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mardi 20 octobre 2009

Intersyndicale ESR - Enquête Précarité

Aujourd’hui, la précarité mutile la vie de milliers de personnes et déstructure le travail dans les laboratoires et les services. Elle n’est pas une fatalité, mais un choix délibéré des gouvernements successifs.

Les syndicats et associations soussignés de l’enseignement supérieur et de la recherche veulent faire de l’année universitaire 2009-2010 une période de lutte contre la précarité impliquant titulaires et précaires.

Un questionnaire a été préparé par l’ensemble des organisations de l’Intersyndicale Enseignement Supérieur.

La bataille contre la précarité et pour des créations d’emplois de titulaires a été au coeur des luttes du printemps dernier. En effet, l’emploi précaire se développe de façon exponentielle dans tous les laboratoires et services. A l’INRETS, organisme spécialisé dans la recherche sur les transports, les précaires constituent presque 50% des effectifs. Au CNRS, 12157 personnes, hors apprentis et stagiaires ont été accueillies temporairement en 2008, ce qui représente 7205 Equivalents Temps Plein Travaillé pour 25233 ETPT occupés par des personnels titulaires. A l’INSERM, les précaires sont passés de 497 en 2005 à 1459 en 2008. Dans cet organisme, il faut en moyenne 7,1 années de CDD en post-doc pour être recruté comme chargé de recherche 1ère classe. Dans les universités, les tâches d’enseignement sont réalisées selon les sources ministérielles par plus de 24000 enseignants précaires dur CDD et parfois sur des CDI sans aucune perspective de carrière. Des services entiers comme ceux de Français Langue Etrangère sont confiés à des hors statuts

Plus du tiers des IATOS, personnels techniques et administratifs des universités sont sur des CDD. La loi LRU va encore aggraver la situation des personnels des universités en éclatant toutes les garanties au niveau
local. Que ce soit sur des fonctions de recherche, d’enseignement, sur des tâches techniques ou administratives, la plupart de ces précaires occupent des fonctions de nature pérenne.

Dans cette situation d’extrême aggravation des conditions de vie et de travail de nombreux collègues, les syndicats et les organisations soussignées ont décidé d’unir leurs efforts pour faire de cette année
universitaire une année de lutte contre l’emploi précaire.

Face au gouvernement qui nie cette réalité et qui prétend être dans l’incapacité de recenser les emplois précaires de façon exhaustive, elles ont décidé de procéder elles mêmes à une grande enquête sur la réalité de la précarité dans les labos et les services de tous les organismes et universités.

Dans toutes les régions, elles réuniront leurs adhérents pour lancer de façon concertée cette enquête.

Elles appellent les personnels titulaires et précaires à se rencontrer pour envisager ensemble les meilleures manières de réussir ce recensement qui est la première étape pour imposer la nécessité de résorber la précarité.

Vous trouverez sur le site : www.precarite-esr.org, le questionnaire mis en ligne.

Dans quelques semaines, nous procéderons à un premier dépouillement qui fera l’objet d’un point presse.

SNTRS-CGT, FERC-SUP CGT, CGT-INRA, CGTIFREMER
SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNETAP-FSU
SGEN-CFDT Recherche EPST
SUP’RECHERCHE-UNSA, SNPTES-UNSA
CFTC-Recherche
SUD Education, SUD Recherche EPST, SUD Étudiant
UNEF