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mardi 13 juillet 2021

CGT - Université de Lille

La palme de la meilleure prime !

Les vacances approchent et vous utiliserez peut-être votre prime pour payer une partie de vos vacances, bien entendu, si vous avez eu une prime… Mais au fait qui touche une, ou plusieurs primes, à l’Université de Lille ?

Les postes fonctionnels

Cette année encore, les 4 personnels administratifs les plus « primés » de l’université de Lille, occupent des postes fonctionnels :

  • la Directrice Générale des Services (au plafond annuel de 49 980€, source Cour des comptes et CT du 21 juillet 2020)
  • la Directrice Générale des Services adjointe (montant élevé mais non communiqué malgré la demande de la CGT)
  • la Directrice des Ressources Humaines (idem)
  • l’agent comptable (idem)

Où est l’égalité dans ce constat* ? Qui peut légitimement penser que la personne en poste à la tête de la DGS vaut 30 BIATSS contractuels de catégorie A ? Quelles sont les motivations de la présidence de l’université pour mettre en œuvre un régime de primes aussi inégalitaire ? Cette politique discriminatoire n’a pour objectif que de récompenser les personnels les plus zélés à mettre en œuvre la politique du pouvoir par leur manière de servir.

Prime de l’armée mexicaine

L’armée mexicaine, composée à l’origine de 28 vices présidents (et trois conseillers), touche 9 300 euros bruts annuels ; elle a perdu en chemin quelques démissionnaires et « déserteurs » vers une armée concurrente… Voir le tableau

Prime d’intéressement pour investissement exceptionnel

La campagne de prime d’intéressement pour investissement exceptionnelle lancée le 29 octobre 2020 a visé pour la première fois les agents titulaires et contractuels de l’Université de Lille (cat A, B et C). L’attribution de cette prime exceptionnelle ou d’intéressement est restée à la discrétion de la hiérarchie qui a décidé seule, à qui elle voulait l’attribuer, et l’a annoncé lors des entretiens professionnels aux agents concernés. Les critères d’attribution communiqués par la Direction des ressources humaines était la prise en compte d’un investissement exceptionnel qui a permis de maintenir le bon fonctionnement et la continuité du service dans un contexte contraint (par exemple l’absence prolongée d’un collègue non remplacé), l’atteinte, voire le dépassement des objectifs du service, la reconnaissance de l’implication dans les évolutions institutionnelles, dans les projets de service ou dans la gestion d’événements d’ampleur.

La CGT Université de Lille avait voté contre ces primes d’intéressement au comité technique et au conseil d’administration qui visent uniquement un petit groupe de collègues.

Prime d’intéressement en matière de formation professionnelle

Des personnels titulaires et contractuels enseignants-chercheurs, enseignants, hospitalo-universitaire et BIATSS ont bénéficié de l’intéressement au titre de la formation professionnelle (formation continue et apprentissage) voté par le conseil de l’Université de Lille le 6 février 2020 pour une mise en œuvre depuis le 1er avril 2020. Cette prime est de 5000€ bruts annuels maximum par bénéficiaire.

La CGT avait voté contre et avait demandé à ce que les primes soient répartis à tous les collègues (voir le PV du CA)

Ceux qui ne touchent aucune prime

Saviez-vous que nos collègues enseignants contractuels au nombre de 153 (35 en CDI et 118 en CDD) ne touchent aucune prime mensuelle ? C’est pourquoi, la CGT a réclamé lors du groupe de travail consacré aux enseignants contractuels du 5 juillet 2021 de verser une prime mensuelle à ces collègues. La DRH va réaliser une simulation budgétaire afin que la direction de l’Université opère son choix de faire bénéficier ou non, à ces collègues d’une prime.

