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lundi 8 mars 2021

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n° 32

Sommaire :

Édito

Ces deux dernières années, les représentants des personnels ont dû faire face à plusieurs reprises à la censure de la présidence de l’Université. La dernière en date a été le refus d’une demande d’enquête intitulée "Evaluer le sentiment de la communauté universitaire sur le projet d’Etablissement Public Expérimental", formulée par les organisations syndicales FSU-CGT-SUD.
Il y a plus d’un an, la CGT accusait un refus de demande de rectification avant diffusion, du procès-verbal du conseil d’administration du 19 septembre 2019. Celui-ci portait sur la remise gracieuse de la totalité des montants dus par les agents comptables aux ex-Universités de Lille 1 et de Lille 3, suite à leur condamnation par la Cour des comptes. La CGT n’a pas accepté cette « Censure » et s’est adressée au Procureur de la République. La CGT a alors été conviée en novembre dernier à venir expliquer sa demande au commissariat de police de Lille. Le Président aussi, semble-t-il, puisque une « Régularisation du vote du 19 septembre 2019 sur les demandes de remise gracieuse des agents comptables » est à l’ordre du jour du Conseil d’administration du 11 mars 2021.
Petite pépite de la Présidence en matière de censure, le refus accusé à nouveau par la CGT, de la prise en compte de la demande de rectification avant diffusion, du procès-verbal du comité technique du 24 novembre 2020. Le tout est résumé dans ce rébus :

Établissement Public Expérimental (EPE) : la censure d’une consultation mise en place avec les outils de l’Université de Lille

Les représentants des personnels au CHSCT ont alerté une fois encore sur le fait qu’ils enregistraient une forte augmentation de signalements de souffrance au travail, liée et non liés, à une désorganisation des services. Nous constatons également une augmentation de conflits, verticaux ou horizontaux, souvent associés à des violences verbales ou physiques, entre personnels. Les indicateurs qui nous parviennent en qualité de représentants des personnels, doivent orienter l’établissement à faire un bilan d’étape de la fusion des trois universités de Lille, à le communiquer aux personnels, avant d’aller plus loin dans certains processus de regroupement et de fusion, EPEX, université cible. C’est pourquoi les organisations syndicales et les personnels mobilisés portent le projet depuis plusieurs mois de mettre en place une consultation en ligne adressée à l’ensemble des personnels sur la base d’un référendum sur l’Établissement Public Expérimental (EPE).

Et si on consultait les collègues ?
Une demande d’enquête "Evaluer le sentiment de la communauté universitaire sur le projet d’EPE", formulée par les organisations syndicales FSU-CGT-SUD, sur la plateforme Limesurvey, avec le soutien de la DIP (Direction de l’innovation Pédagogique) pour l’élaboration du questionnaire et/ou sa mise en ligne, nous a été refusée par la direction de l’Université de Lille. L’utilisation des outils de l’université pour organiser la consultation n’est donc pas possible, censure oblige...

Le référendum s’organise...
La préparation du référendum sur le projet d’EPE avec d’autres outils avance pour permettre à chaque travailleur de s’exprimer, notamment :
- face au déséquilibre flagrant entre les composantes universitaires qui perdent collectivement leur Personnalité morale et juridique (PMJ) - PMJ d’ULille perdue - et les écoles qui gardent chacune leur PMJ, alors que leurs effectifs personnels/étudiants sont bien moindres,
- sur la dérogation permise au code de l’éducation.
- sur ce projet qui préserve l’indépendance des Écoles, leur système sélectif, leurs droits d’inscription tout en assujettissant l’université.
C’est un système à deux vitesses, tant en recherche qu’en enseignement : c’est la destruction de la recherche publique indépendante, et la pérennisation des filières sélectives dans les Écoles et non sélectives à l’université.
- sur la dégradation annoncée de nos conditions de travail.

