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Echo du Sup N° 7 - Dossier "L’enseignement supérieur privé"

Nous reproduisons ici les articles du dossier central de l’Echo du Sup N°7, dans leur intégralité, liens accessibles sous cette introduction.

Collectif de rédaction  : Frédérique BEY Thomas DEGHAYE Éric LAUGEROTTE
Vincent MARTIN Françoise MOREL-DEVILLE Jean-Marc NICOLAS François POUPET Amandine RENAULT


Introduction

Le 7 décembre 2023, Emmanuel Macron osait affirmer, lors de sa « réception pour l’avenir de la recherche française » au Palais de l’Élysée : « Nous avons, durant ces dernières années, profondément réinvesti sur notre Éducation nationale, notre enseignement supérieur et notre recherche, et qu’il y a une cohérence au fond derrière tout cela : consolider les savoirs, nous battre contre les déterminismes et les inégalités ».

Ce dossier central de l’Écho du Sup consacré à l’enseignement supérieur privé démontre, article après article et chiffres à l’appui, l’ampleur du mensonge et de la forfaiture présidentielle.

Après un historique rapide de l’enseignement supérieur en France, il n’était pas inutile de déconstruire l’enseignement « libre » qui désigne, en France, l’école catholique, abusivement financée par l’argent public, surtout depuis la loi Debré de 1959. Si l’enseignement supérieur privé a échappé à cette contractualisation, cela n’a pas empêché l’église d’usurper depuis longtemps le mot d’université, pourtant réservé aux établissements publics, pour désigner ses instituts catholiques. Mais depuis 2018, le financement délirant de l’apprentissage dans le supérieur a créé les conditions d’un développement hors de tout contrôle de l’enseignement supérieur privé, en grande partie aux mains de fonds de pensions exigeant des rendements à deux chiffres ! Les officines fleurissent dans les publicités du métro ou sur Parcoursup, qui exigent des frais d’inscription de plus de 10 000 € par an, pour des cursus sans diplôme, avant qu’elles ne ferment brutalement en cours d’année, laissant nombre d’étudiant·es sur le carreau.

Faire savoir cette réalité que souhaite cacher la macronie est aujourd’hui une urgente nécessité syndicale !