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Menu ☰Accueil > Les dossiers > Les instances > Le CT-U > CT-U du 11 juin 2021 - LPR : repyramidage EC, modifications statutaires
Le CT-U s’est réuni le 11 juin en visio. Il était convoqué pour donner un avis sur deux projets de décrets concernant les enseignant·es-chercheur·ses (EC), en application de la LPR :
Vote : 1 pour (UNSA), 8 contre (FSU, CFDT), 1 abstention (CGT).
Avec ce projet de décret « repyramidage » des EC, le ministère programme un volant de promotions internes temporaires pour passer par liste d’aptitude de MCF à PU (professeur des universités) pendant les 5 prochaines années (2021 à 2025). Ces promotions internes sont directement liées à la création des « chaires de professeurs juniors » (CPJ ou « tenure tracks ») par la LPR : pour tenter d’atténuer la colère de la communauté universitaire, pour essayer de faire passer les tenure tracks et afin d’obtenir le soutien de certaines organisations syndicales, le gouvernement a dû céder quelques concessions, dont ces promotions. La CGT FERC Sup a refusé d’avaliser les régressions (précarité, attaques statutaires…) de la LPR. Ces promotions sont certes positives pour les quelques collègues qui en bénéficieront, mais elles restent incertaines, insuffisantes et contiennent des mesures négatives ou lourdes de menaces (voir ci-dessous). La CGT FERC Sup s’est abstenue sur ce projet de texte.
Le projet de décret modifie le décret n° 84-431 du 6 juin 1984. Il contient de nombreuses mesures, dont certaines sont issues de la LPR. La CGT FERC Sup est opposée à ce projet de décret :
Le rythme des séances des instances consultatives est très élevé en ce moment.
Une fois de plus, ces textes, préparés dans la précipitation de la mise en œuvre de la LPR, elle-même précipitée, comportaient non seulement des dispositions massivement rejetées par la communauté universitaire mais aussi des erreurs et incohérences admises par la DGRH et corrigées en séances. La DGRH a écarté la quasi totalité des amendements présentés, sauf quelques amendements mineurs qui ne changent pas le fond du texte.
Sur le principe, la CGT FERC Sup n’est évidemment pas opposée à l’amélioration des carrières des MCF, mais dénonce la création d’une voie particulière provisoire très insuffisante (2000 promotions sur 5 ans pour au moins 10.000 collègues concerné·es) et l’absence d’une véritable politique ambitieuse de création d’emplois statutaires d’EC (MCF et PU) à la hauteur des besoins effectifs dans l’ESR.
La CGT FERC Sup reste, en outre, favorable à la fusion en un seul corps d’EC.
Elle a soutenu tous les amendements tendant à introduire davantage d’égalité et de collégialité dans la mise en œuvre de cette voie particulière. En effet, le projet du ministère est notamment caractérisé par :
Vote final du texte avec les amendements acceptés par DGRH : 1 pour (UNSA), 8 contre (FSU, SGEN), 1 abst. (CGT).
La CGT FERC Sup a quitté la séance à 18h30 et n’a pas assisté à l’examen du projet de décret modifiant le statut des EC, auquel nous étions opposés car nous sommes contre la réduction du rôle du CNU (dispense de qualification), à la dispense d’HDR par le CAc pour accéder au corps des PU, au traitement particulier de certaines disciplines à l’intérieur des groupes I et II et au fait que ce décret corresponde à la mise en œuvre d’un amendement ultime de la LPR voté au Sénat (qualification) dans des conditions obscures.