L’EPE : une nouvelle fusion annoncée, qui prépare une dégradation de nos conditions de travail

L’EPE n’est rien d’autre qu’une nouvelle fusion, quoi qu’en dise la présidence de l’Université. Comme toute fusion elle est l’occasion de rebattre les cartes. Mais la direction ne peut s’engager vers une telle modification statutaire sans en attendre "un bénéfice". Enfin bénéfice du seul point de vue (étriqué et comptable) de la direction de l’Université. N’oublions pas que, dès son élection, cette direction s’est faite la championne du redressement des finances de l’Université fraîchement fusionnée, le reste pouvant attendre. La méthode employée a été la réduction de "la masse salariale".
Nous avons pu constater que cela n’était pas des paroles en l’air. Aux réorganisations plus ou moins inhérentes à la fusion des trois Universités, de nouvelles difficultés sont apparues, directement liées au choix politique de la direction : la réorganisation de services locaux, le gel des recrutements, occasionnant l’alourdissement du travail des agents, le recours quasi-systématique aux contrats de courte durée pour "boucher les trous", les fins de contrats des agents totalisant 5 ans sur un poste.

Ainsi, cette fusion s’est articulée autour d’un seul axe : la réduction des effectifs ! Dans ce cas que devrions-nous attendre d’une fusion (même incomplète) des écoles supérieures de la métropole et de l’Université de Lille, si ce n’est le risque de la continuité d’une politique de réduction des effectifs. Les restructurations, présentées aujourd’hui comme étant locales, sont en réalité l’expression d’une volonté politique de restructuration profonde de l’Enseignement supérieur et la recherche conduite à l’échelle du pays. Il s’agit-là aussi d’une nouvelle offensive contre le statut des fonctionnaires.

Et pour la suite ?

De nouveau il y aura en ligne de mire le coût de la masse salariale, la baisse des effectifs des agents. Ce qui signifie des agents moins bien payés, davantage de précaires, plus corvéables et disposant de moins de jours de congés ! La réalité de l’intégration des Ecoles, mais aussi des start-up déjà présentes dans nos laboratoires, sera de pérenniser une diversité de régimes, de traitements et de conditions de travail déjà présents. Les fonctionnaires côtoieront davantage des agents du secteur privé, agents en CDI ou en CDD ou contrats de projet (sorte de CDI-CDD), des contractuels et des agents employés par des sous-traitants. A quelques mètres d’écart, ou dans un même service, il y aura des quotités de travail hebdomadaires, un nombre de jours de congés disponibles et des possibilités de carrière très différents. Tout cela sera l’une des conséquences de la "subsidiarité"..

Très logiquement la mise en place de l’EPE mettra la pression aux agents fonctionnaires, présentés comme des privilégiés, face à leurs collègues des écoles supérieures ! Elle remettra en cause les conditions de travail les plus avantageuses pour les salariés. Dès maintenant, il faut anticiper cette fracture qui sera amplifiée rapidement dès la mise en place de l’EPE, afin de diviser les personnels. Il nous faut contacter au plus vite les salariés et les syndicats des composantes hors de l’Université de l’EPE, et par delà nos différences, élaborer des revendications communes de lutte pour protéger nos conditions de travail !

Pour aller plus loin : Des analyses critiques et détaillées des avant-projets de statuts de leur modification au cours du temps et de la recherche dans le projet de statuts de l’Etablissement public expérimental lillois ont été développées par le Collectif de mobilisation : https://ulille-lutte.frama.wiki/
Pour suivre l’actualité sur le compte Twitter de l’ "Université de Lille contre l’EPE(X)" : @epexit_ (ou https://twitter.com/epexit_)

EPE : opacité sur le recours à un cabinet de consultance onéreux

Par ailleurs, la CGT a posé la question de savoir, quels étaient les montants dépensés en consulting pour le dossier EPE (CA du 11 février 2021). Le Président a répondu qu’il ne savait pas, parce qu’il s’agit de dépenses de la fondation I-SITE ULNE. La CGT s’étonne donc que Président de l’Université qui est membre du Conseil d’Administration de la Fondation I-SITE, ne le sache pas. Le Président a tenu à ajouter que tout était légal (alors que la CGT n’avait jamais mis cela en cause). La CGT a donc répondu qu’elle ne remettait pas en cause la légalité mais l’intérêt du projet si, par exemple, on dépensait 500.000 € en consultance. Un peu paniqués, plusieurs membres de la Direction de l’Université de Lille ont précisé qu’il ne s’agissait pas de 500.000€. La CGT a réitéré sa demande en comité technique (CT du 18 février 2021) afin de demander des précisions sur le cabinet de consultance, afin d’en connaître ses missions et son coût. Faute d’information, la Direction s’est engagée à réaliser une présentation lors du prochain CT.

