Au cours des réunions de concertation entre la Direction de l’UTM et les organisations syndicales, portant sur la politique indemnitaire, la CGT, la FSU et l’UNSA ont porté une revendication commune : la revalorisation des primes pour tous les personnels.

A cette revendication, se joignaient aussi SUD et la CNT, organisations qui n’étaient pas conviées à ces réunions.

Sous la pression déterminée de l’intersyndicale, la direction avait fini par accepter de :

• Fournir avant le CTP les données chiffrées présentant les différentes hypothèses (revalorisation aux taux 4,3 et 5 pour tous).
• Réunir à nouveau les organisations syndicales avant le CTP pour étudier ces données chiffrées et tenter d’aboutir à un accord le plus large possible.

Mais la réalité a été toute autre. La direction a subitement coupé le dialogue qui semblait s’instaurer. La réunion promise en amont du CTP n’a pas eu lieu. Et les données chiffrées (incomplètes par rapport aux demandes de l’intersyndicale) ont été remises en séance lors du CTP du 27 mai. En guise de données chiffrées, les élus au CTP n’ont eu droit qu’à la proposition unique de la direction, à prendre ou à laisser !
Il ne s’agissait plus de débattre et de construire ensemble une politique indemnitaire pour les personnels BIATOS de l’UTM, mais d’un ultimatum aux organisations syndicales de la part de la direction.

Dans ces conditions, la CGT et la FSU ont décidé de voter contre, et l’UNSA a choisi de s’abstenir. Mais à l’issue du CTP, le constat était unanime de la part des trois organisations : la direction refuse encore une fois le dialogue et impose ses choix. Seule la CFDT, a, comme d’habitude, voté pour le projet de la direction.

La revalorisation ainsi imposée par la direction porte le régime indemnitaire :

• au taux 4,3 pour la filière AENES,
• au taux 2,15 pour la filière Bibliothèque,
• à un taux variant de 1,13 à 2 selon les catégories ITRF
• et n’intègre toujours pas de prime pour les ANT.

L’absence de concertation sur la proposition, aboutit à une augmentation des primes pour certains (parfois conséquente pour certaines catégories), mais aussi à la stagnation pour d’autres ou à des augmentations dérisoires, notamment pour l’immense majorité des personnels de catégories C (qui représentent 50% des BIATOS de notre université) !

Parties avec l’intention de construire une véritable politique indemnitaire équitable pour les personnels BIATOS, les organisations syndicales se sont une nouvelle fois retrouvées face à l’intransigeance de la direction qui poursuit sa politique sans se soucier des conséquences humaines qu’elle peut entrainer.

Dans son communiqué du 30 mai, "la direction souhaite très vite arriver à un accord concernant les ANT, faute de quoi elle prendra ses responsabilités, comme elle vient de le faire à propos du régime indemnitaire".

Nul doute qu’il s’agit encore là d’un ultimatum, le message est clair ! Et le calendrier est fixé : sans accord d’ici un mois, tous les ANT iront au chômage pendant l’été.

Le ton est donné !
Les agents devront se mobiliser massivement pour renverser cette tendance et empêcher la direction de mettre en place, chapitre par chapitre, l’ensemble de son projet d’accord social de 2009, sans accepter d’en discuter à fond avec les représentants des personnels.
Le syndicat FERC-Sup CGT appelle l’intersyndicale à se réunir pour envisager les actions à mener.