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mercredi 6 novembre 2013

Université d’Évry

L’UNIVERSITE VA MAL, LES REMEDES PRECONISES RISQUENT D’ACHEVER LE MALADE… !

Voici bientôt deux ans que l"UEVE a changé de Président mais que rien n’a vraiment changé à l’UEVE, bien au contraire les conditions de travail se détériorent et la souffrance au travail augmente.

A l’UEVE la tutelle du rectorat est devenue une réalité, plus aucun centime ne peut être dépensé sans l’accord du rectorat. Les postes sont gelés, les embauches sont stoppées, les locaux se détériorent faute d’entretien, la sécurité des personnels et des usagers n’est plus assuré, le personnel surchargé n’arrive plus à assurer ses missions.

Non seulement les problèmes de souffrances au travail dénoncés par la CGT de l’UEVE dans sa lettre ouverte au Président du 23 janvier 2012 demeurent mais ils continuent de s’aggraver.

Si le Président de l’UEVE a bien pris certaines mesures qui s’imposaient, elles l’ont été dans l’unique but de respecter la loi du moins en apparence :

  • La médecine de prévention existe mais sans aucun moyen avec un médecin présent seulement 2 jours par semaine (pour 11 sites) et pas vraiment prêt à en découdre avec l’administration ;
  • Le CHSCT, lieu où les conditions de travail et la santé au travail devraient être débattues se contente d’aligner et de faire voter les procédures et autres documents règlementaires. Les difficultés et la souffrance des personnels n’y sont pas abordées et quand elles le sont, rapidement reléguées vers une instance interne, sans statuts légaux, la "cellule sentinelle" qui n’a d’autre but que d’étouffer ou de les régler en interne des problèmes qui deviennent trop gênants ;
  • Quant à l’expression syndicale, dernier point de la lettre ouverte de la CGT, il a fallu attendre deux années avant d’obtenir l’accès aux listes de diffusion, revendication enfin accordée et dont nous nous félicitons. Restent encore à obtenir la demande pour tous les syndicats d’une adresse générique de type cgt@univ-evry.fr ainsi qu’une page intranet réservée à l’information syndicale et des panneaux syndicaux dignes de ce nom.

1. Qu’en est-il des promesses de campagne de la présidence (démocratie participative, réorganisation des services, simplification des procédures… etc) ? La démocratie "participative" règne-t-elle à l’UEVE ?

Certainement pas, la base n’a jamais été écoutée ni par le président et ni par le DGS. Les décisions se prennent toujours au 4ème étage entre soi.
Le DGS ne s’aventure que contraint et forcé hors de son bureau alors que c’est son job d’être sur le terrain à l’écoute et au plus près des personnels pour trouver des solutions et prendre les décisions qui s’imposent.

Les instances représentatives non-seulement ne peuvent pas jouer leur rôle mais bien souvent sont carrément court-circuitées par la direction :

  • en CA, les interventions sont minutées empêchant tout débat, les décisions sont souvent prises en bureau ou au mieux en bureau élargie transformant le CA en simple chambre d’enregistrement. Le président s’en va au moment des questions diverses.

-* Le CT lui aussi dysfonctionne et le président n’y vient plus. Certains problèmes cruciaux n’y sont pas traités (comme la réorganisation des services) alors qu’on passe des heures à discuter de la prime au mérite pour finir comme d’habitude par donner le plus à ceux qui gagnent déjà le plus. L’Administration y est attentiste, ne fait pas de proposition, ne fournit pas les documents attendus ou voit sa copie "rétoquée" car insuffisante d’où la création systématique de groupes de travail où c’est aux syndicats qu’on demande de trouver les solutions.

2. Pourquoi les syndicats majoritaires à l’UEVE et pour certains bien présents dans les instances décisionnelles de l’université ne réagissent-ils pas à ce qui se passe et ne remettent-ils pas en question la gouvernance actuelle de l’UEVE ?

On ne peut pas en même temps faire partie de la direction de l’université et être délégué(e) syndical(e). La CGT est contre la co-gestion. Les syndicats sont là pour défendre les personnels et pas pour participer à la gestion de l’université.

Pour couronner le tout, après les années Sarkozy et sa Loi sur l’autonomie des universités (LRU), voici venu le temps du gouvernement Hollande et de sa loi FIORASO (dite "LRU2") avec en plus la politique d’austérité imposée par l’Europe.

La plupart des universités françaises croulent sous les déficits et comme elles sont autonomes, on ne les déclare pas sous tutelle mais on les met sous surveillance et on leur impose , après les coupes sombres dans les budgets et les heures d’enseignement, des fusions, des mutualisations... tout ça au nom de la compétitivité et du classement de Shangaï. Peu importe l’inégalité des armes, seuls les plus forts résisteront.

L’UEVE va-t-elle réagir ou se laisser faire ?

Une AG du collectif "Personnels en colère" se réunira le 5 nov prochain de 12h à 14h dans l’amphi 300 du bât. MAUPERTUIS, en présence du président, du 1er VP et du DGS.

la CGT de l’UEVE soutient cette initiative et ne peut qu’exhorter les personnels BIATSS en particulier à s’en emparer pour en faire le lieu d’expression de leurs difficultés. La réussite de cette AG et des mouvements qui s’en suivront en dépend.