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mardi 10 mai 2011

Motions présentées par la parité syndicale à la CAP des conservateur

CAPN des conservateurs de bibliothèques 5 mai 2011

Motion  Réforme de la catégorie B

Les représentants des personnels à la CAP des conservateurs (CGT et FSU), réunie le 5 mai 2011 dénoncent le manque total de concertation et de négociation et le mépris avec lequel a été menée la réforme de la catégorie B dans la filière des bibliothèques.

Les bibliothécaires adjoints spécialisés se sentent totalement floués par cette réforme qui ne reconnaît ni leur niveau de qualification ni leurs compétences et qui, à travers même la dénomination de ce nouveau corps « technicien de bibliothèque » nie la spécificité de nos métiers. Avec eux, nous exigeons le maintien du terme de « bibliothécaire ».

Privilégiant une juxtaposition des missions confiées aux assistants et aux bibliothécaires adjoints spécialisés, ce texte oublie que ces agents assurent, au sein des unités documentaires, des fonctions d’encadrement intermédiaire, qu’ils sont, en tant qu’acquéreurs, des acteurs importants de la politique documentaire et qu’ils jouent un rôle central dans l’offre de services aux publics (formation, médiation, animation ou administration des SIGB ou des nouveaux services numériques, etc.).

Cette réforme, rejetée unanimement par les organisations syndicales et les associations professionnelles dont l’ADBU n’est bénéfique ni pour la catégorie B, ni pour la catégorie C. Elle n’offre aucune réelle perspective de carrière : elle induit des gains indiciaires souvent dérisoires, contre un allongement de carrière sur 33 années ; le maintien de trois grades ne permet aucune fluidité dans la carrière. Pour les magasiniers, elle ne garantit aucun débouché en catégorie B.

Nous demandons au ministère d’ouvrir de réelles négociations qui prennent en compte les revendications des BAS, les compétences professionnelles des agents et de leur rôle réel dans le fonctionnement des établissements

Nous soutenons la revendication des BAS qui demandent leur intégration dans le corps des Bibliothécaires, avec une grille de rémunération A type, équivalente à celle du corps des Ingénieurs d’études.

Motion de soutien aux personnels de la BNUS

A la Bibliothèque Nationale et Universitaire (BNU) de Strasbourg : travailler plus pour gagner moins !

Les représentants des personnels à la CAP des conservateurs, réunie le 5 mai 2011, condamnent fermement le projet d’augmentation massive du temps de travail imposé aux agents de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg au nom de l’application de l’accord-cadre du 16 octobre 2001 portant sur « l’aménagement et la réduction du temps de travail dans l’Education nationale ». Alors que les horaires d’ouverture du samedi ont déjà été étendus et que l’extension de l’ouverture au dimanche se profile pour 2014, ce projet impose aux personnels de passer leur horaire hebdomadaire de 35 h à 37 h .

Après plusieurs années d’efforts pour élargir les horaires d’ouverture et servir le public dans des conditions rendues difficiles par les chantiers en cours, l’investissement de nos collègues se voit aujourd’hui « récompensé » par une augmentation imposée de leur temps de travail, juste après l’annonce du gouvernement du gel des salaires des fonctionnaires.

Le mépris ne peut être un mode de dialogue social. Les représentants des personnels à la CAP des conservateurs tiennent à exprimer leur soutien aux agents de la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg qui s’opposent à l’augmentation de leur temps de travail et à l’extension des horaires d’ouverture sans moyens supplémentaires, et sans création de postes statutaires.

Motion Bibliothèques municipales classées

Les représentants des personnels à la CAP des conservateurs, réunis le 5 mai 2011, s’inquiètent de la situation de plusieurs collègues en poste en bibliothèques municipales classées et remerciés par les municipalités dans lesquelles ils avaient été mis à disposition.
Dans plusieurs des cas qui ont été portés à notre connaissance, les collègues ont été informés de cette décision alors que la convention triennale venait d’être signée et sans que leur ait été communiqué un avis motivé.
Nous demandons :
- le respect de la durée des conventions de mise à disposition,
- en cas de fin de mise à disposition anticipée, la mise en place d’une procédure contradictoire comprenant notamment un entretien au cours duquel sont évoqués les éventuels griefs suivi d’un compte rendu écrit de cet entretien,
- en cas de rupture du contrat par la collectivité locale, la saisie de l’inspection générale des bibliothèques par le Ministère de la culture,
- la résolution des situations individuelles, au cas par cas, en prenant en compte les compétences particulières des agents et en leur proposant des postes en adéquation avec celles-ci ; ceci afin de servir au mieux les intérêts collectifs.
Enfin, nous demandons l’information systématique de la CAP de l’évolution de la situation de ces collègues.

Revaloriser la rémunération des fonctionnaires


Non au gel des salaires dans la fonction publique

Les représentants des personnels à la CAPN des conservateurs de bibliothèques (CFDT-CGT-FSU) s’opposent au gel des salaires des fonctionnaires projeté pour 2011 et fortement envisagé pour 2012 et 2013.
Cette perspective, cumulée avec la forte augmentation des retenues pour pension dans la loi de réforme des retraites générera une situation sans précédent de recul social.

Des mesures fortes doivent être prises, et en premier lieu l’augmentation de la valeur du point d’indice afin de compenser les pertes accumulées depuis 2000 et de permettre la progression du pouvoir d’achat.


Pour une politique indemnitaire plus favorable et transparente

La mise en œuvre de la PFR a débuté de façon inégale et arbitraire. Certains établissements ont en effet déjà appliqué le dispositif, tandis que d’autres en sont encore loin.
Chaque établissement ayant défini une enveloppe et des modalités d’application spécifiques pour la mise en œuvre du de la PFR, l’indemnité versée aux agents peut d’ores et déjà varier grandement d’un établissement à l’autre, à charge de travail et responsabilités pourtant égales.

Par ailleurs, l’arrêté fixant les taux moyens et maximum des primes versées aux conservateurs, figé depuis 2000, constitue un blocage aux négociations portant sur la PFR au sein des établissements alors que les autres corps de catégorie A ont bénéficié d’une progression régulière.

Les personnels demandent par conséquent à ce que des règles d’application communes soient définies en concertation et en toute transparence avec les représentants des personnels, au niveau national et dans les établissements.
Les montants fixés dans l’arrêté doivent également être revus à la hausse de façon significative.

Dans la perspective de la réforme des retraites, les personnels persistent également plus que jamais à demander l’intégration des primes dans leur salaire afin que la part croissante de l’indemnitaire dans la rémunération des fonctionnaires ne soit pas exclue du calcul des pensions de retraite.