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vendredi 22 décembre 2023

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°56

Sommaire :

Éditorial : en 2024, quelles perspectives ?


Ce 14 décembre, le CA de l’Université a voté le budget initial de notre établissement pour l’année 2024. Les chiffres sont à nouveau inquiétants, puisque notre résultat comptable est anticipé déficitaire de 18 millions d’euros et notre fond de roulement est en dessous du seuil prudentiel. Cela impactera dans les années à venir notre possibilité de répondre à des appels à projets qui, de plus en plus, nécessitent d’apporter une part de financements en fonds propres.

Les élus de la liste « Pour une alternative à l’EPEX » ont défendu la nécessité d’un réel engagement de l’État. En effet, le Rectorat nous demande une visibilité sur notre retour à l’équilibre sans donner en retour les montants prévisionnels de notre principale source de revenus : la subvention pour charge de service public (SCSP).
Par ailleurs, la signature d’une offre de fourniture d’énergie à prix fixe pour le campus Cité Scientifique (le plus énergivore), permet de retrouver, au moins en partie, une visibilité sur nos dépenses de fluides. La conclusion que nous en tirons est que les efforts ne pourront donc se faire que sur les conditions de travail des collègues (température insuffisante pour travailler, investissements insuffisants, groupes de TD surchargés …) ou sur les conditions d’études (restriction de l’offre de formation à la hache, manque d’accompagnement, groupes surchargés …).

Nous sommes désolés que le CA n’entame pas un bras de fer avec le Ministère. C’est pourtant ce qu’il avait décidé dans une motion votée très largement à l’occasion du vote du dialogue de gestion. Nos élus avaient obtenu que ce texte qui revenait sur la non-compensation des mesures salariales décidées par le Ministère de la Fonction Publique se termine par « Le Conseil d’Administration ré-fléchit aux actions à mettre en œuvre à l’appui de cette motion. » Lors des deux derniers CA, nous avons rappelé notre proposition de ne pas faire remonter les évaluations HCERES, ce que le Président a refusé sans proposer d’autres moyens.

Nous nous inquiétons donc de ce que nous réservera l’austérité annoncée pour 2024 et pour les an-nées suivantes. Les perspectives sont sombres.

Elles sont d’autant plus sombres que les groupes de la majorité (relative) présidentielle, des Républicains et du Rassemblement National viennent de voter un texte honteux et discriminatoire envers les personnes étrangères et immigrées, qui sont nos collègues, nos voisins, nos amis. En l’occurrence, nos collègues pourraient être impactés par les restrictions imposées sur les aides sociales ou sur le regroupement familial. De plus, dans cette loi, certains points vont à nouveau affecter nos étudiants étrangers, après le plan "Bienvenue en France" qui instituait déjà pour eux des frais d’inscriptions supplémentaires et qui a été appliqué en partie à l’Université de Lille, alors que d’autres établissements avaient choisi d’exonérer la totalité des étudiants étrangers. Ce sont maintenant, entre autres, la mise en place de quotas et la création d’une caution qui serait payée par les étudiants demandant un titre de séjour qui ont été votées.

La volonté des parlementaires est donc de restreindre encore un peu plus le service public d’enseignement supérieur et de recherche. Cette loi ne doit pas être promulguée par le Président de la République ! La CGT Université de Lille invite donc les personnels à s’inscrire dans les initiatives et mobilisations initiées contre ce projet de loi et pour le droit des personnes étrangères et immigrées.

Lire le communiqué intersyndical de l’ESR.

L’année 2024 ne saurait être « une année blanche ! »


Communiqué CGT Fonction Publique : https://www.cgtetat.fr/IMG/pdf/2023_10_18_cgt_fp_salaires.pdf

Synthèse de notre sondage auprès des personnels


La CGT a diffusé à tous les personnels un sondage en prévision de la conférence sociale. Nous avons reçu 168 retours de sondage de la part de titulaires et 71 de la part d’agents contractuels. On aurait pu espérer davantage de réponses mais comme convenu, en respectant l’anonymat, cet article donne les grandes lignes des retours à ce sondage. La faiblesse du nombre de retours nous interdit par contre de tirer des conclusions des réponses pour les catégories doctorants et vacataires.

Des tests statistiques basiques de Khi deux montrent une différence significative entre les répondants contractuels et les titulaires sur deux questions du sondage :
*- au seuil de 1 % sur la réponse à la question « Le nombre de personnels BIATSS est-il suffisant pour exercer les missions attribuées à votre service ? ». À cette question, près de 2/3 des titulaires répondent non contre seulement un sur deux des agents non titulaires. Pour autant, la même proportion à savoir un sur deux des répondants titulaires ou contractuels déclarent leur service touché par la réduction du nombre de postes BIATSS.
*- à la limite de la significativité de 5 %, sur la question « Comment évaluez-vous l’ambiance au sein de l’équipe ou du service en général ? » pour laquelle, 18 % des répondants titulaires la juge « pas bien du tout » contre seulement 5,8 % des agents contractuels répondants.

Sur l’appréciation du bien-être au travail et de la charge de travail, un répondant sur deux les juge « pas bien du tout » ou « moyennement bien ».

Parmi celles et ceux qui ont candidaté en vue d’obtenir une prime individuelle (intéressement, RIPEC C3, etc), seuls 6,7 % des répondants titulaires et aucun des répondants contractuels disent avoir eu retour des raisons du rejet de leur demande.

Pour les répondants titulaires, 70 % n’ont pas bénéficié d’un avancement de grade au cours de leur carrière. L’autocensure reste importante en matière de candidature à un avancement. Un répondant titulaire sur 4 affirme ne pas déposer un dossier dès qu’il en remplit les conditions d’éligibilité.

On peut s’apercevoir que près de la moitié des répondants qu’ils soient titulaires (46%) ou contractuels (50%) répondent travailler exceptionnellement hors des horaires de travail usuels (soir, week-end, congés) et même 24 % des titulaires et 16 % des contractuels, le faire régulièrement. Trente-six pourcents des répondants qu’ils soient titulaires ou contractuels estiment que la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle n’est pas satisfaisante.

Quant à l’une de nos revendications formulées au cours de la conférence sociale, à savoir une heure hebdomadaire accordée sur le temps de travail pour la pratique sportive et culturelle au sein de l’établissement, entre trois répondants sur quatre pour les titulaires et quatre sur cinq des répondants contractuels y sont favorables.

Enfin sur l’action sociale, si 60 % des répondants ont déjà eu recours au Service Commun d’Action Sociale (loisirs, aide sociale, service petite enfance…), plus d’un tiers reconnaissent qu’il leur est déjà arrivé de ne pas avoir satisfaction d’une demande (faute de places disponibles ou subvention insuffisante) et deux répondants sur trois estiment être insuffisamment informés sur les activités proposées.

L’ensemble des données brutes est disponible.

Ça devait chauffer le 8 novembre, mais pas sur tous les campus encore cette année !


