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vendredi 18 novembre 2016

Syndicat CGT FERC Sup Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA)

Compte-rendu réunion du personnel du 17/11/2016

Cher-e-s Collègues,

La réunion d’information CGT tenue le jeudi 17 novembre et qui a réuni une trentaine de personnels BIATSS, enseignants et enseignants-chercheurs a confirmé un malaise profond.

Tout d’abord différents témoignages ont confirmé l’aggravation de nos conditions de travail en termes de charges de travail. De plus en plus souvent des heures supplémentaires sont effectuées (non payées) et du travail est emmené à domicile pour assurer l’ensemble des tâches nécessaires au service public. Tout le monde le sait mais rien n’est fait pour aider les collègues, soit en les déchargeant de tâches non prioritaires, soit en renforçant les équipes. Et ce, aussi bien pour les personnels BIATSS que pour les personnels enseignants, chercheurs et enseignant-chercheurs.

Les collègues ont dénoncé la pratique courante consistant à les écarter des réflexions lors de réorganisations ou projets importants comme les nouveaux projets immobiliers. Dans le meilleur des cas, ils sont associés à la réflexion par leur hiérarchie mais la direction de l’UPPA ne prend peu ou pas en compte leur avis et avance seule. Dans le pire des cas, les agents ne sont même pas tenus informés dans la conception et la mise en œuvre de ces projets. Plusieurs exemples ont montré comment de fait la direction gère seule les projets qui auront pourtant des conséquences pour tous les agents et les usagers.

Après la mise en place de la scolarité centrale qui entraîne nombre de difficultés (par manque de moyens principalement), c’est la mise en place de la nouvelle gestion GBCP au 1er janvier 2017 qui inquiète nombre de collègues qui craignent une surcharge de travail et se trouvent face à l’inconnu à un mois et demi de cette réforme importante, d’où une situation anxiogène prononcée.
Les collègues ont témoigné de situations individuelles de souffrance au travail de plus en plus fréquentes. Sur ce point, nous avons rappelé l’existence d’une nouvelle procédure d’alerte qui semble être prise en compte et qu’il faut utiliser (fiche de signalement de suspicion de mal être au travail). Nous y reviendrons très vite.

Mais le constat est que tout le monde se démène dans son coin pour essayer de limiter les problèmes, mais sans aucune garantie de résultat. Et de conclure qu’il faut savoir dire STOP ! Qu’il faut se réunir pour être plus fort collectivement ! Qu’il faut enfin se faire entendre !

Nous avons bien sûr abordé la campagne d’emplois 2017 dans laquelle la direction a intégré les BIATSS pour la première année. En fait ce sont des redéploiements qui ne portent pas leur nom et il s’agit donc seulement de répartir la pénurie de postes. Il semble que la direction veuille créer de nouveaux postes mais en prenant les supports de ceux qui partent à la retraite. Ainsi des services pourraient perdre les postes des collègues partant en retraite, ce qui entraînerait systématiquement des réorganisations et une surcharge de travail pour les collègues restant. Mais ceci, sans aucune information, en dé-saisissant de fait les instances représentatives des personnels (Comité technique et CHSCT) puisque les décisions seraient préparées hors instances au sein d’une "commission mixte" non élue par le personnel (contrairement au comité technique) et dont la mixité des statuts et des opinions sera réduite à sa plus simple expression. Donc sans réel débat et sans réelle concertation du comité technique ou du CHSCT comme ce devrait être le cas et comme nous l’avons demandé. Mais comme avec les agents dans les services, la direction n’a rien répondu à nos demandes. Et pendant ce temps elle continue d’avancer dans ces projets. Alors sur ce point, nous avons décidé d’assister à la commission mixte sur la campagne d’emplois afin de rendre compte aux collègues de ce qui s’y dit et que ce débat ne soit pas confisqué aux personnels.

On essaie de nous faire croire que nous ne pouvons rien y faire et que c’est la direction seule qui décide. Peut-être, mais c’est nous qui faisons le travail et qui assurons concrètement le service au public !

Alors comment faire ?

Le constat a été fait que ce n’est pas dans les instances que nous règlerons la situation car nous ne pouvons au mieux qu’y émettre des avis qui, la plupart du temps ne sont pas pris en compte (c’est ça la réalité du "dialogue social" dont on nous rebat les oreilles). Seul le CA prend des décisions mais les représentants du personnel y sont ultra minoritaires et la majorité du président vote d’une seule voix.

Alors avec les collègues réunis, nous avons décidé d’organiser, dans un premier temps, l’expression collectives de nos doléances. À cette fin, nous invitons les collègues à nous signaler toutes les situations concrètes de surcharge de travail, de projets dans lesquels l’avis du personnel est oublié, pas entendu ou méprisé, etc. Car tant que nos difficultés ne seront pas exprimées clairement et collectivement, elles seront ignorées ! Ces informations peuvent nous être adressées par messagerie (cgt@univ-pau.fr), par courrier, par tout moyen à votre convenance. Elles seront toutes regroupées dans un cahier que nous avons décidé de remettre collectivement au président.

Nous avons également décidé de nous rendre encore plus disponibles pour assurer la fonction d’un syndicat comme la CGT qui est d’aider les collègues à s’exprimer et à s’organiser pour agir ensemble. Ainsi, nous passerons dans les services qui le souhaitent pour aider à la rédaction des doléances.

D’autres moyens d’actions ont été évoqués pour nous faire entendre comme des débrayages ou la grève. Nous le déciderons collectivement en fonction des réponses apportées aux doléances par le président.