CA du 11 février

Il y a eu une discussion sur le projet d’EPE(X) en présence de la rectrice. De nombreux élus se sont inquiétés de l’asymétrie entre le pouvoir des composantes et celui des écoles. Nous constatons que ces critiques sur les statuts persistent depuis plusieurs mois sans que ce soit entendu par la direction. Mais les critiques de la CGT sont bien plus larges puisque nous mettons en cause l’existence même de cet EPE qui pourra contrevenir à de nombreuses règles sur le recrutement des personnels, sur les frais d’inscription des étudiants ou sur le temps de travail (et sur ce dernier point les choix du Président et de son équipe n’ont pas été favorables aux personnels).

Subsidiarité : si vous avez détesté la fusion des universités lilloises puis les fusions de composantes ce projet sur la subsidiarité peut vous inquiéter. En effet, c’est une répartition nouvelle des tâches et des activités entre les services centraux et les composantes. Certaines personnes vont à nouveau perdre des missions qu’ils pouvaient apprécier alors que d’autres vont crouler sous le travail. Nous le craignons, sans avoir eu de réelle réponse !
Nous avons donc la preuve que les fusions-restructurations qui ont eu lieu ont été faites sans réelle vision d’un fonctionnement sain de l’Université puisqu’il faut à nouveau remettre l’ouvrage sur le métier.

Suite au CA du mois de janvier où la liste SynergieS avait proposé deux motions sur la situation sanitaire, nous avons souhaité que les difficultés financières soient également abordées par le CA. Nous avons donc proposé une motion (en pièce jointe) qui demandait l’instauration d’un revenu étudiant leur permettant de se consacrer à leurs études et des moyens à la hauteur des besoins pour les CROUS. L’enthousiasme du Président nous a semblé mesuré, en particulier sur les propositions. Le Président, malgré le soutien d’élus étudiants, a refusé de mettre notre motion au vote. Il a fallu y apporter des modifications retirant l’ensemble de nos propositions sans d’ailleurs en ajouter. L’équipe présidentielle se satisferait-elle de la situation actuelle faite d’épiceries solidaires et de permanences du secours populaire ?

Mais le CA ce sont aussi des votes lancés à toute vitesse sans poser les enjeux et sans débat, un Président membre du CA de la fondation ISite mais qui ne sait pas quelles sont les sommes d’argent engagées par la fondation pour faire appel à des cabinets de consulting pour le dossier EPE. C’est aussi une rectrice qui se lance des fleurs sur l’accompagnement qu’elle donne à l’Université. Il semble qu’elle n’ait jamais eu la chance de donner des cours dans des salles exigües, de visiter les toilettes des bâtiments de certains campus ou de venir s’asseoir à un de nos bureaux alors qu’il fait 15°C dans la pièce.

CHSCT du 11 février 2021 : l’annonce terrible d’une collègue qui s’est suicidée

Un CHSCT exceptionnel a eu lieu le 11 février, réunissant deux tutelles (INSERM et Université de Lille) sans que l’ordre du jour n’ait été précisé. Heureusement, les représentants des personnels avaient fait le travail en amont et avaient découverts qu’il s’agissait du suicide d’une collègue. Les membres du CSE de l’INSERM Lille et du CHSCT de l’Université de Lille ont demandé le recours à un expert agréé. Un cahier des charges a été préparé fin février 2021 afin de mener une expertise liée au risque grave révélé par le suicide d’un agent au sein d’une unité mixte de recherche publique, au sens de l’alinéa 1 de l’article 55 du décret n°82-453. Le but étant de conduire une analyse des risques professionnels et de l’organisation du travail et un accompagnement à la définition d’un plan d’actions de prévention des risques psychosociaux.
Ce cahier des charges sera soumis au prochain CHSCT conjoint aux quatre tutelles concernées (INSERM, Université de Lille, Institut Pasteur de Lille, CHU de Lille). Un fait isolé ? Nous l’ignorons. Mais il y a plus d’un an, une tentative de suicide d’un agent sur son lieu de travail avait eu lieu dans une autre composante de santé. L’enquête demandée par CHSCT n’avait pas eu lieu. La direction de l’Université n’ayant pas voulu la faire.