Suite à l’envolée des prix, l’Université de Lille s’était mise à lancer le chauffage le plus tard possible. Cette année à la rentrée des congés d’automne, le 8 novembre, cela allait chauffer…

L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) recommande : « Pour assurer de bonnes conditions de travail, l’employeur doit assurer une ambiance thermique adaptée à l’activité physique des travailleurs. Pour un travail de bureau, la température de confort thermique se situe autour de 21 à 23 °C en hiver ».

La crise énergétique a amené le gouvernement à fixer à 19°C la température recommandée.

L’article R. 241-26 du code de l’énergie prévoit ainsi que les limites supérieures de température de chauffage soient fixées en moyenne à 19° C dans les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public et dans tous autres locaux pour l’ensemble des pièces d’un logement ou d’un bâtiment.

Les multiples entrées dans les registres SST ont permis de constater des températures moyennes autour de 14-15°C sur plusieurs campus (Pont-de-Bois, Cité Scientifique) et ce, même après le démarrage du chauffage.

Le 7 novembre, le conseil de la Faculté des Sciences et Technologies a adopté à l’unanimité la motion suivante :

« Nous, membres élus du conseil de la FST de l’Université de Lille, constatons que la température dans certains locaux et salles de classe est descendue en dessous de 14 degrés Celsius, soit bien en deçà de la température recommandée de 19 degrés Celsius pour des conditions de travail adéquates. Cette situation nuit aux conditions de travail des personnels et d’accueil des étudiants dans notre université et compromet nos missions de recherche et de transmission du savoir. Nous demandons à l’administration de prendre des mesures immédiates pour garantir un chauffage adéquat sur le campus de cité scientifique et de faire en sorte que les années suivantes, cela soit anticipé. Il en va de la réputation de l’université et de la réalisation optimale de notre mission de service public. »

Le 9 novembre, la Formation spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail a émis l’avis suivant :

« La Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail (F3SCT) de l’Université de Lille demande à l’employeur de s’assurer que le système de chauffage soit en état de fonctionner dans chaque bâtiment de l’université pour fournir une température acceptable afin d’éviter de générer du stress, de la souffrance et des conflits parmi les membres du personnel. Elle demande par ailleurs de déployer un dispositif permettant de mesurer la température dans certains espaces. »

Suite à une rupture de canalisation sur le réseau de chauffage urbain (ne dépendant pas de l’Université), des travaux de réparation ont dû être effectués mardi 14 novembre entraînant une coupure du chauffage sur l’ensemble du campus Pont-de-Bois. Les personnels ont été invités s’ils le souhaitaient à solliciter une autorisation de télétravail exceptionnel auprès de leur responsable hiérarchique, dès lors que la continuité de service est garantie. Les étudiants ont reçu eux un mail indiquant que les cours étaient maintenus.

Lors de l’Assemblée Générale de la Présidence organisée le 20 novembre sur la Faculté des Sciences et Technologies, il y a eu deux interventions sur le sujet. Le Président a répondu que la remise en chauffe était plus tardive pour une raison d’économie budgétaire et que par ailleurs, lors de travaux en secteur chimie, il y avait eu dégradation d’un tuyau de chauffage souterrain, ce qui a conduit à un déficit de chauffage sur le secteur concerné. Une intervention a pointé la situation au P5 suite à la programmation trop tardive de changement de radiateurs (octobre). Dalkia, allocataire du marché sur Cité Scientifique a répondu que l’on ne change pas des radiateurs si tardivement. Pour le chargé de mission patrimoine, c’est Dalkia qui n’a pas su anticiper les problèmes.

Il fut un temps pas si éloigné de la fusion des universités lilloises où des essais de remise en chauffage avaient lieu sur Lille 1 en amont de la date butoir…

La semaine du 20 novembre, les usagers du campus Cité Scientifique ont pu également constater des remontées d’eau chaude. Ce n’était pas de la géothermie naturelle mais le résultat d’une rupture de canalisation souterraine. Des barrières ont été placées sur la voie entourant Lilliad face au SH3… Il devient urgent de reprendre tout le circuit souterrain des canalisations.

Affaire à suivre...

« Le Président à votre rencontre », ce qui a été dit à la Faculté des Sciences et Technologies et ce que nous pouvons en dire...


« Chaque lundi matin, à compter du 18 septembre, le Président Régis Bordet est venu à votre rencontre en se rendant sur vos campus ».

« La Président a abordé les 5 chantiers de l’Université pour les 3 années à venir : plan de retour à l’équilibre, mise en œuvre d’une conférence sociale, intégration initiative d’excellence et programmes, plan de transition écologique, COMP (Contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performances). »

L’année 2023-24 a été décrite comme une année charnière dans l’évolution de l’établissement avec le renouvellement synchronisé des conseils de composantes en mars 2024, le transfert de compétences aux composantes et l’adaptation des processus organisationnels induite à l’échéance du premier janvier 2025.

Grain de sable dans la mécanique, le conseil de la FST a, par deux fois, rejeté le projet de statuts. Le Président a pointé que cela posait un problème sur la marche générale de l’Université puisque l’on a choisi un transfert des composantes synchrone. Pour rappel, même si les statuts recueillent un avis du Comité Social d’Administration (CSA), en l’occurrence un avis défavorable (2 contre et 8 abstentions) et sont ensuite soumis au Conseil d’Administration, seul le conseil de composante peut déterminer ses statuts. Ah quand la démocratie ne suit pas le chemin attendu !

Il a décrit l’année 2022, première année de son mandat comme contrastée : d’un côté, la création de l’EPE, confirmation de l’Initiative d’Excellence, meilleure intégration des fonds de l’I-Site à la réalisation et au développement des missions de l’Université (20-22 millions d’euros), mais de l’autre, un cataclysme budgétaire lié à l’inflation, la crise de l’énergie et des mesures décidées par l’État non compensées comme la hausse de 3,5 % du point d’indice. Le compte financier 2022 est alors déficitaire de 15,6 millions d’euros et un plan de retour à l’équilibre doit être présenté au Rectorat.

À l’automne 2022, les surcoûts énergétiques pour les établissements d’enseignement supérieur étaient estimés à 500 millions d’euros pour 2023 par rapport à 2021. Pour les organismes de recherche, les surcoûts l’étaient à 100 millions d’euros en 2023 par rapport à 2021. L’État avait alors débloqué 275 millions d’euros pour aider les universités face à la crise énergétique : si une première partie de l’aide a concerné tous les établissements, la seconde ne sera versée qu’au cas par cas. La Ministre de tutelle considérait déjà que les réserves financières des établissements pouvaient être mises à contribution.

Le Président de l’Université a précisé en Assemblée Générale que la subvention de compensation du surcoût énergétique a été plafonnée à 2 millions d’euros par établissement et que si les universités lilloises n’avaient pas fusionné, elles auraient pu espérer le triple !

À la rentrée 2023-24, vous avez suivi les débats budgétaires nationaux avec une nouvelle fois, la compensation à seulement 50 % des mesures décidées par Stanislas Guérini. Pour le Ministère, les universités n’ont qu’à piocher dans leurs réserves ! Dans le dernier budget rectificatif 2023, l’Université de Lille chiffre à 3 millions d’euros sur 2023 les mesures indiciaires, compensées par l’État à hauteur de 50 % seulement. Et 2024, cela sera encore une compensation que de la moitié !

