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jeudi 14 novembre 2019

Communiqués de la CGT FERC Sup Paris 8 (année 2019-2020).

Paris 8 • Opacité, inégalité, injustice…

Se serrer la ceinture

Le CROUS a augmenté significativement le coût des repas. Une intersyndicale BIATOSS (CGT, Dionysoise, Snasub, SUD) a demandé que notre direction compense cette hausse des tarifs. Lors du comité technique du 5 novembre, le vice président du CA nous a fait savoir qu’il était impossible de trouver cette somme (± 14 000 euros/année).

Or, il est possible d’économiser ailleurs que sur les repas des personnels ! Par exemple, sur certaines sur-primes octroyées à des personnels de direction sans que personne n’en n’ait été informé !! Là ou ailleurs, la direction devrait pouvoir trouver de quoi compenser la hausse du CROUS…

Opacité, inégalité, injustice…

Lors de ce même CT, la direction a fait une proposition de montant de la prime de fin d’année pour les personnels BIATOSS de 250 euros par personne ! Dans ce contexte de « surprime d’un côté et peanuts de l’autre » la proposition a été reçue comme une gifle. Les organisations syndicales ont fait d’autres propositions, la direction a refusé que ces dernières soient mises au vote. Un vote final a eu lieu : les organisations syndicales ont voté unanimement POUR l’octroi d’une prime de fin d’année et CONTRE le montant proposé par la direction.

Les revendications de l’intersyndicale CGT-Dionysoise-Snasub-Snptes-Sud étaient de 500 € nets de prime de fin d’année 2019 ou bien 300 € nets sous condition d’une pérennisation à partir de 2020 de 700 nets €. Lors du CT complémentaire du 12 novembre, les organisations Unsa et Sgen se sont accordées avec la Direction pour plafonner vers le bas cette prime à 300 euros, avec pérennisation au même tarif !!! La CGT, le Snesup et la Dionysoise se sont abstenues de voter cette aumône.

Campagne d’emploi des enseignant·es-chercheur·es

La direction a présenté aux élu·es des organisations syndicales les critères ayant servi au CAC pour dégeler ou congeler les postes des EC : appui à la recherche / soutien au projet LMD 4 / favoriser la transition Licence-Master / réussite en L1 / nombre de thèses soutenues par année. Il a nous a été clairement expliqué comment le CAC avait travaillé. Chaque dossier est examiné à l’aveugle par des collègues de la CR et de la CFVU, puis par le « copil » de l’université, c’est-à-dire par la présidente et les VP de l’université. Cette sélection se fait dans le cadre contraint de l’enveloppe budgétaire votée par le CA, soit une réduction de 900 000 euros.

La CGT fait savoir que cette décision du CA est illégale et susceptible d’annulation, ainsi que toutes les décisions prises en application de cette délibération. Un jugement du Tribunal administratif du 7 juin 2019 en a décidé ainsi pour l’université de Grenoble. Le CT est l’instance qui doit analyser la campagne d’emploi en premier. Le CT n’a pas à être contraint par le CA, que cela soit dit une fois pour toutes !

D’autre part, la CGT s’étonne que certains postes classés au plus haut par les collègues soient très mal notés par le « copil » (!) et que, pour une moyenne finale strictement identique certains postes aient reçu un avis favorable et d’autres un avis défavorable.

Opacité, inégalité, injustice…

Mais pour notre présidence ce ne sont pas les injustices qui sont graves : « ce qui est important est de regarder si elles ne se répètent pas dans le temps » ! (sic)

De fait, aujourd’hui, 46 postes d’EC ont reçu des avis défavorables ! Pour la CGT, les avis de la direction et du CAC sur les postes doivent être motivés publiquement, on prend ses responsabilités quand on supprime des emplois ! D’autre part, la CGT estime nécessaire de mettre en place un système de navettes entre les évaluateurs et les formations, tout au long de la campagne d’emploi.

Le vote sur la campagne d’emploi des EC au niveau global présente les résultats suivants :

  • CGT (2 voix), Dionysoise (2 voix) : contre
  • SGEN (1 voix) : abstention
  • UNSA (4 voix) : 3 voix pour et 1 abstention
  • (Snesup absent lors du vote)

Campagne d’emploi des personnels BIATOSS

La campagne d’emploi des BIATOSS fut également de l’ordre de la gestion de la misère et du fait du prince…

Exemples :

  • Suppression arbitraire d’un poste à la Recherche (Poste IGR de la coordinatrice du Labo GEMDEV partant en retraite, non remplacée) ; on sabre sans états d’âme un réseau de recherche dont l’HCERES elle-même préconise : « la pérennisation du financement de l’ensemble des personnels affectés [1] » ! L’argument de la conformation au désir des tutelles qu’on nous ressort régulièrement est à géométrie variable…
  • Transfert du support de poste de la responsable de la VAE partant à la retraite pour un autre recrutement, avec pour conséquence la VAE assurée par un seul agent sans prendre en compte la réalité du travail,
  • Principe de dé-précarisation avancé pour ouvrir des postes au concours, mais cette ouverture de poste au concours est refusée pour des agents en CDD depuis plus de 6 ans et accordée pour un agent en poste depuis 1 an et proche de la Direction.

Par contre, avec l’argent des étudiants (CVEC) on crée deux postes au Service de la vie étudiante. En cette année d’élection des conseils centraux, pourquoi une telle décision ? Ne faudrait-il pas plutôt concentrer les forces sur l’aide sociale à apporter aux étudiant·es en grande précarité ?

Opacité, inégalité, injustice…

Collègues déconnectés

Certains collègues EC, partis en retraite et/ou toujours associés à un laboratoire (chercheur·es associé·es) se voient du jour au lendemain supprimé tout accès personnel aux ressources numériques de l’université ainsi que leur adresse mail professionnelle, sans en être averti·e et sans que les directions de labo ne le soient. Ceci est tout-à-fait inacceptable et nous demandons, avec le Snesup, que l’accès aux ressources numériques et aux adresses univ-paris8 soit rétabli.

Souffrance au travail

Les conditions de travail dans nos établissements se dégradent de plus en plus, ce qui ne manque pas d’avoir une incidence délétère sur la santé des salarié·es.

La CGT vous fait savoir que la directive européenne 89/391/CEE du 12 juin 1989 stipule que :

« les obligations non dérogatoires, supérieures à tout pouvoir de direction (obligations de moyens et de résultats) d’un employeur sont les suivantes :

  • garantir notre santé physique et mentale sur les lieux de travail,
  • assurer des lieux de travail sains et sécurisés,
  • recenser tous les risques pour les éliminer,
  • nous former à nos postes et à leurs risques professionnels,
  • donner toutes informations utile aux travailleurs ».

La responsabilité civile et pénale d’un employeur est systématiquement engagée en cas de non respect des obligations ci-dessus.

Pour la CGT, le premier risque professionnel est celui de ne pas pouvoir faire correctement son travail. C’est là le point d’appui des démarches entreprises par la CGT pour défendre les droits et les intérêts des salarié·es de nos établissements.

CGT FERC Sup Paris 8, le 14 novembre 2019


[1Rapport de l’HCERES du 13 mai 2019.