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mercredi 16 novembre 2022

CT-U du 26 octobre 2022 - LPR : repyramidage MCF, alerte sur ParcourSup et Trouver mon master

Le Comité technique des personnels de statut universitaire (CT-U) s’est tenu le 26 octobre 2022. Il avait à son ordre du jour le repyramidage des enseignant·es-chercheur·ses, qui était également à l’ordre du jour du CT-MESR du 24 octobre 2022. Voir le CR du CT-MESR. Voir également notre page consacrée à la LPR.

La CGT FERC Sup a interpellé le ministère concernant l’accès aux études, et en particulier certaines conséquences de ParcourSup et de la future plateforme « trouver mon master ». Voir aussi la déclaration au CNESER du 15 novembre 2022 concernant l’enseignement privé.

Déclaration liminaire CGT FERC Sup au CT-U du 26 octobre 2022

Alerte générale à propos de ParcourSup et Touver Mon Master (TMM)

Savez-vous que les écoles privées présentent leur offre de formation payante sur un système destiné à l’orientation des élèves et étudiant·es dans le système public d’Enseignement supérieur, le dénommé ParcourSup ? « École d’ingénieur », écoles dites « supérieures » en Arts, par exemple… Leurs contenus dits « professionnalisants » sont à dominante technique et n’ont absolument rien à voir avec la recherche. En d’autres termes : le privé siphonne les candidatures étudiantes sur ParcourSup aujourd’hui et le fera demain sur la plateforme Trouver Mon Master.

Les familles ne découvrent le pot aux roses et la note à payer que dans la phase finale de l’inscription du jeune sur la plateforme. Des écoles aux concours d’entrée pré-payants comme l’ESMA ou l’ESRA et d’autres, ont même mis en place une surveillance étroite de la plateforme afin de récupérer les candidatures avant qu’elles ne s’égarent dans l’enseignement supérieur public, laïque et gratuit ! Ainsi, le privé aspire vers lui allègrement une bonne partie du potentiel étudiant, ce qui est proprement scandaleux et mérite d’être dénoncé publiquement. Ces mêmes écoles de formation issues d’entreprises à but lucratif essaient de récupérer le savoir-faire des équipes d’enseignant·es-chercheur·ses universitaires en leur proposant des ponts d’or, que certain·es refusent par dévouement envers le service public. Qu’avez-vous à leur dire ?

Nous faisons remarquer à tous et toutes que ces entreprises, récupérées par des fonds d’investissement cherchent à obtenir une garantie et une reconnaissance publiques, celle de l’université, la nôtre donc.

Par voie de conséquence, pour notre part, nous continuerons à demander le retrait de ce système de sélection inique qu’est ParcourSup et que sera demain TMM.

Pour le droit à l’Enseignement supérieur

La FERC CGT n’a eu de cesse de rappeler son opposition aux multiples réformes portant restriction au droit à l’Éducation. Elle exige que l’État garantisse l’égal accès de tous et toutes à l’Enseignement supérieur, conformément à l’article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Chaque étudiante et étudiant ayant obtenu une Licence doit donc pouvoir s’inscrire, de droit, dans le Master de son choix, de même que tout bachelier·ère doit pouvoir choisir sa formation de 1er cycle. Ainsi, le Bac doit rester un diplôme national, 1er grade universitaire. L’État a le devoir d’adapter les moyens aux besoins de formations et non de considérer les étudiant·es comme des variables d’ajustement à la réduction des moyens de l’ESR. Le bilan de la dernière session ParcourSup annonce 68 % des candidats ayant accepté une proposition (dernier rapport de l’IRES) mais masque les plus de 20 % de néo-bacheliers qui n’ont pas trouvé de place. 622 000 bacheliers inscrits sur la plateforme, 578 370 ont reçu une proposition (il en reste donc 45000, MAIS seulement 483 135 ont accepté une proposition donc 22,4 % n’ont pas eu de place dans le Supérieur.

La plateforme TMM (Trouver mon master) dont la mise en place et les enjeux sont pour le moins très opaques, inquiète les membres de la communauté universitaire et les étudiant·es. Perte de cohérence dans le recrutement, baisse des chances de succès et de réussite, aucune garantie de transparence du système, aucune explication claire sur son fonctionnement, mise en concurrence des étudiant·es, formatage des dossiers de candidature, calendrier préjudiciable à la maturation des projets de master… L’inquiétude des personnels BIATOSS et enseignant·es et des étudiant·es sur la mise en œuvre de cette plateforme est immense. Nous nous opposons de toutes forces à la privatisation de l’ESR (ci-dessus l’exemple des écoles privées dans l’offre de formation) et nous revendiquons la démocratisation de l’Enseignement Supérieur afin de permettre à tous et toutes, en particulier aux enfants issus des milieux les plus modestes, d’accéder aux diplômes et aux qualifications du Supérieur.