Extrait du rapport de la commission des finances de l’Assemblée Nationale sur le budget de l’Enseignement Supérieur 2024 : « Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit une compensation partielle des surcoûts associés, à hauteur de 155 millions d’euros. Cette enveloppe doit permettre de couvrir entre 50 % et 60 % du surcroît de dépense des opérateurs. L’effort demandé aux établissements est légitime au regard de leur situation financière globalement saine et du contexte budgétaire national. »

Le fait que douze universités cumulent 40 % du total des fonds de roulement n’indique en rien une bonne santé financière. En effet, le seuil prudentiel sur fonds de roulement est fixé à 15 jours de fonctionnement. Il est donc proportionnel aux dépenses de l’établissement. Les plus grandes universités ont les fonds de roulement les plus importants, ce qui ne veut pas dire que leur situation financière soit bonne. Ainsi ULille fait partie de ces 12 universités et le BR2 qui sera soumis à l’approbation du CA la semaine prochaine, montre 56 millions d’euros de fonds de roulement (31 jours) et un solde budgétaire accuse un déficit de 14 millions d’euros qui impose un prélèvement de 5,3 millions d’euros sur le fonds de roulement en cette fin 2023. La réduction du déficit se fait non seulement au prix d’une réduction des coûts de l’offre de formation (3 % des heures d’enseignement), du non remplacement d’un poste BIATSS vacant sur deux et de coupes dans les dépenses des composantes et services, c’est aussi au prix d’une reprogrammation des Programmes Pluriannuels d’Investissement, ce qui est tout sauf rassurant quand on connaît l’état de délabrement de plusieurs campus.

Sur la conférence sociale, le président a précisé que si tout ne va pas bien à l’Université de Lille, tout ne va pas mal non plus avec la revalorisation de l’IFSE en 2023 et une première série de mesures pour les trois années à venir qui sera soumise aux organisations syndicales en conclusion de la conférence sociale. Il a rappelé que depuis 2018, l’État donne des lignes budgétaires et l’établissement abonde en plus l’enveloppe des primes BIATSS. Pendant le mandat de JC Camart, la valorisation de la dotation est passée de 1,4 millions d’euros à 2,1 millions. L’enveloppe a été globalisée, des agents non titulaires ont bénéficié de primes alors que des titulaires n’avaient pas eu de revalorisation de l’IFSE. Il a rappelé qu’en 2023, 900 000 euros de plus ont été consacré à l’IFSE et que le montant total attendra en 2024, 3,5 millions euros (plus que la subvention de revalorisation de l’État qui est à hauteur de 2,1 millions).

Il a rappelé l’importance du plan de transition écologique 2023-2033 avec l’enjeu majeur de l’effort à faire notamment sur le campus Cité Scientifique ; il s’agit de préparer 2040 !

Le chantier du pilotage au service de la soutenabilité et de l’efficacité est une priorité : adaptation organisationnelle, allocation budgétaire sur la base de Contrats d’Objectifs et de Moyens, offre de formation soutenable et socialement juste, maîtrise de la masse salariale au service de nos missions, plus d’autonomie des composantes. Au sujet des 42 postes supprimés en 2023, il a assuré que lorsqu’il y avait des ANT sur ces postes, ils ont été redéployés sur des postes prioritaires vacants.

Le COMP (Contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performance) signé avec le Ministère apportera 12,1 millions d’euros sur la fin du contrat quinquennal en cours (2023-2025).

Le prochain CPER (Contrat de Plan État Région) sera consacré à la rénovation des bâtiments.

2026 sera l’année de la mise en place de la nouvelle offre de formation et 2028, la fin de l’expérimentation de l’EPE. Le Président a précisé qu’il a choisi la date la plus tardive possible (*). À la question posée par un auditeur sur l’après EPE, il a répondu que le choix de la sortie ou pas en grand établissement sera à faire en 2025 par la nouvelle équipe de présidence mais qu’il considérait que les statuts semblent globalement assez robustes et qu’il ne voyait pas la différence entre passage en grand établissement ou rester EPE.

Suite à une intervention de la salle, il a dit sa conviction d’ex VP Recherche que le rattachement aux composantes des emplois scientifiques n’est pas une bonne solution car il y a un risque d’être la variable d’ajustement.

Un auditeur a pointé que dans tous les établissements, l’on observe une augmentation du temps dédié à l’administration, source de mal-être, soulignée dans les deux derniers rapports de l’académie des sciences. Le président a fait le constat du caractère tentaculaire de l’administration qui ne date pas d’hier, citant le livre d’Alain Peyrefitte de 1976 intitulé « le mal français ». Pour lui, l’administration parfois génère son travail, mais surtout le déporte sur les autres. Il a conclu qu’il n’était pas satisfait de l’avancement du projet de simplification qui faisait partie de son programme électoral et qu’il avait opéré un remaniement de l’équipe de présidence avec Christel Beaucourt (ex VP formation) en charge désormais du périmètre.

N’hésitez pas à nous faire part des interventions et des échanges de ces rencontres présidentielles dans vos composantes et services !

(*) Ordonnance de décembre 2018 → impose sortie au plus tard en 2028.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037800979
Loi art 52 : II.-L’expérimentation est menée pour une période maximale de dix ans à compter de la date de publication de l’ordonnance prévue au I. Un an au plus tard avant son terme, elle fait l’objet d’une évaluation par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur mentionné à l’article L. 114-3-1 du code de la recherche.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000037309119

La publicité de la réforme des retraites par Stanislas Guérini en usant frauduleusement du fichier de l’ENSAP : réponse de la CNIL


On se souvient que la communication gouvernementale en faveur de la réforme des retraites avait atteint des sommets lorsque l’ensemble des agents publics avait reçu le 26 janvier 2023 un mail signé du Ministre de Transformation et de la Fonction Publiques intitulé Réforme des retraites : Message de Stanislas GUERINI dont l’expéditeur semblait être la Direction Générale des Finances Publiques.

La CNIL, saisie de près de 1600 plaintes à ce sujet, est intervenue auprès du Ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques ainsi qu’auprès du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, pour les interroger sur les faits en cause. À l’issue d’une analyse approfondie des éléments recueillis, la Présidente de la CNIL a décidé d’engager une procédure de sanction prévue par la loi du 6 janvier 1978 modifiée (article 22). Dans le cadre de cette procédure, la formation restreinte – organe de la CNIL chargé de prononcé des sanctions – a relevé que ce sont les coordonnées issues du fichier lié à l’Espace numérique sécurisé de l’agent public (ENSAP) qui avaient été utilisées pour communiquer sur le projet de réforme des retraites.

Elle a considéré que le décret n°2022-1446 du 21 novembre 2022 régissant ce fichier n’avait pas été respecté, dans la mesure où les coordonnées liées à l’ENSAP ne peuvent pas servir à une communication de nature politique.

