"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Dans son discours de politique générale le 6 juillet, la Première Ministre Mme Borne a annoncé que « l’université est une chance précieuse, (…) et l’université française sera donc au coeur de l’action de notre gouvernement. » Selon elle, il renforcera « l’égalité d’accès et de réussite en particulier dans le premier cycle universitaire ». Elle promet en outre « d’investir dans les sites universitaires et les organismes de recherche » et de continuer à « revaloriser et simplifier le métier de chercheur ». Plus loin, elle précise qu’ils « devront dans le supérieur permettre que les étudiants choisissent et se lancent dans une voie en fonction du métier qu’ils veulent exercer ».
Derrière les belles déclarations de principe, flagorneries habituelles mais vides de sens des politiques envers l’enseignement supérieur et la recherche dont les pouvoirs successifs sont devenus coutumiers, force est de constater qu’aucun moyen budgétaire ni aucune proposition ne sont annoncés, hormis une bien modeste revalorisation des bourses qui risque fort de ne pas même compenser l’inflation galopante !
Si on reformule le message et qu’on le traduit en clair :
Quelles mesures immédiates pour la rentrée universitaire ? Aucune annonce de postes de titulaires, ni de locaux supplémentaires, alors que le nombre d’étudiants a augmenté de 24 % en 10 ans et que le nombre de recrutements d’enseignant·es-chercheur·es a diminué de 45 % en 12 ans.
La rentrée, faute de mesures urgentes pour accueillir décemment tous les étudiant·es, risque de s’annoncer à nouveau catastrophique, sous la menace d’une septième vague Covid. Cela fait 5 ans que nous alertons le ministère : encore combien de rentrées sans moyens, à pousser les murs, à mettre des strapontins, à recruter des contractuel·les et des vacataires ? Le service public de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est l’avenir de la Nation, il mérite mieux.
Pour assurer ses missions et faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant·es, nous réclamons toujours