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Menu ☰Accueil > Personnels > Fortes températures, ce que vous devez savoir !
Les articles L4121-1 et 2 du code du travail font de notre employeur·euse le ou la responsable de la santé et de la sécurité des travailleur·euses. La priorité est mise sur la prévention du risque, son élimination. Les fortes chaleurs et la canicule font partie de ces risques pour lesquels nos directions d’établissements doivent prendre des mesures. Elles doivent d’ailleurs être plus ciblées pour une vigilance accrue envers les personnes vulnérables ou particulièrement exposées en fonction de l’activité exercée et des prescriptions du médecin du travail.
La canicule est définie si la température extérieure se situe entre 19° la nuit et 34° le jour pendant trois jours et trois nuits consécutifs. Cependant, plusieurs niveaux de vigilance météorologique, depuis le pic de chaleur jusqu’à la canicule extrême, obligent l’employeur·euse face au risque de " fortes chaleurs " (cf. circulaire de la Direction des relations au travail (DRT) du 15 juin 2004). L’employeur·euse doit donc prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection, la sécurité et la santé de ses travailleur·euses (code du travail. art. L. 230-2), en adaptant la température aux travailleur·euses compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées.
A minima, l’employeur·euse doit :
Mesures particulières pour les travailleur·euses en extérieur (décret n° 2008-1382 du 19 décembre 2008 relatif à la protection des travailleurs exposés à des conditions climatiques particulières) :
Le Code du travail ne définit aucune limite ni de température maximale dans un bureau. Il impose uniquement aux employeurs de veiller à renouveler régulièrement l’air dans les locaux fermés où les salariés sont amenés à travailler.
Il l’oblige également à éviter les élévations exagérées de température, sans donner de valeur et peu importe le moyen utilisé pour rafraîchir (art. R. 4222-1 du Code du travail). Cela peut donc se faire avec un ventilateur, une climatisation ou un brumisateur.
Toutefois, pour définir ce qui peut être considéré comme une température exagérée dans un bureau, on peut s’appuyer sur des normes et des recommandations. Celles-ci ont été produites en termes de santé au travail, puisque la température maximale d’un bureau relève d’une prévention santé.
L’INRS ainsi que la norme NF X35-203/ISO 7730 relative au confort thermique donnent des précisions sur la notion de seuils.
Ainsi, la norme NF X35-203/ISO 7730 relative au confort thermique considère les seuils :
De son côté l’INRS (l’institut national de recherche et de santé) considère des seuils maximaux au-delà desquels travailler dans cet environnement peut constituer un risque ou même un danger pour les travailleurs : si aucune température à ne pas dépasser dans un bureau n’est donc prévue par la loi, l’INRS considère que les seuils suivants doivent constituer une alerte :
Aussi, et même si la loi ne fixe aucun seuil, lorsque la température maximale dépasse les 30 °C, la situation est potentiellement dangereuse. L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique de ses salariés, si ces conditions ne sont pas réunies et que les températures deviennent extrêmes, les travailleuses et travailleurs peuvent alors, sous certaines conditions, faire valoir leur droit de retrait.
Aération indispensable :
Dans les locaux fermés, l’air doit être renouvelé de façon à éviter les élévations exagérées de température, les odeurs désagréables et les condensations. Dans les locaux ne faisant pas l’objet d’une réglementation spécifique, l’aération doit avoir lieu soit par ventilation mécanique, soit par ventilation naturelle permanente. Par ailleurs, un niveau minimal de débit d’air neuf par travailleur·euses doit être respecté lorsque l’aération est assurée par des dispositifs de ventilation.
Prévoir des boissons :
Dans le cas où des conditions particulières de travail entraînent les travailleur·euses à se désaltérer fréquemment, l’employeur·se est tenu de mettre à la disposition de l’eau potable et fraîche (code du travail. art. R. 232-3).
Évaluer le risque chaleur :
Au moment de l’élaboration, ou de la mise à jour, du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), le risque lié aux fortes chaleurs doit également faire l’objet d’une évaluation et de mesures préventives dans le cadre d’un plan d’action.
Consulter :
Si vous constatez qu’aucune disposition n’a été prise sur le lieu de travail, si vous considérez que les mesures mises en œuvre apparaissent insuffisantes au regard des conditions climatiques constatées, si les travailleur·euses se voient opposer un refus par leur supérieur·e ou leur employeur·se quant à des demandes d’aménagement et, en premier lieu, s’agissant de la mise à disposition d’eau fraîche et de locaux suffisamment aérés, vous seriez fondé à proposer aux travailleur·euses d’exercer leur droit de retrait. Le cas échéant, informez-en les représentant·es à la FSSSCT de votre syndicat.
Pour en savoir plus sur le droit de retrait : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F496 ou relire la fiche droit de retrait du collectif Travail/santé/harcèlement de l’Union.
Vous pouvez aussi faire une inscription sur le registre SST quant aux difficultés rencontrées sur le lieu de travail : température relevée dans les bureaux, absence d’eau potable, etc… Pour vous aider, vous pouvez relire la fiche RSST du collectif Travail/santé/harcèlement de l’Union.
Les mandaté·es FSSSCT doivent interpeller l’employeur dans les plus brefs délais (avant chaque période de canicule) pour lui demander de mettre en place d’un « plan canicule », en plus des mesures déjà mentionnées si haut :
En cas de problème, n’hésitez pas à faire intervenir les élu·es CGT FERC Sup à la FSSSCT !