En conséquence, la formation restreinte de la CNIL a prononcé deux rappels à l’ordre à l’encontre d’une part, du Ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques et, d’autre part, du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique pour non-respect de l’obligation de traiter les données de manière compatible avec les finalités pour lesquelles elles ont été collectées (article 5-1 b) du Règlement général sur la protection des données).

Déclaration de la CGT FERC Sup au Conseil Académique de l’Éducation Nationale de l’Académie de Lille


Le conseil est réuni au moins deux fois par an sur décision conjointe de ses deux présidents sur un ordre du jour relevant de la compétence de l’État et de la compétence de la Région sur toute question relative à l’organisation et au fonctionnement du service public d’enseignement dans l’Académie. Il est composé d’un tiers d’élus, un tiers de représentants des personnels, un tiers de représentants des "usagers" (parents, étudiants, syndicats, etc.).

Sur la base des élections professionnelles de novembre 2022, la CGT Université de Lille dispose d’un siège au titre du collège Enseignement Supérieur comme lors de la mandature précédente.

Lors de la réunion du 14 novembre 2023, la déclaration suivante de notre organisation syndicale a été lue :

" Les quelques mesurettes prises pour revaloriser les rémunérations des fonctionnaires ne pèsent guère au regard de l’inflation. Depuis 2000, les agents ont perdu 25,44% de leur pouvoir d’achat. Payer au SMIC les agents titulaires de catégorie C pendant la quasi-totalité de leur carrière et une bonne partie des agents de la catégorie B n’est pas une manière de revaloriser ces métiers indispensables au service public. Ce n’est pas la différenciation d’un point d’indice entre les échelons mise en place en juillet dernier qui change la donne. L’absence d’une réelle revalorisation des catégories C et B se conjugue avec un écrasement de l’échelle des salaires au cours de la carrière.

Alors même que les services publics ont démontré leur rôle d’amortisseur social des crises économiques et sanitaires, force est de constater que l’on continue d’exiger de ses agents des sacrifices salariaux. Que l’on ne se plaigne pas alors qu’il y ait pénurie de vocation !

Après leur non-compensation en 2022, pour la seconde année consécutive, les mesures salariales à destination des fonctionnaires affectés dans les universités ne sont pas complètement compensées dans la dotation budgétaire aux établissements. Imposer que ces établissements puisent dans leur fonds de roulement, c’est oublier qu’ils assument déjà la hausse des prix et pas seulement de l’énergie et des fluides et que bon nombre ont un patrimoine immobilier dans un état sinistré. Il est pourtant urgent d’investir dans la rénovation énergétique de leurs passoires thermiques. La comparaison de l’état du bâti des écoles, collèges et lycées du fait l’investissement réalisé par les collectivités territoriales démontre a contrario l’insuffisance de l’investissement immobilier de l’État pour ses établissements d’enseignement supérieur. Les conditions d’exercice de leurs personnels continuent de se dégrader non seulement par l’état des bâtiments mais aussi par l’insuffisance des dotations en masse salariale qui conduit à supprimer des emplois. La paupérisation du supérieur continue à l’ombre des discours politiques appelant à l’excellence scientifique et à gravir les classements internationaux. Les dotations d’appels à projet cachent mal l’insuffisance de la revalorisation des budgets récurrents. Rappelons qu’en 2021, en moyenne les universités ne recevaient que 10 270 € par étudiant contre 14 760 € par élève en STS et 16 370 € en CPGE. Et encore, c’est faire peu de cas des disparités ! Ainsi l’université de Lille ne reçoit que de l’ordre de 7 000 euros par étudiant.

Le meurtre de Dominique Bernard au Lycée Gambetta d’Arras confirme, trois ans après celui de Samuel Paty, que les enseignants sont devenus des cibles des fanatiques parce qu’il n’y a pas d’instruction nationale sans émancipation des élèves. De la même manière, il n’y a pas d’université sans garantie des libertés académiques à savoir la liberté de son personnel en matière de recherche scientifique, d’enseignement et d’expression sans subir de pressions économiques ou politiques. On ne peut que déplorer qu’une fois encore, la réaction face aux actes terroristes vienne amputer d’autant cette liberté. Ainsi, sur l’Université de Lille, les forces de l’ordre ont été appelées pour empêcher des étudiants de tenir une table syndicale en soutien au peuple palestinien ! "

Madame le Recteur a répondu qu’elle connaissait leurs difficultés sur le bâti, qu’il s’agit d’une question importante à débattre en respectant l’autonomie des universités dans le cadre d’un dialogue avec l’État.

NDLR : la subvention reçue par l’Université de Lille par étudiant se monte à 7500 euros pour 2023.

La compensation à hauteur de seulement 50 % des mesures de revalorisation du point d’indice (fonctionnaires et contractuels sur emploi vacant de fonctionnaires) laisse une ardoise de 1,5 million d’euros à l’Université de Lille en 2023.

Plongée en LDB (langue de bois)


Il y a belle lurette que le concept de « compétences » a envahi les maquettes de diplômes de l’enseignement supérieur. À chaque nouvelle offre de formation, nous observons que les modèles de maquettes imposés par le MESR et par les notes de cadrage sont de plus en plus restrictifs et normatifs. De plus, comme tous les documents administratifs émanant de nos tutelles, leurs discours sont forgés dans une langue de bois insipide dont le terme de « compétence » n’est qu’un exemple parmi d’autres. Que pouvons-nous deviner derrière l’écran de fumée de termes issus du néo-management tels que celui-ci ? Rien d’autre que le vide intersidéral de la pensée… « Une compétence n’est pas prédictible et ne peut donc être définie a priori », explique Phlippe Jonnaert (Philippe Jonnaert, « Sur quels objets évaluer les compétences ? », Revue Education et formation, déc. 2011, p. 32 ). Qu’à cela ne tienne… Les injonctions dénuées de sens telles que « traduire en compétences des domaines de connaissance » prônées par la « démarche Compétences » peuvent aisément se passer du simple constat du flou sémantique de cette notion. L’important est ailleurs, mais où ?

La qualification
Selon les sociologues du travail, la qualification traduit la « valeur des capacités professionnelles du salarié à un moment donné de sa carrière et détermine par là-même les droits et obligations des parties : obligation pour le travailleur de fournir des services correspondant à la qualification convenue ; obligation pour l’employeur de lui attribuer un poste ou une fonction correspondant à cette qualification » (N. Catala). Par exemple, l’annexe 1 de la convention collective des organismes de tourisme de 1996 définit les types d’emplois que peuvent occuper les travailleurs et les rémunérations qui vont avec en fonction des niveaux de diplômes et de l’expérience.

Cette qualification caractérisée à partir des diplômes, de la validation des formations suivies, des acquis de l’expérience, de l’ancienneté dans le secteur et dans l’entreprise est ou devrait être reconnue au sein des conventions collectives. C’est l’un des enjeux des négociations des conventions collectives de branches.

