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vendredi 14 septembre 2012

Un premier changement qui doit en appeler d’autres !

Le gouvernement précédent avait créé en mars 2012 une nouvelle section « criminologie » du Conseil National des Universités (CNU). Cette section avait été mise en place au forceps par Laurent Wauquiez, contre l’avis de la presque totalité des scientifiques concernés, et essentiellement pour être agréable au conseiller « sécurité » de Nicolas Sarkozy qui cherchait ainsi à faire valoir scientifiquement ses orientations politiques en matière sécuritaire.

La FERC Sup CGT avait dénoncé la création de cette nouvelle section du CNU, car nous défendons l’indépendance des enseignants-chercheurs en matière de recherche, et soutenons le principe fondamental d’indépendance de la sphère scientifique par rapport aux sphères politiques, religieuses, idéologiques, économiques... C’est à ce titre que la FERC Sup CGT s’était élevée contre cette immixtion inacceptable de l’autorité politique dans l’espace universitaire et scientifique (voir la déclaration de la FERC Sup CGT du 4 avril 2012).

Par un arrêté lapidaire du 6 août 2012, le nouveau ministère est revenu sur cette mesure : "la section 75 intitulée « criminologie » est supprimée".

La FERC Sup CGT se félicite de cette suppression qui montre que le changement de politique est possible. La FERC Sup CGT demande que soient mises en oeuvre immédiatement des revendications essentielles qui apaiseraient la communauté universitaire, notamment :

  • l’abrogation de la loi LRU et du décret de 2009 relatif au statut des enseignants-chercheurs,
  • l’arrêt de tous les IDEX et fusions d’universités,
  • l’abandon de toute politique d’évaluation individuelle des personnels par le N+1 ou par le CNU,
  • la suppression des agrégations du supérieur,
  • le retour à une gestion nationale des personnels et une revalorisation de leurs salaires,
  • l’abandon de la journée de carence.

En mai 2012, les instances du CNAM avaient dénoncé la création autoritaire de 5 postes spécialement affectés à l’unité de Criminologie alors que 12 auditeurs seulement étaient inscrits. La FERC Sup CGT demande que ces postes soient redéployés au sein du CNAM qui souffre d’un déficit préjudiciable de postes pour assurer ses propres missions.