemployement and will be particularly imùpacted by future right reductions : difficulties to achieve benefit eligibility, strong reduction of the benefit amounts due to new calculation method,locking in small benefits with amounts often smaller than social minimas.
Moreover, teaching at University as a contractor is not enough to open one’s rights for unemployement benefits because the work taken into account corresponds to the teaching hours, and not the preparation nor the correction time ...
To fight againts unemployement ane precariousness at University we demand an emergency plan up to the needs :
More generally, we refuse to pay the crisis : big companies received public money (CICE, help for CAC40 companies...) and in the same time fired instead of givind up their benefits : Unedic estimate 230 000 jobs will be deleted in 2021. With this new reform, the precarity will rise. In just one year, the effects of the health crisis are already dramatic : the number of people below the poverty line has risen from 9 to 10 million, and more than 8 million people have recourse to food aid (compared to 3 million in 2008).
A strike notice has been issued for this day.