Les compétences
La nouveauté, c’est l’introduction des « Blocs de connaissances et de compétences » ou BCC dans les maquettes de diplômes de l’enseignement supérieur. Le « bloc de compétences » est un « nouveau » concept apparu en 2013 au moment de la signature de l’ANI (Accord national interprofessionnel – fruit des négociations entre patronat et syndicat), puis dans la loi sur la formation professionnelle de 2014. Dans l’enseignement supérieur, le « bloc de connaissances et de compétences » est le premier niveau de division d’un diplôme. Ainsi, dans l’article 11 de l’arrêté de la licence professionnelle du 6 décembre 2019, il est inscrit que « Les parcours de formation sont structurés en ensembles cohérents d’unités d’enseignement permettant l’acquisition de blocs de connaissances et de compétences ». Et l’arrêté licence du 30 juillet 2018 indique dans son article 9 « Sur un plan pédagogique, les parcours de licence sont organisés en semestres, en blocs de connaissances et de compétences et en unités d’enseignement, afin de séquencer les apprentissages » et l’article 2 que « La licence atteste l’acquisition d’un socle de connaissances et de compétences dans un champ disciplinaire ou pluridisciplinaire. »

L’article 6 du même arrêté précise : « Tout au long du parcours personnalisé de formation, l’étudiant doit acquérir un ensemble de connaissances et compétences comprenant notamment :
1° des connaissances et compétences disciplinaires, (...)
2° Des compétences linguistiques (…) ;
3° Des compétences transversales, telles que l’aptitude à l’analyse et à la synthèse, à l’expression écrite et orale, au travail individuel et collectif, à la conduite de projets, au repérage et à l’exploitation des ressources documentaires, ainsi que des compétences numériques et de traitement de l’information et des données ;
4° Des compétences technologiques, pré-professionnelles et professionnelles, fondées sur la connaissance des champs de métiers associés à la formation et, le cas échéant, sur une expérience professionnelle... ».

On voit bien que si l’expression associe, voire amalgame connaissance et compétence, l’accent est surtout mis sur la compétence.

Le danger de l’approche par compétences
Il ne s’agit pas ici de critiquer en soit la modalité pédagogique de l’approche par compétence, stratégie pédagogique parmi de nombreuses autres, dont la mise en œuvre relève de la liberté pédagogique, mais de souligner les dangers de sa généralisation à la fois en termes de liberté pédagogique (si elle est imposée) et en termes sociaux. Un DU (Diplôme Universitaire) de l’Université "Pédagogie universitaire" (payant d’ailleurs pour les enseignants de notre propre établissement alors même qu’il s’agit de leur formation professionnelle) y est entièrement consacré (même si en CFVU, il a été indiqué que ce n’était pas la seule démarche pédagogique envisagée, le texte de présentation ne concerne que l’approche par compétences...).

Les BCC dans les diplômes
Pour les étudiants, l’effet le plus directement visible est qu’avant la mise en place des BCC, ils pouvaient bénéficier (cela varie d’une université à l’autre ou à l’intérieur d’une même université selon les diplômes et / ou les niveaux d’études) d’un système de compensation à l’intérieur des semestres ou des années d’études, c’est-à-dire qu’il suffisait d’avoir la moyenne à un semestre / une année pour valider le semestre ou l’année. La logique des compétences, c’est qu’elles ne peuvent pas se compenser entre elles et qu’il faut donc valider chacun des BCC pour valider un semestre ou une année (donc un étudiant peut avoir une moyenne largement supérieure à 10/20 et peut ne pas valider son semestre ou son année). La conséquence logique est l’augmentation de l’échec des étudiants (ou du moins de l’utilisation de davantage d’années pour valider un diplôme), ce qui explique généralement l’opposition des syndicats étudiants à ces BCC.

Une approche au service du patronat et contre les conventions collectives
À moyen terme, il devient possible de délivrer à un étudiant une certification d’obtention de telle ou telle compétence sans qu’il ait obtenu le diplôme. Ce qui permettra à un employeur de savoir ce que pourrait immédiatement faire un futur salarié tout en le payant moins qu’un étudiant ayant obtenu un diplôme complet et donc une qualification entrant éventuellement dans les conventions collectives.
De manière plus collective, à un diplôme national correspond un niveau de qualification qui est reconnu à tous les titulaires d’un même niveau de diplôme. Le niveau de qualification est donc utilisable dans des négociations collectives. En revanche, les « portefeuilles de compétences » (regroupant les compétences obtenues par un individu) sont individuelles et permettent donc à l’employeur d’individualiser les rémunérations et, en retirant aux travailleurs leurs forces collectives, de baisser ces niveaux de rémunération.

Émancipation ou insertion professionnelle
La volonté de développer l’approche par compétences repose également sur l’idée que le rôle de l’enseignement supérieur (et de tout enseignement) est essentiellement de fabriquer des futurs employés immédiatement utilisables par l’employeur. Cela signifie implicitement que le chômage serait en grande partie causé par les défaillances du système d’enseignement. Or, les études du CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) montrent que l’insertion professionnelle augmente avec le niveau de qualification (voir les différentes enquêtes « Génération » : https://www.cereq.fr/). Le chômage provient donc bien du système économique et non d’un problème de formation initiale.

Par ailleurs, pour la CGT, l’enseignement, et notamment l’enseignement supérieur, ne peut avoir pour seul objectif l’insertion professionnelle ou « l’employabilité » de nos étudiant·e·s dans les champs rentables du capitalisme triomphant. L’éducation et la formation doivent permettre l’émancipation de tous pour que chacun devienne acteur de sa vie sociale, professionnelle et participe à ses évolutions, à ses transformations et à ses socialisations. Dans l’enseignement supérieur, l’enseignement par et pour la recherche vise à apporter des connaissances, à apprendre à réfléchir, à apprendre à apprendre de manière autonome, ainsi qu’à aiguiser son esprit critique.

Ce mode de formation a pour avantage, d’un point de vue professionnel, de former des travailleurs plus autonomes, capables d’évoluer et d’acquérir de nouvelles capacités, de nouvelles connaissances… toutes qualités que le patronat prétend vouloir attendre de ses salariés.

Nouveau décret sur la VAE : simplification ou trahison ?


Pour rappel, la VAE (Validation des acquis de l’expérience) est la possibilité de valider tout ou partie d’un diplôme grâce à son expérience (qu’elle soit professionnelle, bénévole ou autre). La CGT est favorable à ce mode de validation car il permet notamment aux salariés de faire reconnaître leur expérience de travail pour obtenir des qualifications. Cependant, le futur décret qui vise à la simplification de la procédure nous semble néfaste. Si la création d’une plateforme nationale a des avantages (les candidats n’auront plus besoin de chercher auprès de chaque certificateur ou établissement des procédures particulières), les autres modifications posent de nombreux problèmes.

Déjà, l’ensemble des dispositions concernant la VAE est regroupé dans le code du travail. Ce n’est pas en soit gênant, mais cela implique que seul le Ministère du Travail rédige le décret, c’est-à-dire que les Ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur (et donc leurs instances représentatives) n’ont pas leur avis à donner, alors que la VAE est un moyen d’obtenir des diplômes que nous délivrons.

