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lundi 3 décembre 2018

Syndicat CGT FERC Sup Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA)

La CGT FERC Sup s’opposera de toutes ses forces à la destruction des statuts des enseignants et des enseignants-chercheurs

Bonjour,

Notre Union Nationale CGT FERC Sup a été sollicitée par le MESRI, comme d’autres unions syndicales, aux fins d’examiner des documents relatifs au devenir du métier d’enseignant-chercheur. Ces documents concernent :

  • un projet de « référentiel pour l’exercice du métier d’enseignant-chercheur » ;
  • un document présentant les « critères objectivables et mesurables (sic) pour mesurer l’engagement des EC dans l’activité de formation » dont : l’engagement dans des projets nationaux labellisés (« d’excellence »), la production de MOOC, les liens avec les milieux socio-économiques, etc. « Sont également joints au dossier les résultats d’évaluation des enseignements par les étudiants, attestés le cas échéant, par le service d’appui à la pédagogie ou le responsable de la formation de son établissement ».
  • un projet de « prime d’engagement pédagogique et de formation » pour 20% des collègues, afin d’« éviter un saupoudrage des crédits » ;
  • un projet de « congé pour ressourcement/reconnaissance pédagogique » offrant la possibilité d’une « dispense de service de recherche » (!!) ou « un service d’enseignement allégé d’un tiers » (!).

Pour résumer, le MESRI prétend valoriser et « récompenser » l’engagement pédagogique des EC, à hauteur de 20% des personnels seulement (comme pour l’octroi de la PEDR). Le document intitulé « repères pour l’exercice du métier… » prétend que ces repères « n’ont ni vocation normative ni valeur règlementaire : ils n’ont pas vocation à servir de norme de référence pour évaluer les aptitudes d’un enseignant-chercheur stagiaire en vue de sa titularisation ».

Il ne s’agirait donc pas de créer un outil d’évaluation. Or, le « projet de critères pour mesurer l’engagement des EC dans l’activité de formation » stipule d’entrée que les « critères de qualité de l’activité de formation, pourront servir aux différents stades de la carrière des enseignants et enseignants-chercheurs (promotion, candidature sur un poste de professeur, suivi de carrière, candidature à une prime…) ». La contradiction est ici flagrante… La modulation des services et l’évaluation sont ici la forêt cachée par l’arbre de la récompense.

Mais il y a beaucoup plus grave. Les deux projets de congés de ressourcement et/ou de « prime pédagogique » précisent que leur mise en place nécessiterait :

  • La modification du statut des EC (pour le 1er), « Niveau des textes à modifier : les décrets statutaires des EC ([via un] décret en Conseil d’Etat après consultation du CTU) et des enseignants (PRAG et PRCE) doivent être modifiés pour créer le CRRP [congé] ».
  • Relancer la prime au mérite (pour le 2ème) (création de la PEPF) un décret simple plus une circulaire pour les Enseignants et Enseignants-Chercheurs, un complément aux circulaires RIFSEEP pour la prise en compte de l’engagement/innovation pédagogique des BIATSS.

La CGT FERC Sup s’opposera de toutes ses forces à la prime ou au congé "au mérite", à la modulation des services et à la destruction de nos statuts !

Le CTU est l’instance ministérielle qui régit ce qui concerne le statut des enseignants-chercheurs.
Enseignants-chercheurs, vous êtes appelés à voter jeudi 6 décembre pour vos représentants au CTU. Voter pour la liste CGT (voirla liste des candidats CGT, avec un palois !!)