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mardi 11 avril 2023

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Propositions concrètes de la liste = nos revendications

Les élections à la Sorbonne Nouvelle devaient apporter des changements, la situation n’était plus tenable. Cela a été le cas —l’équipe précédente est nettement désavouée, et avec elle sa politique de soumission aux tutelles. La CGT, depuis toujours, revendique de meilleures conditions de travail pour tous les personnels de l’université et l’exercice de nos fonctions dans des conditions restaurées à tous les niveaux. Ci-dessous, vous trouverez des propositions qui balayent tous les domaines de la vie universitaire. Elles vont des mesures les plus urgentes à prendre immédiatement après la prise de fonction de la nouvelle direction de l’université aux mesures de plus long terme, seules capables de restaurer une certaine sérénité que nous avons perdue.

Les propositions ci-dessous devraient être reprises par la prochaine présidence.

Ce sont des propositions complémentaires à nos revendications en direction du ministère : retrait de la réforme des retraites, augmentation du point d’indice, augmentation du budget de l’enseignement supérieur et la recherche, etc.

Et contrairement à ce qui a parfois été dit, il ne s’agit pas de faire des promesses démagogiques et irréalistes. Notre Université est riche et peut assumer le coût de ces propositions, le seul obstacle étant l’extrême mauvaise volonté du Rectorat, bien décidé à ne pas nous laisser dépenser à notre guise les économies accumulées, et à nous contraindre à réduire la masse salariale ; De la capacité de la prochaine Présidence à résister fermement et publiquement à ces exigences infondées dépendra à court terme la possibilité d’améliorer la situation, et à moyen terme la survie même de notre institution. En effet, en dépit des efforts herculéens des personnels pour compenser les politiques d’austérité et de caporalisation bureaucratique, ces dernières ont produit l’effet que l’on pouvait en attendre, à savoir une dégradation très nette de notre offre de services, et la fuite des étudiant·e·s. Renverser la tendance est donc une urgence absolue.

Vie universitaire, démocratie et collégialité

  • Rendre leur rôle à toutes les instances de l’université, redonner sa place au débat dans les Conseils, faire vivre la démocratie universitaire et favoriser la collégialité dans les prises de décisions.
  • Les groupes de travail doivent être limités et leur mise en place décidée collégialement pour que leurs réunions, quand elles sont jugées nécessaires, servent au fonctionnement normal des instances au lieu de remplacer leurs délibérations. Insérer dans le règlement intérieur la nécessité de faire voter par les conseils concernés la création de chaque groupe de travail envisagé.
  • Faire à nouveau appel aux compétences internes pour analyser et traiter les difficultés, afin de mettre un terme à l’emploi systématique de consultants et de services extérieurs.
  • Fixer des grilles de primes négociées et décidées en toute transparence, y compris pour les emplois administratifs dits A+. Cela passe par supprimer les primes opaque au mérite des responsables de service.
  • Revoir l’ensemble des délégations de signatures et en particulier celles du président ; le CA doit jouer son rôle d’instance de contrôle et de décision, en particulier pour les questions budgétaires.
  • Insérer dans le règlement de l’université l’obligation pour la Présidence de communiquer à la commission du budget les balances budgétaires, ainsi que tout document budgétaire que cette commission ou des membres du Conseil d’Administration pourraient légitimement réclamer.
  • Insérer dans le règlement intérieur de l’Université l’obligation pour la présidence de soumettre la campagne d’emploi sous forme d’un tableau détaillant les suppressions de postes, créations de postes, et modifications de postes, service par service et composante par composante.
  • Insérer dans le règlement intérieur de l’Université l’obligation de faire voter toute décision impactant l’utilisation du budget de la recherche par la Commission de la Recherche, et pas par le seul CA.

Le campus Nation : bâtimentaire

  • Remettre à plat certains choix imposés sans concertation au niveau du bâtiment :
    • Une université ouverte sur l’extérieur : suppression des portillons dans le hall d’entrée et des contrôles d’accès,
    • Enlever les grooms dans les salles de cours qui doivent pouvoir rester ouvertes,
    • Basculer les fermetures et ouvertures des portes des bureaux dans un mode où l’on doit badger et non dans le mode qui se referme automatiquement, proposer aux collègues travaillant dans les bureaux d’enlever les grooms ou de les régler pour plus de confort afin d’ éviter tout accident.
  • Dans le cadre d’un accueil convivial, trouver des solutions pour ouvrir les cafétérias (A6 et A0)
  • Associer la FS-SST aux réunions de finalisation de chantier avec l’EPAURIF et le rectorat
  • Faire un bilan complet sur l’accessibilité effective du campus et engager les travaux nécessaires
  • Mettre en place et utiliser le DUERP et un service de tickets pour repérer et rectifier l’ensemble des problèmes bâtimentaires remontés par les collègues
  • Trouver des solutions aux problèmes de wifi et permettre des connexions filaires.
  • Demander à la commission des locaux d’élaborer un plan d’action visant à accroître les surfaces disponibles
  • Investir les sommes nécessaires à la sécurisation réelle du campus (dalles de plafond, réseau électrique, ascenseurs, etc.)
  • Mettre en place une équipe réactive qui puisse répondre rapidement aux signalements de dysfonctionnements ou problèmes éventuels.

