Notre université s’est engagée, contre l’avis des représentants du personnel, dans la phase II de l’autonomie des universités. C’est dans ce cadre général que le Ministère semble préparer, sans annonce mais depuis longtemps, le passage aux COMP100%, c’est-à-dire à l’extension des Contrats d’objectifs, de moyens et de performances (COMP), conclus entre l’État et les établissements d’ESR, à la totalité des établissements et « au premier euro », donc à la totalité des subventions pour charge de service public (SCSP), traitement des fonctionnaires compris, et ce, dès 2026.

Ainsi, en théorie et dans l’esprit des COMP100%, un établissement n’atteignant pas les taux de réussite et d’insertion, et pourquoi pas une certaine quantité de publications, fixés par le gouvernement ne serait plus en mesure de payer ses personnels. Cette perspective est raccord avec l’imminente baisse du nombre d’étudiants et les réflexions autour de « l’acte II de l’autonomie », dont la pièce maîtresse est la diminution du nombre d’universitaires fonctionnaires et qui nous rapproche de la possibilité d’aboutir à un système dual, « Universités d’Excellence » et « Collèges universitaires ».

Que sont les COMP ? Qui les décide ? A quoi servent-ils ? Si leurs chances d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur sont quasiment nulle, nous allons voir que le danger est grand d’aboutir à des universités seulement libres d’obéir.

C’est ce que nous vous invitons à découvrir dans cette publication : https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2025/04/22/comp100-les-universites-libres-dobeir/