CHSCT du 18 février 2021 : démission de la secrétaire du CHSCT

Cette séance aura été marquée par la démission de la secrétaire du CHSCT et de la secrétaire adjointe, liée à l’inaction partielle de la direction de l’Université. En effet, après trois ans de fusion, il est absolument inadmissible que l’on en soit encore, prétendument, à une phase de reconnaissance, et d’adaptation. Pour la CGT, il semble évident que pour s’en sortir, il faut faire respecter le dispositif des CHSCT : délais de remise des documents, délais de production des comptes-comptes rendus, et surtout le traitement correct des registres Santé et Sécurité au Travail (SST), et des DGI (Danger Grave et Imminent), a minima. Si l’employeur est dispensé de répondre, il se dispense aussi de prévention. C’est ce que la CGT peut constater.

On voit bien que si nous sommes confrontés à de plus en plus de problèmes impossibles à corriger, et à prévenir, malgré tout, ceux que les agents signalent, quand ils le font et c’est rare, au prix d’un certain courage,
ou quand il est bien tard, c’est en raison d’une organisation délétère du travail.

Les assistants de prévention (AP) doivent être formés en temps utile, c’est à dire avant de les nommer. Ils auraient ainsi une vraie idée de leur responsabilité, qui n’est pas négligeable. Cette formation est encore plus indispensable pour les chefs de service.

Aussi la CGT pense que nous avons tout intérêt à conserver nos moyens de travailler, sérieusement, et sur la durée, sur les vrais sujets, ceux qui sont susceptibles de favoriser la prévention pour les gens encore en état d’être protégé, et non du pur spectacle.

Vous trouverez les différents avis du CHSCT.

Révision de la charte des contractuels BIATSS

La charte des contractuels spécifique aux personnels BIATSS sera soumise au Comité technique du mois d’avril.
La mise en place des contrats de 3 ans renouvelables concernera donc les contractuels BIATSS sur emploi permanent. Cette modification ne concernera malheureusement pas les personnels contractuels recrutés sur emploi vacant du second degré. Leur recrutement continuera de l’être pour une durée d’1 an, reconductible en fonction de l’évolution des besoins dans la composante de rattachement. Nous continuerons à nous battre afin d’obtenir la fin de la précarité pour les enseignants contractuels et veillerons à ce que dans les prochains mois la question des enseignants contractuels face l’objet d’un groupe de travail du comité technique.

Par ailleurs, il y a un autre point qui semble important, c’est l’anticipation de l’annonce d’un non renouvellement de contrat souvent tardive (fin juin/début juillet). La CGT a demandé s’il était possible de l’annoncer au moins 3 mois avant, de manière à ce que les collègues concernés puissent entamer leurs démarches de recherche d’un autre emploi à l’avance et leur éviter de se retrouver à débuter leur recherche au mois d’août qui est souvent la période où l’activité professionnelle est la moins intense de l’année. La Direction des Ressources Humaines (DRH) a précisé qu’elle respecte les préavis réglementaires prévus par l’article 45 du décret 86-83, et qui dépendent de la durée du contrat. Elle s’est engagée dans la mesure du possible et de ses contraintes, d’anticiper la notification du non renouvellement, sachant que cette notification ne fait en général selon la DRH que pour formaliser un non renouvellement annoncé en amont par le chef de service.

