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mardi 18 janvier 2022

Syndicat CGT Université de Grenoble

Le gouvernement donne des ailes à l’extrême-droite, mobilisons-nous pour les faire reculer !

Attaques contre l’université publique, polémiques racistes, impunité des violences sexuelles...

Le gouvernement donne des ailes à l’extrême-droite, mobilisons-nous pour les faire reculer !

Mise en confiance par des années d’attaques anti-sociales et racistes menées par les gouvernements successifs, l’extrême-droite tente d’étendre son implantation, notamment dans les universités. Son combat idéologique passe désormais par la diffusion de propagande mensongère faussement présentée comme « faits alternatifs » qui sapent la valeur de la science dans la société et menacent la raison même des universités. Conjointement à la progression du néo-management à l’UGA, elle contribue à la détérioration des conditions d’études et de travail sur notre campus. À l’Université Grenoble Alpes, le pseudo-syndicat UNI multiplie ainsi les provocations pour tenter d’exister : campagnes islamophobes ; tentatives d’intimidation des personnalités de gauche ; candidature aux élections étudiantes avec un programme de privatisation de la restauration et du logement CROUS… Ces gesticulations servent en réalité à préparer le terrain pour permettre aux candidats les plus réactionnaires de proposer de nouvelles attaques contre les droits des étudiant·e·s et des salarié·e·s. Parmi ces candidats, l’UNI affiche notamment son soutien à Éric Zemmour et tente de servir de relais à ses idées réactionnaires.

Pro-sélection, autoritaire, raciste et sexiste : l’extrême-droite n’a rien à faire dans nos facs !

Malgré l’audience du polémiste d’extrême-droite, cité 139 fois par jour dans la presse au mois de septembre dernier, ses idées restent toutefois largement rejetées par les étudiant·e·s et par la communauté universitaire. Le syndicat UNI n’est ainsi pas parvenu à dépasser les 10 % de voix lors des élections étudiantes de novembre. Et pour cause, le programme de l’extrême-droite vise à dégrader encore davantage les conditions d’études et de travail à l’université. Leur mesure phare de ticket-restaurant étudiant prévoit ainsi de subventionner les entreprises de restauration privées pour faire concurrence aux services de restauration CROUS, déjà marqués par le sous-effectif et la violence managériale. Par ailleurs, l’extrême droite s’attaque également à l’indépendance de la recherche et aux libertés académiques, à travers des campagnes de haine envers les travailleurs et travailleuses de l’université, en dénigrant la légitimé scientifiques les travaux qui peuvent être menées sur les discriminations ou sur les rapports de dominations. Leurs effets se traduisent immédiatement sur les étudiants, privés de subventions de la région, ou fragilisés dans leurs choix de sujets d’études. Mais au-delà des attaques contre l’enseignement public, l’extrême-droite multiplie également les polémiques visant à stigmatiser les étudiant·e·s sur la base de leur religion ou de leur genre, notamment en militant pour l’interdiction de l’écriture inclusive ou en faisant passer la vente d’aliments halal pour une menace contre la république.

Dans différentes villes, l’extrême-droite utilise ses groupes présents sur la fac (UNI, Némésis, Cocarde, etc.) pour grossir ses troupes, se développer et commanditer des agressions fascistes. Il est d’autant plus nécessaire de contrer l’apparition de ces groupes sur le campus de Grenoble. C’est en nous mobilisant largement pour défendre le droit à étudier, à travailler et à vivre dignement que nous pourrons les empêcher de croître.

La politique de casse des droits étudiants et d’austérité à la fac : un tremplin pour l’extrême-droite et les réactionnaires !

En effet, ce sont d’abord les politiques d’exclusion des classes populaires de l’université, menées par les gouvernements successifs, qui ont donné confiance à l’extrême-droite. Depuis l’instauration de la sélection en master en 2017 sous la présidence du socialiste François Hollande, les attaques se sont multipliées : sélection à l’entrée de la fac avec ParcourSup en 2018 ; augmentation de plusieurs milliers d’euros des frais d’inscriptions pour les étudiant·e·s hors UE en 2019 ; refus d’allouer les moyens nécessaires au maintien de l’enseignement en présentiel durant la crise sanitaire en 2020 ; projet d’un « ParcourSup master » qui viendra renforcer la sélection… En appliquant ces mesures de plus en plus inégalitaires et racistes, les présidences d’universités ont également participé à rendre banals les discours discriminants et anti-sociaux de l’extrême-droite.

Alors pour faire reculer l’extrême-droite et les réactionnaires, mobilisons-nous pour défendre les droits et libertés des travailleurs et travailleuses de l’université, pour défendre le droit à étudier dans la fac et la filière de son choix, sans avoir à se salarier pour financer ses études, à régler des frais d’inscriptions exorbitants ou à subir de discriminations.

Rendez-vous jeudi 20 janvier à 12h à l’arrêt de Tram bibliothèque universitaire pour une manifestation !