Primes statutaires des personnels enseignants-chercheur·ses, enseignant·es et chercheur·ses

Pour rappel, ces primes statutaires ont été revalorisées par 3 arrêtés datés du 26 février 2021. L’attribution de ces revalorisations a débuté depuis le 1er janvier 2021. Voir les liens vers les arrêtés publiés dans le JO du 5 mars 2021 : EC – Enseignants – Chercheur·ses. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043216694

  • Enseignant·es-chercheur·ses (EC) : la « prime de recherche et d’enseignement supérieur » (PRES) passe de 1259,97€ à 1840€ brut par an (+48€/mois) pour les Professeurs·es des universités (PU) et à 2350€ brut par an (+91€/mois) pour les Maîtres·ses de conférence (MCF). Elle reste inchangée à 1259,97€ brut par an pour tous les autres bénéficiaires de la PRES, comme les Attachés Temporaires d’Enseignement et de Recherche (ATER).
  • Enseignant·es (E) : la « prime d’enseignement supérieur » (PES) passe de 1259,97€ à 1546€ brut par an (+24€/mois) pour les enseignants du second degré affectés dans le Supérieur (PRAG, PRCE, PLP).
  • Chercheur·ses : la « prime de recherche » (PR) passe d’un montant variant entre 980 et 1113,90€ à 2220€ brut par an pour les Chargés de recherche (CR) et à 1620€ brut par an pour les Directeurs de recherche (DR).
    La CGT dénonce depuis des années que les primes des enseignant·es et ou chercheurs·ses soient très largement inférieures aux autres fonctionnaires de même grade. La hausse n’est toujours pas à la hauteur de ces différences.

La prime que la CGT défend

La CGT FERC-Sup rappelle une revendication ancienne mais toujours d’actualité, l’intégration des primes dans le salaire pour prendre en compte la qualification professionnelle, et non un comportement soumis à une hiérarchie, souvent prompte à appliquer la politique d’austérité. La CGT se bat pour l’augmentation des salaires et demande que les primes des agents titulaires et contractuels soient égales, sur la base de « à travail égal, salaire égal ». La CGT Ferc Sup s’insurge contre des dispositions qui sont la conséquence directe des réformes successives imposées avec brutalité aux universités françaises, la Loi organique relative aux lois de finances - LOLF (2002) et la loi Libertés et Responsabilités des Universités - LRU (2007) en particulier. En dotant les universités d’un budget global incluant la masse salariale de tous les personnels, la LRU a ouvert la porte à l’attribution arbitraire de primes par un président aux prérogatives étendues. Les présidents d’université sont désormais des chefs d’entreprise dont les étudiants sont les clients et les personnels universitaires la main d’œuvre corvéable.

La CGT Université de Lille souhaite à tous les collègues de bonnes vacances qui vont s’échelonner tout l’été. Vous trouverez le cahier de vacances CGT téléchargeable ici.

* Suite au Comité technique du 22 avril 2021, les agents contractuels CDI ou CDD sur missions permanentes bénéficieront d’une prime mensuelle répartie comme suit : cat. C (80€), cat. B (80€), cat. A (ASI : 140€ ; IGE : 170€ : IGR : 210€ ).

Pour rappel, les primes mensuelles des collègues BIATSS titulaires sont réparties comme suit : cat. C – Groupes adjoints techniques (C2 : 230€ ; C1 : 250€), cat. B – Groupes Techniciens (B3 : 280€ ; B2 : 320€ ; B1 : 350€ et 381€ filière bibliothèque), cat. A – Groupes Assistants Ingénieurs (A8 : 410€ ; A7 : 500€), cat. A – Groupes Ingénieurs d’études (A6 : 500€ ; A5 : 540€ ; A4 : 580€), cat. A – Groupes Ingénieurs de recherche (A3 : 620€ ; A2 : 680€ ; A1 et A1 bis : 1000€ ou 800€)

Ainsi, la mise en œuvre du Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, Sujétions, Expertises et Engagement Professionnel (RIFSEEP) pour le calcul des primes des personnels BIATSS s’est traduit à l’université de Lille par un renforcement des inégalités avec une dérèglementation généralisée du calcul des primes. Pour rappel, le RIFSEEP se décline en 2 volets distincts :

- l’IFSE, Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’Expertise, est une part fixe déterminée en appréciant la place au sein de l’organigramme et les spécificités de la fiche de poste,

- le CIA, Complément Indemnitaire Annuel, est une part facultative et variable fixée au regard des critères d’évaluation établis pour l’entretien professionnel.

Le RIFSEEP introduit de fait une part importante d’évaluation subjective par le critère « d’Engagement professionnel » qui détermine pour l’essentiel le montant du Complément Indemnitaire Annuel (CIA) et conduit à des disparités de rémunération importantes entre services pour des catégories de personnels identiques effectuant les mêmes tâches.