Pas d’entretien professionnel - Pas de prime d’intéressement

La première "Campagne annuelle - Prime d’intéressement pour investissement exceptionnel" a été lancée via une première note transmise le 29 octobre, aux directeurs ou responsables de composantes ou de directions. Cette note avait pour objectif de définir le cadrage du versement de cette prime au titre de l’intéressement à destination des personnels BIATSS dans le cadre de la campagne annuelle 2019-2020. Etaient éligibles tous les personnels BIATSS fonctionnaires (titulaires ou stagiaires) et contractuels (CDI et CDD). Etaient exclus de ce dispositif, les personnels des composantes bénéficiant de l’intéressement au titre de la formation professionnelle (formation continue et apprentissage). La note du 29 octobre étant incomplète, une note rectificative a été envoyée le 25 novembre par la Direction des ressources humaines. Les représentants des personnels n’ont pas eu connaissance de ces documents, ces notes n’ayant été présentées à aucun des comités techniques. La CGT s’est donc procurée ces notes, après que ses élus aient appris lors du Comité technique du 18 février 2021, que seuls les agents ayant réalisé leur entretien professionnel sur Entract, au plus tard le 29 janvier 2021, pouvaient bénéficier de la prime d’intéressement. La Direction des Ressources Humaines (DRH) ayant également précisé que le temps avait été insuffisant pour consulter le contenu des entretiens professionnels, mais que des vérifications avaient été faites et que les entretiens des intéressés avaient bien été menés et transmis via Entract.
Que dit donc la note rectificative ?
Elle précise que les demandes seront étudiées suivant plusieurs critères dont :
- Le respect des critères d’attribution (prise en compte d’un investissement exceptionnel qui a permis de maintenir le bon fonctionnement et la continuité du service dans un contexte contraint (par exemple avec l’absence prolongée d’un collègue non remplacé)), l’atteinte, voire le dépassement des objectifs du service, la reconnaissance de l’implication dans les évolutions institutionnelles, dans les projets de service ou dans la gestion d’événements d’ampleur.
- La demande effectuée est en lien et en cohérence avec le compte-rendu d’entretien professionnel.
- La communication d’un argumentaire clair et détaillé.
- La priorisation obligatoire des demandes avec la communication d’une liste des agents restreinte.
- Le niveau de l’investissement exceptionnel indiqué (niveau 1 : important, niveau 2 : très important, niveau 3 : exceptionnel).
La note précisait également que la prime d’intéressement pour investissement exceptionnel et la prime COVID sont cumulables, sous réserve que leur attribution ne porte pas sur le même objet.

Les demandes ont été transmises ensuite à la DGDRH – Direction de la gestion des personnels BIATSS au plus tard le 29 janvier 2021 délai de rigueur.
Le retour des arbitrages sera effectué au responsable administratif ou au directeur général délégué courant du mois de mars. Ce dernier informera les agents placés sous sa responsabilité.

Le versement de la prime d’intéressement est prévu sur la paye d’avril 2021.

La grande majorité des collègues n’a pas eu vent de cette prime d’intéressement.
La grande majorité des collègues qui s’est pourtant investie de manière exceptionnelle depuis la fusion, pour faire fonctionner l’Université, et encore plus avec le contexte sanitaire...n’aura RIEN !
C’est pourquoi, la CGT avait rejeté ce projet de prime d’intéressement lors du Comité Technique du 23 janvier 2020 et du Conseil d’Administration du 6 février 2020. Primes qui ne visent qu’à diviser les collègues dans les services, les composantes, les sites...Remplir les cœurs de rancœur entre agents, et à l’égard de la hiérarchie...
Battons-nous pour l’augmentation de nos salaires à tous !

Enseignants associés : des contrats de 3 ans

Les enseignants contractuels actuellement recrutés en CDD pour une période d’un an renouvelable, devraient à partir de la rentrée bénéficier d’un contrat d’une période de 3 ans (après le passage prochainement au Conseil d’administration). Rappelons que ces collègues enseignants contractuels, ont pour particularité d’exercer une activité principale d’au moins 3 ans, et en rapport avec la discipline enseignée.
La Direction des ressources humaines (DRH) a précisé que le renouvellement par période n’excédera pas 3 ans, et que ces collègues contractuels enseignants pourront aussi prétendre, dans les conditions réglementaires, d’un CDI. La DRH a ajouté qu’ils ne sont pas éligibles aux dispositifs existants en matière de primes et indemnités, mais peuvent bénéficier, le cas échéant, des dispositifs d’intéressement ainsi qu’au référentiel des équivalences horaires.