Ensuite, il y avait jusqu’à présent la nécessité d’avoir une expérience professionnelle au moins équivalente à la durée de la formation visée (c’est-à-dire que pour demander une licence en VAE, il fallait au moins 3 ans d’expérience professionnelle). Le nouveau décret prévoit la suppression de ce délai d’expérience. Même si les jurys restent maîtres de délivrer le diplôme ou non, cela donne la possibilité d’obtenir un diplôme par expérience plus rapidement que la durée de ce même diplôme. Quel est le message que l’on envoie aux étudiants ? Vous pourrez obtenir votre diplôme plus rapidement en travaillant et en étant payé plutôt qu’en suivant des études.

Enfin, alors que jusqu’à présent l’accompagnement des demandeurs de VAE était fait par les établissements qui délivraient les diplômes, cela sera désormais fait par des "architectes - accompagnateurs", qui pourront être les services des établissements, mais aussi par des officines privées, qui, au lieu d’accompagner et orienter les demandeurs dans leur projet, auront pour objectif de faire des bénéfices. À l’inverse, la CGT défend l’idée d’un service public de formation continue et un accompagnement par ce service des demandeurs.

Ainsi, ce futur arrêté, au nom de la simplification, participe à la dévalorisation des diplômes et du service public d’enseignement supérieur.

Des Registres Santé Sécurité au Travail (RSST) sur l’Université de Lille


L’employeur doit permettre aux représentants du personnel la consultation d’un registre santé et sécurité. Ce registre doit être accessible à l’ensemble du personnel durant les heures de travail et sa localisation doit être portée à la connaissance de tous. Chaque personnel a donc la possibilité d’inscrire dans ce registre toutes les observations et les suggestions qu’il juge opportun de formuler dans son domaine de prévention de risques professionnels.

La CGT a fait remonter à la Présidence et au Conseiller de Prévention la problématique de leur accessibilité mais aussi des restrictions des droits de consultation des entrées pour les non auteurs d’entrée.

« Accessible à tous et qui a le droit de consulter le RSST »

Pour ce qui est de l’accessibilité, tout personnel, étudiant et visiteur doit pouvoir faire une entrée dans un registre SST. Pour cela il n’est pas obligé de le faire dans celui mis à disposition dans son service ou dans son bâtiment. Si un personnel fait l’entrée dans le registre de son service, l’assistant de prévention transmet l’information à la Direction de la Prévention (DPR) et au chef de service. Le chef de service est censé non seulement prendre acte de l’entrée en paraphant mais y indiquait la réponse donnée à cette entrée (ce qui est trop rarement fait). L’agent qui a fait l’entrée peut dès lors consulter la réponse faite.

Où se trouve ces RSST ?

Dans l’ENT, vous trouverez un fichier sur le chemin :
Rubrique environnement de travail
- > prévention
- > droits et obligations : sur la page Registre santé et sécurité au travail (RSST)
- > Où trouver mon registre Santé et Sécurité au Travail ?

Attention cependant, ce tableur date de 2020 et rien ne dit qu’il soit actualisé…

Qui a le droit de consulter le RSST ?

Tout personne qui est à l’origine d’une fiche d’entrée dans le registre peut consulter les mesures de prévention mises en œuvre en réponse. La fiche est consultée sur place et aucune modification de la fiche n’est admise à cette occasion. Il peut par contre refaire une entrée.

L’assistant de prévention qui gère le registre, le chef de service, le conseiller de prévention, l’inspecteur santé sécurité au travail, les membres de la F3SCT, le médecin de prévention, le chef d’établissement ont accès à l’ensemble des entrées.

La CGT a souligné que la libre consultation des entrées par n’importe quelle personne, étudiants ou visiteur n’est pas conforme. Cela fait courir le risque, notamment en matière d’entrée pour des faits relevant des Risques Psychosociaux (RPS), de modification de fiches (voire de suppression) ou d’utilisation des informations récoltées pour exercer une pression sur les agents auteurs d’une entrée, notamment dans les cas de RPS. Il faut aussi évaluer le risque d’autocensure qui fera que l’agent victime n’osera pas remplir l’entrée le concernant. Ceci dès lors peut induire une sous-estimation des thématiques RPS à la lecture des entrées dans les registres RSST.

Par mail, il nous a été répondu qu’il y a un projet de dématérialisation des RSST en cours avec une phase test sur le périmètre de la DGD-Num, mais qu’en attendant sa généralisation, il serait contreproductif de modifier la posture actuelle qui a l’avantage de permettre un large accès au registre SST. Par ailleurs, il a été argumenté que les registres SST mis en place étaient numérotés et que la disparition d’une feuille entraînerait de facto une enquête de la part de la Direction de la Prévention.

La CGT a fait remarquer l’absence de garantie d’une remontée au fil de l’eau des entrées dans ces registres par les assistants de prévention auprès de la DPR ne permet d’annuler le risque de la perte d’une entrée. On ne constaterait alors que la suppression d’une page sans aucun accès à son contenu.

Sur les entrées en matière de RPS, en séance de la Formation Spécialisée Santé, Sécurité et Conditions de Travail (F3SCT) du 9 novembre 2023, le Conseiller de Prévention a rappelé qu’il y avait d’autres points d’entrée pour les signalements et alertes en matière de RPS : médecine de prévention, Maison de la Médiation, saisine de mandatés F3SCT, etc. La CGT a répondu que parmi l’ensemble des points d’entrées, seules les entrées dans les registres SST seront portées réglementairement à la connaissance des représentants du personnel siégeant à la F3SCT qui pourront s’en saisir pour proposer des actions de prévention ou suite à des entrées multiples dans un même service, demander une visite de ce service débouchant sur des préconisations.

Restitution du rapport d’incident pour le bâtiment des ateliers (A2) du campus Cité Scientifique


Avis adopté à l’unanimité le 9 novembre 2023

« La Formation Spécialisée Santé Sécurité et Condition de Travail (F3SCT) de l’université de Lille constate un manquement de l’employeur sur les travaux du bâtiment A2.

Les travaux effectués sur un bâtiment qui est resté occupé par les personnels leur ont fait courir des risques non maîtrisés.

Certains ont alors été victimes de l’émission de poussières non exemptes d’amiante.

La F3SCT de l’université de Lille rappelle à l’employeur l’obligation d’effectuer un repérage amiante avant travaux, ce qui n’a pas été fait.

Aucune mesure n’a été prise pour éviter la dispersion des poussières sur un site occupé.

La mise en place de bungalows permettant d’abriter les personnels n’a été faite que suite à l’incident. Désormais, ces agents attendent une information sur le planning des travaux et leur réintégration dans le bâtiment.

Cet incident a généré de l’inquiétude chez certains agents pour leur santé. Il serait souhaitable que le service santé travail propose à l’ensemble des agents de les rencontrer.

