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vendredi 4 mai 2018

Site web du syndicat CGT FERC Sup Ecole Normale Supérieure Paris Ulm, Jourdan, Montrouge.

L’ENS de la rue d’Ulm bloquée par la police reste occupée pour l’instant

Le comité de mobilisation de l’ENS Ulm auquel notre syndicat s’associe a rédigé un communiqué suite a l’occupation organisée à l’issue d’un colloque intempestif le mercredi 2 mai 2018.

Communiqué du comité de mobilisation du 3 mai 2018

Lors de l’assemblée générale du 19 avril 2018, la tenue d’un « colloque
intempestif » a été votée par la majorité des étudiant·e·s de l’ENS
mobilisé·e·s contre les réformes actuelles du gouvernement. Ce colloque a
été organisé le 2 mai par le Comité d’initiative d’Ile-de-France, un
rassemblement interprofessionnel distinct du comité de mobilisation. Il
devait se conclure par un débat politique qui n’a finalement pas eu lieu.
Au lieu de ce débat démocratique, deux personnes ont appelé seules à une
occupation des locaux de l’ENS, sans aucune concertation avec l’ensemble
des étudiant·e·s de l’école et des participant·e·s au colloque.

Le comité de mobilisation s’est réjoui de la tenue du colloque, lors
duquel l’ENS a été ouverte aux personnes qui en sont habituellement tenues
à l’écart : cheminot·e·s et postier·e·s en grève, étudiant·e·s des
universités parisiennes mobilisé·e·s contre la politique antisociale du
gouvernement. Cette expérience d’ouverture réelle doit se poursuivre. A ce
titre, nous dénonçons la menace de la direction d’interdire la tenue des
événements du mois qui vient, en particulier des 48h des arts et de la
Nuit « sciences et lettres ». La présence massive de policier·e·s (douze
camions), la fermeture de l’ENS, ainsi que l’appel du directeur à
l’évacuation des internats, nous semblent également des réponses
parfaitement disproportionnées au vu des conditions réelles dans
lesquelles se déroulait l’occupation. Elles ont fortement contribué à
empêcher les étudiant·e·s de l’ENS de participer à la mobilisation et de
se rendre aux assemblées générales.

De même que nous rejetons la façon dont a été décidée l’occupation, nous
désapprouvons la manière dont elle s’est déroulée, qui a entraîné des
détériorations. D’autre part, quelques participant·e·s à l’assemblée
générale qui a eu lieu en salle des Actes ont ignoré les souhaits des
étudiant·e·s de l’école et en particulier des internes. Les assemblées
n’ont pas eu le temps non plus de mettre en place des dispositifs pour
assurer la cohabitation des occupant·e·s et des internes. Le comité de
mobilisation remercie les personnes qui ont individuellement contribué à
limiter les débordements.

Ces débordements sont contraires à ce que nous défendons. Nous souhaitons
que la poursuite de la mobilisation soit mise en œuvre en accord avec les
principes qui ont toujours été ceux du comité de mobilisation, depuis sa
création il y a deux mois et demi : informer et discuter avec chacun·e, en
cherchant à convaincre le plus grand nombre, avec des mots d’ordre
politiques clairs ; prendre en compte les conditions de travail des
employé·e·s de l’ENS ; organiser régulièrement des assemblées générales,
ouvertes à toutes et tous, pour y prendre collectivement les décisions ;
agir dans le respect des biens et des personnes.

Nous exigeons le retrait des forces de l’ordre, et appelons tou·te·s les
internes à retourner à l’ENS, afin de pouvoir continuer à construire la
mobilisation localement. Nous réaffirmons notre opposition à loi ORE, qui
renforce le tri social des étudiant·e·s, précarise les enseignant·e·s, et
prétend ainsi légitimer les nouvelles baisses du budget de l’enseignement
supérieur décidées par le gouvernement – le tout sous couvert d’une
prétendue méritocratie.

Rendez-vous à la prochaine assemblée générale pour manifester notre
soutien à la mobilisation contre la loi ORE, pour une augmentation des
moyens de l’enseignement supérieur et de la recherche, contre la
précarité, pour le service public.