Droits différenciés des étudiants internationaux

Sur la page du site relative aux droits d’inscription, on peut désormais y lire que l’Université de Lille met fin à la suspension des droits différenciés en niveau licence pour la prochaine campagne d’inscription 2021/2022. Cette publication en catimini, dans le contexte sanitaire que l’on connaît, sans lien avec la direction vie étudiante en charge des dispositifs d’exonération et alors que ce point est apparemment à l’ordre du jour du CA du 11 mars 2021 est scandaleux. Lors d’une question sur ce sujet en CFVU, l’argumentation de la Direction est qu’il n’avait été voté que la suspension pour 2020/2021 et donc qu’en 2021-2022, on revenait à ce qui avait été voté auparavant... Rappelons que l’Université de Lille avait pour projet avant la crise Covid d’instaurer les droits différenciés à ces montants prohibitifs, mais suite à la décision du Conseil constitutionnel rappelant le principe de gratuité de l’enseignement (tout en laissant la possibilité aux universités de percevoir des droits "modiques"), l’Université de Lille avait suspendu ces droits. Le Conseil d’Etat a ensuite refusé d’annuler l’arrêté fixant ces droits différenciés, considérant que les sommes demandées étaient modiques (2770€ pour une inscription en licence !). Pour rappel, en 2019/2020, il a fallu rembourser plus de 600 étudiant.es concerné.es en catastrophe, occasionnant en fin d’année 2019 une situation difficile en agence comptable.

Le scandale des certifications obligatoires en anglais

Nous vous avions déjà fait part de l’absurdité d’un arrêté gouvernemental rendant obligatoire le passage d’une certification privée en langue anglaise pour les étudiants de premier cycle, alors qu’il existe des certifications publiques - pour toutes les langues - développées par les universités (Certificat de compétences en langues pour l’enseignement supérieur - CLES). L’argument du gouvernement était que le CLES manquait de reconnaissance internationale (nos collègues enseignants en langues étrangères apprécieront au passage la confiance que le ministère apporte à ces propres agents...). Le gouvernement vient d’attribuer ce marché public - pour plus de 8 millions d’euros - a une entreprise quasiment inconnue, PeopleCert ! Au-delà de l’absurdité de ce choix par rapport à la question de la reconnaissance internationale, cette entreprise, basée à Chypre - paradis fiscal bien connu -, n’est même pas spécialiste des certifications en langue anglaise (mais plutôt en informatique et en management !). Voilà comment dépenser de l’argent public au détriment du service public et de l’intérêt des étudiants !

Un enseignement des langues à l’Université de Lille à deux vitesses ?

Saviez-vous que si vous étudiez les langues dans les campus de Cité Scientifique, Médecine ou Pharmacie, un cours n’aura jamais plus de 25 étudiants ? En revanche, les étudiants de langues sur le campus de Pont de bois s’entassent dans des groupes de près de 40 étudiants. Depuis la fusion, le parent pauvre dans l’enseignement des langues a été les SHS.

L’Université de Lille est tout à fait dans les clous

"L’Université de Lille est tout à fait dans les clous" clamait le président de l’Université de Lille au Comité technique du 24 novembre 2021. Alors pourquoi n’avoir pas pris en compte les demandes de modifications du projet de procès-verbal du Comité technique ? La censure de la Présidence de l’Université en pratique à découvrir dans le document suivant.

Formation d’accueil CGT d’une journée en mai et en juillet

Chaque collègue (titulaire ou contractuel) a le droit à 12 jours de formation syndicale qu’il soit syndiqué ou pas. La CGT organise régulièrement des formations syndicales d’accueil d’une journée. La CGT Université de Lille ouvre cette formation à tous nos collègues (syndiqués et non-syndiqués). Cette journée de formation syndicale rappelle quelques éléments sur les droits des travailleurs de la fonction publique, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels. Cette formation se déroule sur le temps de travail. La CGT vous remettra un certificat de présence à l’issue de la journée.
Les prochaines formations sont prévues le vendredi 21 mai 2021 et le vendredi 2 juillet 2021.
Pour y participer, écrivez-nous à cgt@univ-lille.fr afin que nous puissions vous inscrire et vous transmettre un modèle de lettre destiné à votre supérieur hiérarchique à adresser au plus tard un mois avant.

Futurs alternatifs : comment travailler, produire, consommer et vivre autrement ?

Pour tenter de répondre à cette question qui devient de plus en plus préoccupante, l’Ugict-CGT a décidé de faire bouger les lignes et a lancé sa campagne intitulée « Futurs alternatifs ».
Partie d’une journée de rencontres et de débats menée aux côtés de scientifiques et de spécialistes, cette campagne vise à concilier enjeux sociaux environnementaux.

