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mercredi 26 septembre 2018

Syndicat CGT Université de Grenoble

L’UI poursuit son irrésistible ascension…

La position de la CGT concernant la gouvernance, les conditions de travail et de rémunération dans la future « Université Intégrée »

L’« université intégrée » avance, lentement mais sûrement : les réunions des « groupes de concertation » et les assemblées générales à divers niveaux se multiplient, en général en l’absence des quelques principaux décisionnaires qui décident de toutes façons de presque tout dans leur coin.

Comme pour la fusion UGA, la CGT sera particulièrement vigilante sur trois points.

  • L’alignement au mieux-disant des conditions de travail et de rémunération pour tous les futurs personnels de l’UI. En particulier, cette « sur-fusion » doit être l’occasion de remettre sur la table des négociations les différents régimes indemnitaires, ainsi que les grilles de rémunération des personnels contractuels.

Nous revendiquons, pour les régimes indemnitaires socles, l’alignement au mieux-disant entre les établissements de la future UI. Mais aussi, dans chacun de ces établissements, et dans la future UI, l’alignement vers le haut des régimes indemnitaires des contractuel·le·s sur ceux des titulaires. Nous revendiquons enfin la création d’un régime indemnitaire pour les enseignant·e·s contractuel·le·s (seuls personnels à ne pas en bénéficier à ce jour à l’UGA), égal à la prime d’enseignement supérieur touchée par les enseignant·e·s titulaires.

La présidence nous oppose le « risque » de rendre ainsi moins attractif le statut de titulaire par rapport aux statuts contractuels.

La CGT reste attachée au statut de fonctionnaire, seul à même de permettre aux agents de la fonction publique de mener leur mission de service publique dans la plus grande indépendance. Nous continuons d’ailleurs à lutter sans cesse pour la création de postes titulaires, et la titularisation des agents contractuel·le·s et précaires. La priorité absolue doit être l’ouverture de concours pour l’accès à la titularisation. Cependant, nous devons constater aujourd’hui que l’accès à la titularisation est bloquée pour de nombreux agents de l’université, parfois par l’action ou l’inaction de l’université elle-même. Dans cette situation, il nous paraît injuste de maintenir ces agents à la fois dans un statut moins protecteur, et dans des conditions de rémunération moins favorables, sous prétexte de conserver au statut titulaire une attractivité dont ces agents ne peuvent de toute manière pas bénéficier pour l’immense majorité d’entre eux. On peut également remarquer que cette égalité entre titulaires et contractuels s’applique déjà pour la prime de fonction des encadrants…

Des personnels, accompagnés par la CGT, ont déjà eu gain de cause sur le sujet de la convergence des conditions de travail. Les enseignants contractuels du CUEF avaient fait deux jours de grève en 2015 pour revendiquer un service égal à celui des titulaires. Ils ont eu gain de cause, et le calendrier de réduction du service négocié a fini par aboutir cette rentrée à 384h/an. La lutte paie !

  • La démocratie universitaire : dans les groupes de concertation, nous avons défendu, avec d’autres organisations syndicales, la place des conseils élus dans la gouvernance. Nous refusons la constitution d’un « sénat académique » en lieu et place du Conseil Académique : ce « sénat » intégrerait en effet des représentants non élus, et des représentants élus dans les conseils de composantes et donc avec d’autres mandats. Nous défendons dans ces conseils la place prépondérante et majoritaire des représentants des personnels élus au suffrage direct. Nous souhaitons que ces représentants des personnels ne soient pas élus simultanément dans plusieurs conseils (conseils de composantes et « sénat académique »), multipliant ainsi leur charge de travail, et risquant la constitution de « représentants professionnels » déconnectés de la réalité du travail quotidien.
  • Une organisation du travail à taille humaine. Nous refusons la reproduction de ce qu’il s’est passé pour l’UGA, la multiplication des niveaux hiérarchiques, avec en bout de chaîne une perte importante d’autonomie et souvent de sens dans le travail. Les personnels ont besoin d’une grande autonomie dans leur travail, et d’un contrôle conséquent sur le contenu de leur mission ainsi que sur la manière de les mener à bien.
Régimes indemnitaires à l’UGA et à l’INP
Régimes indemnitaires à l’UGA et à l’INP