La F3SCT de l’université de Lille prend acte que des actions correctives ont été mises en place suite à l’incident et de l’édition de fiches individuelles d’exposition à destination des personnels du service. »

Procédures d’interventions des entreprises extérieures


Deux documents « en réflexion et en amélioration depuis des années » ont été soumis à l’avis de la Formation Spécialisée Santé, Sécurité et Conditions de Travail (F3SCT) le 9 novembre 2023. Il s’agit d’une part d’une procédure dédiée en matière d’intervention sur le patrimoine immobilier, d’autre part d’interventions autres qu’immobilières.

L’avis suivant a été adopté à l’unanimité :

« La Formation Spécialisée Santé Sécurité et Condition de Travail (F3SCT) de l’université de Lille a pris connaissance des procédures d’interventions des entreprises extérieures. Concernant, les opérations immobilières, elle estime que l’implication de la Direction Immobilière et Logistique dans la rédaction du protocole de gestion des interventions n’est pas significativement visible. Par ailleurs, quand la fonction de pilote de l’opération est assignée à un assistant de prévention, cela dépasse le cadre de sa lettre de mission qui prévoit le suivi d’un plan de prévention et non la mise en œuvre d’un plan de gestion même s’il est soumis à la validation par la Direction de Prévention des Risques. »

Ouverture estivale 2024 de Lilliad


L’ouverture estivale de la BU santé avait reçu un avis défavorable du CSA (*). Lors de sa séance du 9 octobre, un bilan de cette ouverture justifiée par le positionnement des épreuves classantes en septembre pour les étudiant·e·s en cinquième année de médecine (Med 5) a été présenté. La CGT a pointé que le pic de fréquentation a seulement atteint une centaine d’usagers avec même des étudiants hors Med 5, ne justifiant pas l’ouverture de l’ensemble de la BU Santé. L’effectif étudiant de Med 5 se monte à 541. Par ailleurs, seulement 32 sur 339 sondés (soit moins de 10%) souligne "le bénéfice de l’ouverture de la BU Santé spécifiquement" alors qu’il avait été précisé une exigence de proximité pour justifier le choix du lieu de travail ouvert. Comme attendu, il s’agit d’avoir un espace de travail plus que d’accéder aux services usuels d’une bibliothèque. Ainsi, seulement 66 "interactions" ont eu lieu avec la banque d’accueil, soit une moyenne de 6 par jour ! Ils sont également 1/3, toutes disciplines confondues, à plébisciter le lieu pour se retrouver entre camarades ! Ainsi l’analyse de la CGT qui s’était opposée à cette ouverture a été confortée par ce bilan. Cette ouverture à ce niveau (BU Santé) n’était pas nécessaire. Par ailleurs les dysfonctionnements n’ont pas été insignifiants en matière de prévention (insuffisance de nettoyage des locaux par exemple).

Finalement, le projet présenté le 30 novembre pour l’été 2024 est l’abandon de l’ouverture estivale de la BU santé mais aussi la réduction du nombre de semaines de fermeture de Lilliad. Cela permettant d’assurer son ouverture au cours de la semaine 33 (12 août) sur la base du volontariat rémunéré au taux horaire de 3 fois le SMIC et par des moniteurs étudiants, et de réduire à trois (semaines 30, 31 et 32) le nombre de semaines de fermeture complète des BU. Afin de conserver 5 semaines de congés obligatoires pour l’équipe du site (durée votée en conseil documentaire), et 4 semaines de fermeture du bâtiment le calendrier anticipe la fermeture administrative d’une semaine (semaine 29 du 15 juillet).

La CGT s’est abstenue considérant que si les critiques émises sur l’ouverture estivale BU Santé avaient été prises en compte, se posait la question de la généralisation d’une ouverture pendant la fermeture administrative sans l’assurance, qu’en devenant une habitude, les compensations financières demeureraient à long terme (puisque cela dépend des finances et que le coût en est estimé à 14 973 euros) ou sur la base du volontariat des agents.

L’avis du CSA a été défavorable par 4 voix pour (SGEN-CFDT et SNPTES), 5 abstentions (CGT et FSU) et 1 voix contre (SUD Éducation). À défaut de majorité, l’avis est réputé avoir été donné.

(*) Avis défavorable du CSA sur l’ouverture de la BU santé, relire :
https://cgt.fercsup.net/syndicats/nord-pas-de-calais-picardie/universite-lille/article/journal-de-la-cgt-universite-de-lille-no50#anc6

Présentation du bilan annuel de l’action sociale 2022


Comme chaque année, le bilan de l’action sociale a été présenté devant l’instance représentative des personnels, CSA désormais qui a succédé au Comité Technique.

Au CSA du 30 novembre, la CGT a déploré que des graphiques et statistiques ne soient pas réalisés en vue de comparer avec les années précédentes et mettre en valeur les actions au regard des objectifs qui auraient été assignés pour 2022. À nouveau, le document ne donne aucune information sur le nombre de demandes et de rejets de candidatures sur les activités d’animations et de loisirs. Pour la CGT, la règle du « premier arrivé = premier servi » ne peut pas convenir. D’autant que le sondage réalisé par la CGT auprès des personnels démontre que si les participants aux activités sont en majorité satisfaits, 2/3 des répondants se considèrent insuffisamment informés sur les actions proposées.

La lecture de ce bilan 2022 donne l’impression de « faire comme d’habitude ». Le Président a répondu qu’en 2022, les objectifs du SCAS ont été redéfinis et qu’il fallait attendre le bilan 2023, qu’interroger les personnels donneraient des pistes et qu’en 2024, une enquête pourrait être lancée.

Sur le défaut de communication, la CGT a rappelé que sur Lille 1, les activités de loisirs étaient concédées à un CAS, association qui pouvait adresser un mail aux personnels et qu’à la création de l’Université de Lille, le choix de mettre les activités loisirs dans le service commun du SCAS a conduit à noyer les informations dans Actu’Lille (une parution par mois) et qu’avec l’absence de possibilité d’alertes via un flux RSS des actualités sur la page intranet, cela conduit à rendre confidentielles les informations relatives à ces activités.

Le Président a partagé les réserves sur Actu’Lille car il n’était guère lu, en précisant que cela n’était pas le bon canal et que, lui-même, pour communiquer sur l’institutionnel, préférait un mail spécifique aux personnels.

Le coût exorbitant et sans cesse en hausse (augmente de 12 000 euros par an) des berceaux de la crèche Astromômes a été une nouvelle fois pointé : 162 000 euros en budget exécuté pour 17 berceaux contre 36 000 euros pour la crèche associative des Kangourous câlins de Pont-de-bois et ses 35 berceaux. La convention qui a été signée par Lille 1 avec LMH jusqu’en 2050 pour Astromômes est un cadeau coûteux !

Quoi de neuf dans le bilan télétravail 2022-2023 ?


Au CSA du 30 novembre, le document bilan du télétravail ne faisait apparaître qu’un refus pour 412 nouvelles demandes ! Cela masque évidemment l’éventuelle autocensure d’un agent ayant parlé de son souhait à son supérieur hiérarchique et qui suite à un retour oral peu favorable, n’a pas déposé sa demande.