Les leçons de la crise, l’urgence de changer de modèle avec Véronique Martin, Hervé Le Treut et Aurélie Trouvé

Produire, consommer et vivre autrement avec Anne de Béthencourt, Marie-Claire Cailletaud et Fabienne Tatot

Maitriser la finalité de notre travail avec Sophie Binet, Denis Durand, Nicolas Graves et Alain Petitjean

L’égalité des droits

Par Emma, Mél et FG, Militant.e.s à SOS Homophobie

Quand la transphobie tue. Entre octobre 2019 et septembre 2020, 312 personnes ont été assassinées à travers le monde parce que transgenres. Un bilan noir mais, sans nul doute, loin d’être exhaustif. Ces drames font parfois les gros titres, mais il existe bien d’autres manières de tuer les trans’. Quand la transphobie tue psychologiquement. Se découvrir soi-même peut se révéler violent. Il est souvent très difficile de réaliser qu’on est transgenre, surtout si on apprend tardivement l’existence même de la transidentité. On prend alors conscience qu’on fait partie d’une minorité, et que les préjugés et la peur d’être discriminé.e.s seront désormais notre lot quotidien. On réalise également tout le temps perdu à essayer d’être quelqu’un d’autre, à ses yeux d’abord mais aussi à ceux des autres, tous les indices ignorés, ce mal-être rampant et indicible de ne pas être soi-même qui nous bouffe depuis toujours. Un tel saut dans l’inconnu conduit fréquemment à une dépression profonde. Aujourd’hui, entre 40 et 50 % des personnes trans’ font une tentative de suicide. Vient ensuite le temps des démarches pour être reconnu.e dans son genre : changement de prénom à l’état civil et modification de la « mention de sexe » sur l’acte de naissance auprès du tribunal. Justifier sans cesse sa démarche, produire des attestations à la pelle, expliquer que l’on est transgenre et que l’on n’y peut rien, esquiver ou encaisser les questions indiscrètes, intrusives, voire malveillantes, voleront autant notre temps que notre énergie. Nous devrons aussi faire face aux questions qui blessent, qui abîment, qui mettent en colère ou retournent les tripes. Certain.e.s d’entre nous choisiront de suivre un parcours médical de transition et feront alors l’amère expérience des violences médicales et psychiques. Bien souvent, rien ne nous sera épargné de la part de ceux et celles sensé.e.s prendre soin de nous. La transphobie tue socialement. Annoncer sa transidentité à ses proches peut entraîner des réa
ctions hostiles, voire mettre en danger, surtout si la personne est mineure. Du jour au lendemain, les rapports avec sa famille et ses ami.e.s peuvent radicalement changer. À ce stade, si l’on n’a pas la chance d’être bien entouré.e.s, nous nous sentirons et serons rejeté.e.s, perdu.e.s, démuni.e.s, vulnérables. Une relation sentimentale pourra aussi devenir une épreuve. Rares sont les personnes cis’ prêtes à aimer un.e trans’ et à l’assumer publiquement. Sans compter les personnes à éconduire et à fuir car uniquement attiré.e.s par une vision fantasmée de nos corps. Être trans’, c’est s’exposer aux moqueries, insultes et agressions physiques avec parfois pour seul refuge, l’isolement. La transphobie tue économiquement. Difficile d’avoir une scolarité « normale » avec un prénom qui ne correspond pas à son genre. Ensuite, nous serons sans doute victimes de discrimination à l’embauche. Victimes de la transphobie assumée ou intériorisée de collègues et d’employeurs, et de celle d’institutions censées protéger les salariés. Un médecin de la médecine du travail a ainsi conseillé à l’une de nous de faire une demande pour obtenir une reconnaissance de travailleuse handicapée... Nous ne sommes pas handicapé.e.s, nous sommes trans’ ! De fait, les personnes trans’ se retrouvent souvent sans emploi et précarisées. Avec un faible revenu, difficile dès lors de trouver un logement décent ou de bénéficier d’une bonne couverture sociale. C’est une spirale vicieuse qui peut nous attirer vers le fond du désespoir. La lutte contre la transphobie nous concerne tous et toutes. Lutter contre les discriminations, c’est lutter contre la transphobie, lutter contre la transphobie, c’est lutter contre les discriminations. Ne pas la combattre autour de soi en étant, par exemple, bienveillant.e et respectueux.se de l’autodétermination des personnes trans’, c’est alimenter la haine, le rejet, la maltraitance sociale, psychologique et systémique. Ne pas dénoncer la transphobie et ses effets auprè
s des politiques, c’est laisser perdurer les inégalités dont nous sommes victimes et dont nous souffrons chaque jour dans notre chair. L’égalité des droits est le coeur de notre combat car les personnes trans’ sont des citoyen.ne.s à part entière. Reste à l’État à le prouver !
Tribune parue dans L’Humanité du 3 décembre 2020

