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mardi 16 février 2021

Disparition d’Alain BARBIER

Alain Barbier

C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la disparition de notre ami et camarade Alain BARBIER survenue ce jeudi.

Alain était de ces grands militants, intellectuel, historien, solidaire, pacifique, engagé et insurgé permanent.

Militant du travail, fervent défenseur des Droits et Libertés, militant engagé dans la défense et la promotion de la laïcité. Après avoir représenté la fédération auprès de la Libre pensée, il y a encore quelques mois, il écrivait et agissait contre les lois liberticides.
Ardent défenseur de notre système des retraites et de la sécurité sociale il n’a eu de cesse de lutter contre la casse du travail et la succession des lois de démantèlement de l’enseignement supérieur.

Alain est un militant de toujours : militant et acteur des luttes sociales

Secrétaire général de son syndicat d’établissement, le SEPIDOP CGT, il a œuvré contre la rupture provoquée par la délocalisation du CNDP d’Île-de-France vers Chasseneuil-du-Poitou. Il a animé le long conflit social qui s’en est suivi (2002-2010) et accompagné nombre de collègues et camarades que la délocalisation allait laisser sur le bord du chemin. Son action pour mettre en mouvement les personnels du CNDP a permis de retarder le démantèlement et de sauvegarder les missions essentielles du CNDP au sein du nouveau réseau CANOPÉ qui lui a succédé.

Alain est également militant des droits humains fondamentaux et de la justice sociale. Il prend une part active et déterminante en 2011 lors du conflit de l’ENS Ulm contre la précarité de l’emploi, les violences envers les personnels puis la répression du mouvement social et les mesures discriminatoires et disciplinaires tant contre le personnel que les étudiants. Il est au cœur de ce bras de fer, des 29 jours d’occupation et des mois de grève pour lutter contre les conditions de travail scandaleusement indécentes et indignes de quatorze agents contractuels, personnels de cuisine et de ménage, qui enchaînaient les CDD d’un an renouvelable avec des salaires de misère, qui subissaient harcèlement moral, physique, propos homophobes, et sexistes. Il a participé à tisser une belle solidarité entre étudiants et étudiantes, techniciens du CNRS et employés de maintenance. Alain a lutté sans relâche pour obtenir un protocole de sortie de crise avec la directrice de l’ENS d’abord puis un accord entre le syndicat et le secrétariat d’État chargé de la Fonction publique un accord pour la création de CDI ou la titularisation des personnels et l’abandon des poursuites pour l’ensemble des participants et participantes au mouvement.

Alain s’est aussi largement investi dans la direction nationale de l’Union nationale CGT FERC Sup en charge des questions de laïcité, protection sociale et précarité avec notamment la négociation du protocole de résorption de l’emploi Sauvadet et une participation assidue à son comité de suivi avec les camarades l’UFSE CGT dont il était un membre actif de la direction nationale au sein de la Commission exécutive.

Alain avait à cœur le travail collectif, l’écoute dans le débat et la volonté de transmettre, comprendre, questionner sans oublier de mettre l’histoire à contribution pour cela. Ainsi, il a participé à de nombreuses rédactions syndicales, et contribué à de nombreuses formations sur la Fonction Publique et l’emploi statutaire, l’emploi non titulaire, la protection sociale ou le lien entre travail et santé. Il ne manquait pas, chaque fois que nécessaire, de conseiller et de faire profiter de son expérience.

Alain était aussi membre de la Commission exécutive de la Fédération de l’Éducation, la Recherche et la Culture où il nous rappelait régulièrement les principes de laïcité de la loi de 1905.

Enfin, il a été élu secrétaire général de l’union fédérale des retraitées et retraités de (UFR-FERC). Conscient de l’importance de la continuité syndicale, il défendait le principe et la nécessité pour toute organisation syndicale d’apprendre et travailler ensemble actif·ves et retraité·es.

Alain, militant de cœur, était passionné, indigné, intègre.

Agecanonix, comme il avait pris l’habitude de se nommer, il était fort en gueule, un grand esprit avec un gros cœur fraternel et solidaire.
Grand militant du travail tout au long de ces années, il a su partager son expérience militante, politique et sa réflexion pour participer comme militant ouvrier à l’émancipation des travailleurs et des travailleuses.

Quelle perte et quel vide nous lègue ton départ Alain !
Et s’il reste quelques fautes d’orthographe ou de typographie dans cet hommage, c’est à dessein camarade, avec le secret espoir de te tenter de revenir pour les corriger...

Merci camarade et pour toi, continuons le combat ! Hasta la victoria siempre !