"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Cergy-Pontoise

vendredi 22 décembre 2017

PAge web de la CGT FERC Sup université de Cergy

Les chiffres cachés de l’UCP : combien de postes perdus ? Que faire ? (3/3)

Il y a deux mois la CGT Ferc Sup et SUD dénonçaient la mise en place d’une commission dont le rôle est de décider qui parmi les contractuels en place depuis au moins 3 ans sera cdisé et qui devra quitter son poste.

Ce nouveau frein à la CDIsation, contestable sur le plan législatif, reste inacceptable tant sur le plan humain que sur le plan de la qualité de service public que nous ambitionnons d’offrir aux étudiants.

Mais le bilan social 2015-2017 est sorti et avec lui les dernières statistiques sur le niveau de précarité des conditions de travail des personnels !

Nous sommes remonté-e-s sur 10 ans et avons comparé la situation entre 2007 (avant la loi sur l’autonomie des universités) et 2016 (avant ISITE et le nouveau changement de statut juridique de nos établissements).

En 3 articles, la CGT vous révèle les chiffres cachés de l’UCP.

Troisième épisode : combien de postes perdus ? Que faire ?

La CGT a fait la somme des emplois perdus à l’UCP depuis 2007.

En tenant compte des hausses simultanées des effectifs étudiants et des compétences gérées par l’établissement, le constat est là :

L’UCP a perdu l’équivalent de 290 postes d’enseignant-e-s chercheur-e-s en 10 ans !

C’est l’équivalent des effectifs des UFR de Sciences&Techniques et de Droit réunies

L’UCP a perdu l’équivalent de 130 postes de BIATSS !

C’est l’équivalent de tout le pôle Infrastructures (DPI/DHSE/DISI)

C’est dans ce contexte que se met en place la réforme du dispositif Admission post-bac (APB) qui réduit le nombre de vœux et supprime leur hiérarchie.

Le système est encore plus complexe pour celles et ceux qui voudront accéder à des études supérieures, et les attendus génèreront de fait une sélection... les capacités d’accueil ne pouvant absorber la masse des étudiants

C’est l’anéantissement des principes du libre accès aux études supérieures et d’une formation fondée sur l’enseignement à la recherche par la recherche.

L’obligation de donner un avis sur chacun des vœux va également se traduire par une augmentation considérable du travail des personnels du secondaire, des rectorats et des établissements d’enseignement supérieur :

10 vœux pour environ 700 000 bacheliers = 7 000 000 de dossiers à instruire dans nos établissements ! Alors que les conditions d’étude et de travail se sont déjà fortement dégradées faute de moyens humains et financiers.

A Cergy, cette analyse est d’autant plus préoccupante que :

En l’espace de 10 ans, la masse salariale par étudiant-e allouée par l’Etat a baissé de 10 % !

Cette situation n’est pas tenable, pour nos conditions de travail comme pour la continuité du service public.

A la CGT, nous nous refusons à accepter cet état de fait !

C’est maintenant qu’il faut réagir et que l’action s’impose.

C’est aujourd’hui que chacun et chacune doit s’engager :
en nous mobilisant nous pouvons collectivement changer les choses.

Nous continuons le combat car nous avons de l’ambition pour nos collègues et le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Nous portons des valeurs et des projets capables de changer la situation,

Nous revendiquons au niveau national :

  • Le refus de toute sélection à l’entrée à l’université et le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier.es sur tout le territoire aux filières post-bac et aux établissements de leur choix ;
  • L’exigence d’ouverture de places supplémentaires en 1er cycle post-bac avec la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires ;
  • L’augmentation du nombre de postes de BIATSS et de chercheur-e-s ou enseignant-e-s/chercheur-e-s titulaires ;

Mais nous pouvons aussi agir au niveau local, en revendiquant :

  • La suppression de la « charte des agent-e-s non titulaires » ;
  • Le renouvellement automatique de tous les agents non titulaires sur des postes permanents jusqu’à cdisation ;
  • L’alignement des salaires et des primes des contractuel-le-s sur ceux des titulaires ;
  • La réévaluation des grilles de primes pour une plus grande équité et des montants décents pour l’Ile-de-France ;
  • Un moratoire sur les projets d’I-Site, tant que les personnels n’auront pas été tenus informés et impliqués.

Alors cher-e-s collègues, bonnes fêtes à toutes et tous et soyons ensemble à l’offensive pour nos droits et nos conditions de travail en 2018 !