A la CGT, il existe un Collectif confédéral CGT de lutte contre l’homophobie, pour l’égalité et la non-discrimination des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans (LGBT) qui mène des activités depuis 1996. Nous sommes convaincu-e-s que la lutte pour l’égalité effective des droits des LGBT est l’affaire de tou-te-s les militant-e-s, quelle que soit leur orientation sexuelle et/ou leur identité de genre. C’est un combat qui s’inscrit dans le cœur même des valeurs de la CGT, qui sont celles de solidarité, de justice sociale, d’égalité des droits et de bien-être au travail.
Nous invitons tous les travailleurs-ses de l’Université de Lille à prendre connaissance du travail mené.

Entretien entre le ministère et la CGT FERC du 8 février 2021

Une réunion bilatérale entre la Fédération de l’éducation de la recherche et de la culture CGT (FERC) et le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (MESR) a eu lieu, vous trouverez ici le compte-rendu.

On connaît tous un.e salarié.e d’une très petite entreprise (TPE)

Nous connaissons tou.te.s , autour de nous, des salarié.e.s d’une TPE, chez le coiffeur, à la pharmacie, à la librairie, à l’auto-école, au petit garage du coin, ou tout simplement dans notre entourage. Les salarié.e des très petites entreprises sont appelé.es à participer à une élection professionnelle, du 22 mars au 6 avril 2021, pour élire le syndicat qui les représentera dans les négociations nationales et dans les branches professionnelles (conventions collectives et accords interprofessionnels). Leur vote contribuera à la désignation des conseiller.es prud’homaux/ales de leur département, et des représentants qui siégeront dans la Commission Paritaire Régionale (CPRI).
Les représentant.es CGT, issu.es d’une TPE, porteront leurs revendications, leurs aspirations afin que leurs droits soient reconnus et défendus. VOTER, c’est déjà un premier pas, une première marche qui les conduit à gagner des droits nouveaux.
Lors des dernières élections dans les Très Petites Entreprises, la CGT est arrivée en tête avec 26,94 % des voix et porte aujourd’hui tes revendications dans les différentes commissions paritaires.
Nous comptons sur vous pour faire voter CGT.
TOU.TES ENSEMBLE NOUS POUVONS FAIRE BOUGER LES LIGNES ! ENSEMBLE ON EST PLUS FORT !

Pour en savoir plus : https://www.cgt-tpe.fr/

Prise en charge de la complémentaire santé

La loi de modernisation de la Fonction publique de février 2007 a légalisé le principe de la participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire de leurs personnels, actifs et retraités.
Le 4 décembre dernier, la ministre en charge de la Transformation et de la Fonction publiques a ouvert officiellement, lors d’une réunion plénière avec les organisations syndicales, un processus d’échanges pour une réforme de la protection sociale complémentaire dans les 3 versants. Dans le prolongement de la réunion de travail du 9 février dernier, organisée par la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) avec les organisations syndicales de la Fonction publique, la CGT Fonction publique a adressé une contribution sur les modalités de poursuite du processus de discussions – négociations qui seront organisées dans les semaines et les mois qui viennent.

Notre Sécu, symbole de solidarité et de modernité

La Sécurité sociale, ses objectifs, ses principes, est le symbole d’une société moderne, juste et solidaire. Elle se résume par ces mots qui sont à la base de sa création : « Cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins. »
La CGT publie en ligne "Pour une Sécurité Sociale du 21e siècle : enjeux et propositions".