"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
Menu ☰Accueil > Les dossiers > Les instances > CNESER > CNESER DU 15 décembre 2020
CNESER en visio (Teams) – démarrage très difficile, multiples pb techniques (non réception des codes de votes pour de nombreux membres, partage d’écran impossible, son inaudible pour les membres du ministère …)
Plusieurs déclarations liminaires : UNEF, UNSA, FCPE
Il s’agit ici de revoir l’organisation des épreuves en tenant compte de la diminution du nombre de candidats : suppression des épreuves d’admissibilité et maintien de celles d’admission.
La CGT a voté contre ce texte, ne pouvant accepter que les oraux en langues vivantes soient remplacés par une certification externe (donc privée, payante). Une autre forme de sélection est ainsi mise en place.
VOTE : 49 POUR - 12 CONTRE (dont CGT UNEF) - 8 ABST (dont FAGE, Alternative) – 2 NPPV
Il s’agit ici de formations privées avec des tarifs élevés (5 700 à 6 800 € / an) alors que les équivalentes existent dans le public.
La CGT n’est pas pour reconnaitre ce type d’école ni les financer avec de l’argent public (par le biais des bourses en particulier !). Ce projet a reçu un avis massivement négatif du conseil supérieur de l’éducation le 10 décembre (dont votes CGT).
VOTE : 7 POUR - 55 CONTRE (dont CGT FSU UNEF FAGE) - 9 ABST – 2 NPPV
Prévue pour remplacer l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (IAVFF) qui sera dissous au 31 décembre 2020 (par la LPR), cette convention doit assurer la même fonction de coordination de projets, avec conservation de la marque et du logo, mais en évitant les lourdeurs de fonctionnement d’un établissement public. Sorte de COMUE de l’agro ! Les droits et obligations de l’IAVFF (dont les contrats de travail) seront transférés à l’Inrae au 1er janvier 2020. Une cellule d’appui au sein de l’Inrae facilitera le montage et le suivi des projets.
Intervention CGT (INRAE) : Agreenium et l’IAVFF c’est une histoire qui dure depuis au moins 10 ans et dont on voit l’aboutissement au travers de sa dissolution par le ministère par le biais de la LPR. A la CGT nous avons toujours dit que cette structure ne servait à rien, pire qu’elle coûtait de l’argent pour des missions souvent redondantes avec celles du CIRAD d’une part et de l’INRAE d’autre part. Le ministère nous donne donc raison en la supprimant. Le dialogue et les collaborations sont possibles entre les EPSTs, EPIC et écoles d’agronomie et vétérinaires sans avoir à passer par une structure même plus légère comme une alliance. La visibilité et la réputation des établissements signataires sont déjà effectives et reconnues et l’argumentaire déployé pour le maintien d’Agreenium sous la forme d’alliance ou de marque ne nous convainc donc pas. Par ailleurs la mise en œuvre de cette alliance sous la forme d’une cellule de coordination et d’appui ou unité de service dont l’établissement porteur administratif sera vraisemblablement l’INRAE, va coûter de l’argent à la fois aux établissements signataires, au MAA mais aussi à l’INRAE qui devra probablement contribuer d’une façon ou d’une autre si on se réfère aux articles 3 et 4 de la convention qui nous a été soumise. Cet argent pourrait être alloué directement aux travaux de recherche. Pour ces différentes raisons nous voterons contre.
VOTE : 30 POUR - 35 CONTRE (dont CGT) - 6 ABST - 1 NPPV
Voir les déclarations CGT – fichier joint
Nous avons assisté à de très longues présentations par deux membres du cabinet de F. Vidal.
