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mercredi 25 janvier 2023

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Intervention liminaire lors de l’installation du nouveau CSA (comité social d’administration) de Sorbonne Université lundi 23/01/2023

Voici l’intervention liminaire lors de l’installation du nouveau CSA (comité social d’administration) de Sorbonne Université lundi 23/01/2023 faite par les élu-e-s CGT, CSA élu lors des dernières élections professionnelles de décembre 2022

Déclaration liminaire CGT

1) Retraites
Le projet de réforme des retraites est inacceptable et va à l’encontre des intérêts des salarié-e-s, dont bien sûr celles et ceux de Sorbonne Université. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, cette réforme impactera négativement en particulier les femmes.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d’un revers de main.
L’ensemble des organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, UNSA, Solidaires, FSU …) réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses.
Ce mouvement de janvier 2023 va continuer et l’intersyndicale appelle à une mobilisation encore plus massive le 31 janvier. Nous invitons les collègues à se réunir partout, dans tous les services, afin de débattre et s’organiser pour agir et poursuivre la mobilisation.
A ce propos, nous vous rappelons que le télétravail ne doit pas être dévoyé comme outil pour casser la grève. Dans le protocole télétravail, il est mentionné sa mise en place dans « des circonstances exceptionnelles », ce qui faisait par exemple référence à une situation sanitaire exceptionnelle comme la pandémie de COVID 19. La grève n’en fait pas partie, ou alors il faut l’expliciter clairement dans le protocole. On rappelle au passage que le droit de grève est un droit constitutionnel et que tous les messages de chefs de service appelant les collègues « à se déclarer gréviste » sont illégaux. C’est au N+1 de faire le recensement. Il n’y a pas de déclaration préalable, ni service minimum, sauf dans certains secteurs particuliers (santé, pompiers, transport …).

2) Rôle du CSA
Nous vous rappelons que le CSA (comité social d’administration) doit être saisi avant toute réorganisation ou changement significatif des conditions de travail et non être mis devant le fait accompli, comme cela a été trop souvent le cas ces 4 dernières années depuis la fusion.
Nous appelons la présidence à tenir réellement compte des avis du CSA, car il reflète l’avis des personnels et de leurs organisations représentatives. Les passages en force ne peuvent que nourrir la défiance, un sentiment de mépris et sont un facteur supplémentaire de souffrance au travail.

3) Points qui continueront à se poser au nouveau CSA
Il y a 2 questions majeures pour les personnels : les rémunérations et les effectifs.
- Au niveau indemnitaire, pour les BIATSS, les cotations IFSE/RIFSEP ne sont toujours pas abouties et il y a des inégalités de traitement trop nombreuses à fonction, indice et activités équivalents. Par exemple, avec la publication des 10 plus grosses rémunérations on a appris que certains pouvaient toucher des primes qui se comptent en centaines de milliers d’€ par an. Cela ne concerne que quelques personnes et la très grande majorité touchent des primes insuffisantes et inégalitaires. Un exemple à Roscoff : pour le même travail d’astreinte 365 jours par an et 7 nuits sur 7, sans logement en NAS (nécessité absolue de service) un collègue salarié de SU ne touche aucune prime alors que son collègue du CNRS, pour le même travail, touche une prime de 450€ environ/mois.
- Au niveau de la révision des effectifs : il faut accueillir plus d’étudiant-e-s avec moins de postes BIATSS et enseignant-e-s chercheurs/chercheuses. Le résultat, c’est une dégradation du service rendu aux étudiant-e-s et davantage de souffrance au travail pour les personnels.
Nous sommes très surpris des justifications de cette politique. La Présidence nous dit que la masse salariale (fournie par le ministère) est bloquée, ce qui justifie la révision des effectifs 2023 avec 63 postes en moins au niveau de SU. Pourtant, par exemple, lors de la communication du budget de la fac de lettres vendredi dernier, nous avons découvert que celle-ci augmente de 8% alors que 28 postes sont supprimés à la faculté des Lettres. On a l’impression d’être pris pour des imbéciles.
De nombreux problèmes nous remontent et devront être traités de toute urgence au CSA et à la F3SCT (Formation spécialisée santé, sécurité, conditions de travail).
- Réorganisation du NIF (niveau interfacultaire)
- Mise en place de l’école doctorale
- DSI
- Inspé
- Roscoff
- Organisation des services incendie à St Antoine et tour Zamansky
- Formation continue
- SUMPS
- Sous-traitance du ménage et problèmes avec la société Arc en ciel
- Politique des contractuels (trop grand nombre de CDD et CDIsation)
- Et la liste n’est pas exhaustive …

Pour finir, Madame la Présidente, contrairement à ce que vous avez laissé penser dans différentes réunions, la CGT n’est pas contre Paris Parc juste au moment des élections. Depuis le début la CGT est contre. En effet c’est un choix politique de dépenser au moins 66 millions d’€ pour un incubateur à start-up (dont au moins 33 millions d’€ par Sorbonne Université en s’endettant).
Pour nous, l’enseignement supérieur et la recherche ne peuvent être gérés comme une entreprise mais doivent rester un service public financé par l’Etat, avec des fonctionnaires et gratuit pour les étudiant-e-s (ou presque avec actuellement des frais de scolarité d’environ 170€/an pour les non boursiers). Ce sont ces valeurs et les personnels que nous nous engageons à défendre tout au long de ce mandat.