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mardi 4 février 2025

Université de Picardie Jules Verne (Amiens)

Elections sous tension, administrateur provisoire et fac au ralenti !

Après divers cafouillages et quelques tensions, le nouveau président de l’UPJV devrait être élu ce jeudi 6/02. Depuis début janvier, fac au ralenti, élections en suspens, communication inexistante et tractations politiques en coulisses...

Quelles sont les conséquences sur les personnels et les étudiants ?

Concrètement, les instances sont à l’arrêt y compris l’instance qui s’occupe de traiter des questions de santé urgentes pour les agents et les étudiants, la FS-SSCT ; l’organisation d’événements est bloquée ; les auditions HCERES de l’établissement sont repoussées en juin ; les changements prématurément annoncés de refonte de l’offre de formation ne sont pas discutés de manière démocratique ; le renouvellement des contractuels sur les projets est suspendu…)

Comment en est-on arrivé là ?
Une erreur de calendrier… Des élections mal programmées qui ont conduit à une absence de résultats, et une impossibilité d’organiser d’autres scrutins avant la fermeture de l’université en décembre et la fin de mandant de l’ancien président.
Pourquoi autant de difficulté à élire des personnalités extérieures ? Tout simplement à cause d’une situation d’ex æquo ! Le corps électoral comprend un nombre pair d’électeurs, ce qui a rendu impossible le départage des candidats.

Des élections sous tension
Les personnalités extérieures ont donc soutenu l’un ou l’autre des candidats et la bataille semble avoir fait rage entre les partisans de la liste de Vincent Goeb et celle de l’équipe sortante.

Une forte opposition née d’un désaveu complet de l’équipe sortante par les BIATSS, car les écarts se creusent entre les personnels, notamment avec une vraie détérioration des conditions de travail, une perte de sens dans les missions, un manque de valorisation et un manque d’encadrement, aggravés par un appauvrissement suite à l’inflation associée à la stagnation des salaires.

Une situation de déjà-vu
Lors des élections de 2016, l’opposition des deux listes candidates celle de Michel Brazier et celle de Mohamed Benlahsen avait abouti à un blocage similaire. Le président sortant avait bénéficié du soutien de quatre personnalités extérieures et les deux candidats avaient obtenu l’égalité absolue par deux fois (16 voix chacun).

Le vote des personnalités extérieures à l’élection de la présidence de l’université, une disposition de la loi Fioraso
Depuis juillet 2013, la loi détermine le fait que les huit personnalités extérieures, trois nommées par les partenaires de l’université (organismes, collectivités...) et cinq par les membres du conseil d’administration (membres élus et personnalités nommées), votent pour élire le président de l’université.

  1. Au moins deux représentants des collectivités territoriales ou de leurs groupements, dont au moins un représentant de la région, désignés par ces collectivités ou groupements ;
  2. Au moins un représentant des organismes de recherche, désigné par un ou plusieurs organismes entretenant des relations de coopération avec l’établissement ;
  3. Au plus cinq personnalités désignées après un appel public à candidatures par les membres élus du conseil et les personnalités désignées aux 1° et 2°, dont au moins :a) Une personne assumant des fonctions de direction générale au sein d’une entreprise ;b) Un représentant des organisations représentatives des salariés ;c) Un représentant d’une entreprise employant moins de cinq cents salariés ;d) Un représentant d’un établissement d’enseignement secondaire.

La CGT FERCSUP exige à ce sujet le rétablissement des conditions de l’indépendance des universités vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques, en garantissant les financements récurrents d’État nécessaires au fonctionnement des établissements universitaires.

Et ensuite ?
Après les élections, pour la CGT, rien ne change ! Nous continuerons à nous battre pour les droits et les conditions de travail de tous les agents... L’expression de la démocratie dans nos établissements ne se réduit pas seulement à la question de siéger ou non dans telle ou telle instance. Pour défendre nos statuts, nos conditions de travail, nos salaires, inutile de compter sur un Président. Ce n’est que par la lutte nationale, tous ensemble et en même temps que nous y arriverons !

La presse aussi en parle ! Cliquez ici pour écouter le reportage d’Ici Picardie :
https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/l-info-d-ici-en-picardie-2522760