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mercredi 4 mars 2009

Communiqué de presse du 04 mars 2009

François Fillon vient à la rescousse de Valérie Pécresse pour désamorcer le mouvement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, né il y a un mois et demi.

Pour eux, rien n’est plus urgent que de faire appliquer la loi « LRU » au pas de charge et d’en tirer toutes les conséquences pour les personnels et les étudiants, tout de suite.

Dans le contexte de crise que nous connaissons aujourd’hui, c’est le combat contre le service public et les acquis qu’il représente pour les usagers comme pour ses personnels eux-mêmes que nos ministres ont choisi.

La loi LRU instaure l’autonomie et la concurrence entre les établissements. Ce faisant, c’est le cadre national des diplômes et l’égalité de traitement des jeunes et salariés en formation, sur le territoire national, qui sont mis à mal.
C’est aussi l’attribution aux Présidents d’université d’une compétence quasi-totale en matière de gestion des personnels, y compris des fonctionnaires qui se voient ainsi privés de leurs garanties collectives, contenues dans leurs statuts à gestion nationale ou académique.

À l’image de potentats locaux, chaque Président pourra individualiser complètement ses relations avec les personnels, qu’ils soient enseignants-chercheurs, enseignants, ingénieurs, administratifs, techniciens ou personnels de bibliothèque, titulaires ou non.
Il pourra rémunérer les « mérites » de quelques uns, décider des promotions ou des droits sociaux de tous, dans le cadre contraint des ressources de son établissement ou des partenariats noués dans sa région ou son bassin d’emploi.

C’est contre cette logique, indissociable des suppressions d’emplois qui restent programmées pour les personnels BIATOS en 2009 que s’est développée la mobilisation dans le Supérieur.
La FERC Sup-CGT s’y est investie et n’a jamais manqué d’appeler à la mise en convergence des revendications des différentes catégories de personnels, convaincue qu’elle est qu’aucune ne gagnera cette bataille isolée des autres.

Même si certaines organisations syndicales jouent le jeu de la « co-écriture » d’un nouveau décret pour les enseignants-chercheurs, la logique de la loi LRU n’en sera pas renversée.
Par contre, la juste mobilisation des personnels, elle, risque de ne pas s’en relever, laissant ainsi le champ ouvert à la politique de casse.
La FERC Sup-CGT ne peut s’y résoudre et met en garde contre le marché de dupes qu’on est en train de passer, dans le dos des personnels.

La seule réponse que nous donnerons à ces menées destructrices c’est de continuer la lutte, de l’amplifier et de l’inscrire résolument dans la perspective de gagner sur les revendications de tous les personnels, pour un véritable service public d’Enseignement Supérieur, de qualité et démocratique.

Ce sera donc,
le 11 mars, lors de la journée d’actions et de manifestations organisée en convergence la plus large avec les personnels des écoles, des collèges et des lycées
et
le 19 mars, dans l’unité de toutes les organisations syndicales de France, dans une grande journée nationale et interprofessionnelle.

Montreuil, le 4 mars 2009

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