Les interventions syndicales ont été quasi unanimes pour dire
Le ministère a répondu :
VOTE sur budget Esr : 5 POUR (ONISEP, CNRS, Medef, CEA) - 61 CONTRE (toutes les OS) - 7 ABST (CPU, CGE, RNCD, CFTC,CDEFI)
VOTE sur budget Recherche : 5 POUR (ONISEP, CNRS, Medef, CEA) - 59 CONTRE (CGT, FSU, CFDT, UNEF …) - 7 ABST (CPU, CGE, RNCD, SAGES, CDEFI)
Fin de la séance du matin 13h45
Les universités ont fait l’objet d’attaques sans précédent au cours des dernières semaines, et ont été tenues pour responsables de prétendues dérives idéologiques majeures sans que jamais le début d’un commencement de preuve ne soit apporté à ces assertions. Il s’agissait de tentatives idéologiques de disqualification, et non de critiques, sur des bases scientifiques, de travaux universitaires. Les libertés académiques sont constitutives de la liberté d’exprimer et de penser le monde contemporain. Elles font des universités des lieux de débats et d’ouverture, de lutte contre tous les obscurantismes, d’émancipation sociale. La censure n’y est pas acceptable, qu’elle émane des pouvoirs publics ou de groupes ayant le sectarisme en dénominateur commun. La science produite à l’université et par les organismes de recherche est au contraire un outil indispensable de lutte contre le complotisme, la haine, les obscurantismes quels qu’ils soient et les désordres de l’information. Au moment où un projet de loi « confortant les principes de la République » vient en débat devant le Parlement, le CNESER attend de la représentation nationale le respect des valeurs portées par les universités qui sont celles sur lesquelles la République s’est construite. La liberté académique des enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs n’est pas négociable.
La plupart des organisations syndicales s’associent à la motion de la CPU, moyennant quelques modifications à la marge.
Pour la CGT, cela ne va pas être possible.
Nous rappelons tout d’abord que, très souvent, les motions, lorsqu’elles sont proposées par des organisations syndicales, sont traitées en toute fin de séance, lorsqu’il n’y a plus guère de membres présents. Nous nous réjouissons de pouvoir discuter de celle-ci en début d’après-midi.
Nous rappelons ensuite que ce sont les dérives actuelles, qui sont celles du gouvernement Macron, dangereuses, contre les libertés publiques et les droits fondamentaux, qu’il faut également globalement dénoncer, les unes n’échappant pas aux autres. Nous rappelons qu’il y a du monde dans les rues tous les samedis depuis quelques semaines contre la loi de sécurité globale. Nous rappelons la nouvelle formulation de l’article pénal arrêtée en Commission Mixte Paritaire lors du passage de la LPR (Art. L. 763-1), un des plus graves que contient la LPR et qui ne sonne rien moins que la fin pure et simple des contestations sur les campus et ouvre grand la porte à toutes les dérives autoritaires.
Nous appelons la CPU à s’interroger sur ses propres responsabilités, qui fait entrer la police sur les campus, qui a soutenu la LPR et ses dérives ?
Cette motion ne nous paraît pas suffisante. Nous ne participons pas au vote.
VOTE : 53 POUR - 19 NPPV (Ne Participe Pas au Vote - CGT FO QSF SUD )
15 projets de textes relatifs aux Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles et portant essentiellement sur la définition des programmes de première année à partir de la rentrée 2021, et de ceux de deuxième année à compter de la rentrée 2022 : les contenus des filières des classes préparatoires se voient modifiés, en articulation avec la réforme du lycée et du baccalauréat. L’écriture des nouveaux programmes pour, d’une part, les CPGE économiques et commerciales et, d’autre part, les CPGE scientifiques a été menée par des groupes de travail, pilotés chacun par un Igen et un représentant de la CGE, depuis 2019.
Très très longue présentation.
Tous ces textes ont reçu un avis favorable du CNESER, certains avec quelques amendements de la FSU.
Les élu·es CGT se sont abstenus sur tous ces textes rappelant leur opposition à la réforme du Bac, et au principe de concentration des moyens de l’Etat sur un système élitiste, demandant que le taux d’encadrement des étudiants à l’université soit relevé.
Il s’agit d’adaptation des attendus Parcoursup pour diverses formations (CPGE, Licence), essentiellement liées à la mise en œuvre de la réforme du lycée).
Opposée à la loi ORE et à Parcoursup, instaurant la sélection à l’université, la CGT a voté CONTRE ce texte.
VOTE : 29 POUR - 19 CONTRE (dont la CGT) - 17 ABST