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lundi 28 septembre 2020

Site web CGT FERC Sup Sorbonne Université

Primes, Salaires des contractuels

Après avoir obtenu avec insistance un rdv avec le Directeur général de Sorbonne Université et la Directrice générales aux ressources humaines, nous avons essayé d’ouvrir des négociations sur deux points principaux : la révision du socle indemnitaire pour remédier à des incohérences qui pénalisent les agents, et la grille de salaires des contractuelles.

Sur les primes

Le socle de la prime est différent d’une filière à l’autre alors que les grilles indiciaires sont les mêmes. Nous demandons évidemment une harmonisation par le haut !

En catégorie B

· Les techniciennes et les secrétaires administratives des classe normale des échelons 1 à 5 perdent 7 euros ; 9 euros pour celles de la classe supérieure des échelons 1 à 4.

· Les Bibliothécaires assistantes (BIBAS) de la classe normale à partir de l’échelon 6 perdent 36 euros, 39 euros pour celles de la classe supérieure à partir de l’échelon 5, 37 euros pour celles de la classe exceptionnelle.

En catégorie A

· les bibliothécaires perdent 50 euros par rapport leur collègue Attachée ou IGE,

· les ingénieures hors classe perdent 156 euros par rapport aux collègues Attachée principale, les bibliothécaires hors classe 176 euros

En réalité l’IFSE avait été calculée par filière sans comparer, sans voir que les grilles de salaires étaient identiques, d’où cet écart.

Sur les primes, ils étaient plutôt d’accord avec nous et trouvaient nos propositions très intéressantes. Mais ils ont refusé de toucher aux socles indemnitaires cette année, en expliquant que :

· la direction de l’université devait faire face la crise sanitaire alors "30€ ne changent pas grand-chose, ce n’est pas notre priorité" !!

· les services RH étaient débordés,

· des modifications pourraient avoir lieu en 2021 ou 2022 suite à la loi de programmation contre la recherche (modifications très marginales voire nulles d’après les documents que nous avons étudiés).

Nous avons insisté car le manque à gagner est important pour les collègues (30-40€ pour la plupart des collègues concernés en catégorie B, par exemple). Nous étions même prêts à accepter une négociation en deux étapes : d’abord aligner les catégories B, ce qui en plus permettrait d’apaiser un peu le climat social tendu depuis les grandes grèves de l’an dernier sur le temps de travail ; dans un second temps entamer une négociation sur les catégories A

La volonté de ne pas surcharger le travail des collègues des services RH est tout à fait louable, quand on connaît les conditions de travail des services RH. En effet, que ce soit au niveau Université ou au niveau Faculté, elles sont en sous-effectif chronique et connaissent un turn-over important. Mais le fait de balayer d’un revers de main 30€ nous semble méprisant pour les collègues qui supportent le gel du point d’indice depuis des années et la hausse des prix constante en région parisienne

Grille des salaires des contractuelles

D’autre part, nous demandions l’ouverture rapide des négociations.

Les contractuelles de la faculté des lettres perçoivent un salaire nettement inférieur de leurs collègues des facultés des sciences, de médecine et de celles rattachées au niveau universitaire.

En catégorie C, la perte mensuelle est 196 euros, en catégorie B : entre 203 euros et 269 euros, en ASI au minimum de 368 euros, 390 euros en IGE

La direction de l’université nous a indiqué que l’harmonisation des grilles de contractuelles entre l’ex-UPMC et l’ex-Paris Sorbonne serait faite en 2021. Nous le devons à l’insistance du syndicat.

Mais c’est insuffisant car la grille de l’ex UPMC avait été pensée à notre initiative en intégrant dans le salaire des contractuelles (calquée sur la grille de la fonction publique), la prime statutaire.

Ces salaires doivent être revalorisés en

· intégrant les petites revalorisations intervenues

· le nouveau régime indemnitaire

Le Directeur général a refusé, trop de travail pour ses équipes. Nous devrons nous rassembler pour obtenir des nouvelles avancées.

Il n’y a aucune raison que la prime de fin d’année des contractuelles ne soit pas 800 euros pour 12 mois de précarité.

Les recours sur les primes

Nous avons ensuite demandé des informations sur les recours qui avaient été formulés avant le confinement sur les indemnités IFSE.

Tous les recours individuels ont dû recevoir une réponse.

Il ne reste qu’une petite partie des recours, ceux formulés par les chefs de service concernant des cotations de poste erronées dans leur service. Sur ce point la DDRH attend la décision des présidents de BAP dans les jours qui viennent.

Les régularisations et rappels seront perçues sur la paie d’octobre, notamment le versement de prime ministérielle annuelle de 100 euros pour les agents de catégorie C (50 euros pour les B). Elle sera dorénavant mensualisée mais nous rappelons l’arnaque que constitue l’utilisation de la garantie indemnitaire pour minimiser ces régularisations.

Nous avons ensuite demandé des précisions sur le versement des primes Covid (période du 16 mars au 10 mai inclus)

Ces primes sont gérées par les DRH de chaque faculté et seront perçues en nobembre.

Tout d’abord, la prime panier de 17,50€ pour les repas, pour les agents qui sur le plan de continuité des activités (PCA) étaient en présentiel, est gérée comme des frais de mission. Elle doit être versée à tous ceux, répondant aux critères, qui l’ont demandée.

Pour les BIATSS, les chefs de service doivent faire remonter les noms des agents (ceux qui ont travaillé à distance au moins 15 jours pendant le confinement soit 112h). Pour le niveau universitaire, la DDRH nous a assuré que toutes les demandes des chefs de service avaient été validées. (à vérifier).

Nous avons pointé le fait que le calcul des 112h peut poser problème pour les agents qui travaillent à temps complet à 35h (le calcul est fait avec des journées de 7h24 : 112h = 7h24 x 15). Le Directeur général nous a d’abord assuré de sa bienveillance sur ce point, expliquant que l’université ne mégoterait pas sur 2 ou 3 heures.

Alors que nous insistions sur les possibilités de recours à clarifier, le Directeur général des services a commencé à élever le ton, nous empêchant de parler, s’emportant contre les fonctionnaires qui se plaignent tout le temps, qui réclament sans arrêt (faut quand même pas pousser !!)

Devant cette attitude paternaliste et sans respect pour les collègues, nous avons décidé de quitter la séance.