Le bilan 2022 ne fait apparaître que 151 agents formés pour 411 accords nouveaux, ce qui interroge sur l’obligation de formation. Par ailleurs, la demande a été faite d’avoir un chiffre concernant le suivi de la formation par les supérieurs hiérarchiques encadrant un agent en télétravail. Il y a 144 arrêts de télétravail sur l’année 2022, les départs en retraite n’épuisent pas l’ensemble, une analyse plus fine des raisons seraient utile.

La CGT a réitéré sa demande d’une application pour le dépôt de la demande de télétravail (et pour le souhait du régime horaire par ailleurs), qui permettrait de découpler l’entrée par l’agent, de la validation par le supérieur hiérarchique et d’assurer un suivi. Par ailleurs, la CGT a rappelé la demande intersyndicale faite à l’occasion de la conférence sociale d’une voie de recours par l’agent auprès des CPE et CCPANT.

Le Président arguant d’un taux de 43 % d’agents en télétravail, considère que l’établissement ne peut pas être accusé d’être rétif au télétravail. Pour lui, le télétravail est une tendance lourde mais il faudra aller jusqu’au bout et ainsi se poser la question de garder les surfaces actuelles de bureaux avec les coûts induits de chauffage, d’électricité et d’entretien. Il a par ailleurs déploré de n’avoir pas obtenu de la DGDNUM l’application pour mesurer en direct les demandes de télétravail et les éventuels avis défavorables.

La Directrice de l’Environnement Social au Travail a précisé : « des agents nous contactent car le n+1 les dissuadent, on téléphone et on solutionne les situations ».

La CGT a fait part de remontées permettant de penser que l’autocensure ou/et la dissuasion restent de mise dans certains services, que ce n’est pas toujours solutionné et qu’elle avait déjà alerté la DRH.

Le Président a mis en doute nos informations et considère que l’on généralise trop souvent à partir d’exceptions. Aussi, si vous êtes concerné·e par ces dissuasions, faites-nous remonter l’information afin que l’on puisse en informer Présidence et DRH !

CSA : recrutements enseignants et enseignants-chercheurs


Le bilan annuel des concours ITRF et des recrutements des enseignants et enseignant-chercheurs a été présenté au CSA du 30 novembre. La CGT a précisé qu’il n’y avait pas grand-chose à en tirer en l’absence des précisions qu’elle avait demandées à savoir :
*- nombre de candidats (en distinguant ULille et externes),
*- nombre d’auditionnés (en distinguant ULille et externes) ,
*- nombre de classés (en distinguant ULille et externes).

À la question de savoir ce qui était considéré comme un·e lauréat·e externe sur un concours d’enseignants-chercheurs, la Directrice du développement et de la gestion prévisionnelle des compétences a répondu qu’à l’instar des concours BIATSS, un externe est un candidat qui n’a pas de contrat de travail avec l’Université l’année du concours. La CGT a précisé que cela n’était pas le critère usuellement admis comme le sont par exemple, la prise en considération du lieu de soutenance de la thèse de doctorat ou de l’Habilitation à Diriger des Recherches.

Le CSA a émis un avis favorable par 7 voix pour (CGT, SGEN-CFDT, SNPTES), 2 abstentions (FSU) et 1 voix contre (SUD Éducation) sur la répartition des sections CNU pour les 19 possibilités de repyramidage des enseignants-chercheurs suivante :
*- Une possibilité par section : 04, 06, 07, 11, 16, 67, 69 et 70
*- Deux possibilités par section : 19, 27, 32, 64 et 87.
*- Le bilan des regroupements de sections CNU qui a pu poser problème sur 1 ou 2 repyramidages l’an dernier a conduit à en laisser un seul regroupement CNU 12-14 pour 2024 avec une possibilité.

La CGT s’est opposée comme les années précédentes à l’ouverture au concours de 4 chaires de professeurs junior (CPJ) sur les hubs Santé de précision, Innovation pour une planète en mutation, Transition numérique au service de l’humain, Cultures, sociétés et pratiques en mutation. En effet, pour nous, tout enseignant-chercheur doit être recruté avec les mêmes conditions et pouvoir bénéficier des mêmes conditions favorables en termes de service et de moyens financiers. Comme l’année dernière, l’avis du CSA est défavorable par 4 voix contre (CGT et SUD Éducation) et 6 abstentions (FSU, SGEN-CFDT et SNPTES).

Primes reconnaissant l’engagement professionnel des fonctionnaires enseignants de premier et second degré, PREP, c’est le nom donné au dispositif interne initié en 2023 en vue de leur permettre de candidater pour l’équivalent en termes de montant du RIPEC C3, régime indemnitaire auquel seuls les enseignant-chercheurs sont éligibles. La CGT avait obtenu le passage de 10 possibilités à 20 l’année dernière (*). La proposition pour 2024 est de passer à 30 possibilités eu égard à la qualité des dossiers de candidature a précisé le Président. Le CSA a émis un avis favorable par 7 voix pour (CGT, SGEN-CFDT, SNPTES) et 3 abstentions (FSU et SUD Éducation).

(*) Lire ici :
https://cgt.fercsup.net/syndicats/nord-pas-de-calais-picardie/universite-lille/article/journal-de-la-cgt-universite-de-lille-no52#anc5

"Shadok cabinet", saison 2, épisode 9 dit "de Noël"


Les Shadoks avaient la résilience chevillée aux pattes. Elle leur permettait de faire face à une planète en perpétuelle modification de forme et de statut. Quand ils montaient un escalier, ils n’étaient jamais sûrs d’arriver en haut. Ils ne savaient pas non plus quels étaient les escaliers qui montaient et ceux qui descendaient dans les classements internationaux …sauf quand c’était expressément écrit dessus. Même ainsi, il arrivait souvent qu’avec un escalier prévu pour la montée, on réussisse à monter plus bas qu’on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente. Cela ne les empêchait pourtant pas d’emprunter un escalier !

À l’approche de Noël, les Shadoks avaient l’habitude de prendre les choses de manière optimiste ! C’est cet état de communion festive que comptait exploiter le Professeur Shadoko pour faire passer un budget initial en déficit malgré une nouvelle réduction des emplois de Shadoks pompeurs. De même qu’en cas de chômage, il suffisait d’en appeler à attendre l’inversion de la courbe du chômage, la réduction d’un déficit n’était-elle pas déjà une perspective de bénéfice à venir ?

Le Professeur Shadoko en n’avait-il pas appelé à la responsabilité des Gibis de garantir l’exercice des missions essentielles de service public de la planète ? Il avait en retour reçu une ambassade de trois mages. Stanislas G. lui avait apporté la bonne nouvelle de revalorisation des salaires et autres primes exceptionnelles de pouvoir d’achat, Bruno L. l’annonce de la non compensation du coût complet de cette mesure et Sylvie R. l’autorisation de puiser dans les réserves financières déjà basses de la planète Shadok.

L’important étant de pomper. On pourra par la suite déprogrammer des dépenses, … voire des recettes. C’est la philosophie Shadok : « tout ce qui est pompé peut être dé-pompé et re-pompé à nouveau. »

Inspirer aujourd’hui même si c’est expirer demain !