"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Le Conseil National de l’Union CGT FERC Sup soutient les collègues et les étudiant·es britanniques engagés depuis le jeudi 24 novembre dans la grève la plus importante de l’histoire de l’enseignement supérieur en Grande-Bretagne pour protester contre les bas salaires, les conditions de travail et pour défendre les retraites. Ici comme ailleurs, la situation imposée par les pouvoirs en place ne leur laisse pas d’autre alternative pour défendre leurs droits.
Le CNU soutient également le courageux combat des femmes et de la jeunesse iranienne contre l’obscurantisme et la pauvreté. Depuis la mort odieuse de Mahsa Amini, cette jeune femme qui avait été arrêtée pour un voile mal ajusté, l’Iran connait une vague de manifestations d’ampleur. Pour la première fois, en Iran, ce sont les femmes qui sont en première ligne de la contestation. La CGT, en Iran comme partout dans le monde, s’oppose et condamne les violences faites aux femmes, la répression sanglante des manifestations, les violences policières, les arrestations arbitraires et l’impunité de ceux qui les commettent !
En Afghanistan également, le régime ultra réactionnaire des Talibans a imposé des régressions majeures pour les travailleurs et travailleuses. La CGT a participé à lancer un appel pour la scolarisation des femmes afghanes. La CGT soutient la lutte pour l’émancipation du peuple afghan.
En France aussi, la CGT est partie prenante de la lutte pour les droits des femmes. Cinq ans après #MeToo et à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la CGT FERC Sup rappelle son engagement pour l’éradication des violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail et hors travail.
Dans nos champs professionnels, les femmes subissent aussi toujours plus la précarité, les bas salaires et les temps partiels imposés qui pèsent sur l’ensemble des travailleurs et des travailleuses.
Les droits des femmes sont des conquêtes à sauvegarder, et nous pouvons en ce sens nous féliciter du vote de l’Assemblée Nationale en faveur de l’inscription de l’IVG dans la Constitution.
Alors que le gouvernement vient de porter une attaque sans précédent contre les privé·es d’emploi via une diminution importante de leurs droits à indemnisation, et que celui-ci s’apprête à attaquer notre droit à la retraite, le CNU dénonce la LOPMI (loi de programmation et d’orientation du ministère de l’intérieur) et en particulier la mise en place d’amendes forfaitaires (500 € majorés à 1000€) délictuelles en dehors de toute procédure contradictoire judiciaire, pour « l’occupation d’un lieu d’étude ». Cette loi vise très clairement à réprimer les mouvements sociaux, continuant dans la surenchère sécuritaire et répressive.
La CGT FERC Sup demande également, depuis des années, que l’État réinvestisse massivement dans le patrimoine de l’ESR et porte des projets d’amélioration de l’isolation thermique des bâtiments et de déploiement de solutions soutenables. C’est à l’État de conserver et d’entretenir les biens communs de la Nation. Enfin, des mesures budgétaires d’urgence doivent être prises, afin de financer l’ensemble des surcoûts induits par la facture énergétique, et d’arrêter la politique de restriction budgétaire qui étrangle le service public.
Ainsi, la CGT FERC Sup s’oppose avec force à la marchandisation de l’ESR. En effet, sur les plateformes Parcoursup et Trouver Mon Master, des écoles privées, onéreuses, siphonnent de manière éhontée les candidat·es sortant du bac ou de la licence faute de places dans le public. Leurs droits d’inscription exorbitants sont en partie couverts par des financements publics via l’apprentissage, l’alternance ou les bourses. Tandis que des DU (diplômes d’université) payants s’épanouissent dans nos établissements (alors même qu’ils délivrent des diplômes non reconnus par l’Etat) des masters payants prennent la place des masters traditionnels !
Dans ce contexte de pénurie, il est urgent d’augmenter les salaires et les pensions de tous et toutes. La nouvelle réforme des retraites portée par le gouvernement Macron, en repoussant l’âge légal de départ en retraite mais également en allongeant la durée de cotisation, conduira immanquablement à dégrader la santé et le niveau de vie des futurs retraité·es à tel point que cela remettra en question tout le système des retraites par répartition.
Face à cette situation, le vote CGT lors des scrutins dans la fonction publique du 1er au 8 décembre 2022 constitue une forme de résistance immédiate à ces attaques et participe à la construction du rapport de force.
Le CNU appelle l’ensemble des collègues à préparer la mobilisation nécessaire de toutes et tous, en participant aux AG, réunions, organisées dans les établissements.
Avec la CGT, changeons de cap !