Précarité, postes, emplois vacants, ressources humaines

  • Modifier immédiatement la politique concernant les contractuel·les sur des postes pérennes : renouvellement automatique des cdd et cdisation au troisième contrat. La cdisation doit être mise en place comme une étape vers un poste de fonctionnaire.
  • Pourvoir en urgence tous les postes administratifs vacants en proposant des rémunérations suffisantes pour que de futurs collègues soient intéressés.
  • Mettre fin immédiatement au gel des postes et aux atérisations, injustifiée sur le plan budgétaire.
  • Finaliser et pérenniser la mise en place de la mensualisation des vacataires et des étudiant·es contractuel·les.
  • Créer un poste à temps complet pour un·e correspondant·e handicap.
  • Donner des moyens humains et financiers à la VP égalité femmes/hommes.
  • Réorganiser et renforcer le service de la DRH pour qu’il soit à même d’apporter des réponses sur les problématiques de RH aux collègues, aux chef·es de services, aux directeurs ou directrices de composantes, aux syndicats, tout cela dans des délais raisonnables.
  • La gestion de l’élaboration des EDT et des saisies des décharges dans OSE doit rester au niveau des composantes. Nous refusons tout pilotage centralisé laissé à la seule main de la DRH.

Rémunérations, primes

  • Verser des primes de fin d’année financées avec les reliquats budgétaires.
  • Faire converger les primes des agents non titulaires vers celles des titulaires : pour un travail égal, les personnels doivent recevoir une rémunération égale.
  • Permettre l’embauche sur tous les postes vacants en augmentant les rémunérations proposées (primes spécifiques pour les titulaires, tenir réellement compte de l’ancienneté des collègues non titulaires qui postulent, etc.)
  • Les anciennes primes “vêtements” en vigueur pour certains personnels de bibliothèque ont été supprimées, elles doivent être réinsérées dans le système de primes, en particulier pour les contractuels. Les primes spécifiques doivent être renégociées (prime informatique, prime liées aux horaires à la BSG, etc.).
  • Elever les primes des PRAG/PRCE au niveau de celles des autres personnels enseignants.

Santé au travail, prévention, organisation du travail

  • Rétablir un service de prévention avec deux préventeurs et une secrétaire.
  • Mettre en place dans l’année le document unique, DUERP.
  • Mettre en place immédiatement un groupe de traitement des risques psycho-sociaux avec les syndicats.
  • Réévaluer les changements d’organigramme qui ont posé des problèmes (DILE, DEVU, SPS, UFR, sphère DGS, etc.) avec une consultation et une prise en compte des personnels concernés.
  • Revoir les procédures (missions, achats…), précédemment créées sans concertation, avec l’ensemble des acteurs.
  • Les horaires d’ouverture ou non des services doivent être élaborés en concertation avec les personnels. En particulier, il faut revenir sur l’ouverture, pendant la pause méridienne des secrétariats auxquels elle a été imposée.
  • Interdire l’envoi de messages (hors urgences avérées) en dehors des heures de travail afin que soient préservés les soirées et les week end de toutes et tous. Le droit à la déconnexion doit être mis en place et respecté.

Pédagogie, enseignement, rentrée 2023-2024

  • Plafonner les groupes de TD à 35 étudiant·es maximum en licence.
  • Les disponibilités des enseignant·es ne doivent en aucun cas servir de variable d’ajustement aux locaux sous-dimensionnés. Les enseignements doivent être placés sur des créneaux horaires accessibles au plus grand nombre, enseignant·es et étudiant·es, y compris et a fortiori à celles et ceux qui habitent loin du campus Nation. Les horaires de fin de journée ou du samedi doivent correspondre aux décisions des enseignant·es.
  • Maintenir l’élaboration et le contrôle de la préparation des EDT au niveau des départements. Il n’est pas acceptable de passer par la permission écrite d’un chargé de mission pour fixer le nombre de groupes de TD.
  • Pas de cours en distanciel dans l’offre de formation hors ENEAD ou spécificités avérées
  • Prévoir des locaux supplémentaires à proximité du site Nation pour permettre d’assurer l’ensemble des cours en présentiel
  • Arrêter le recours aux enseignements en distanciel imposés lorsque des circonstances exceptionnelles se présentent telles que des mouvements sociaux, il s’agit d’une pratique illégale et contre-productive.
  • Droits d’inscription étudiants étrangers : revenir à des droits d’inscription identiques pour toutes et tous les étudiant·es, sans discrimination. L’université est un milieu ouvert sur le monde et doit le rester.
  • Défendre la richesse de notre offre de formation en garantissant le maintien de groupes aux effectifs parfois réduits mais dont l’existence est essentielle à la formation de nos étudiant·es (sortir d’une logique uniquement arithmétique)

Action sociale : la restauration collective, la caisse de secours, etc.

  • Respecter des promesses faites et non tenues dans la mandature précédente :
    • Augmenter la prise en charge par l’université du coût du repas
    • Prendre en charge également les points supplémentaires propres aux restaurants du Crous,
    • Un reste à payer identique au restaurant du ministère qu’à ceux du Crous,
    • Mettre en place une commission sur la qualité des repas (provenance des produits, développement du bio, qualité gustative, allergies, etc.)
  • Mettre en place systématiquement une possibilité de tickets restaurant pour l’ensemble des personnels quand l’offre de restauration collective n’est pas disponible (travail du soir, du week-end, pendant les vacances, période durant laquelle les restaurants collectifs sont fermés, les fermetures pour travaux, etc.)
  • Revoir le fonctionnement de l’attribution des aides d’urgence pour respecter l’anonymat des collègues qui en bénéficient tout en permettant leur suivi par les instances.
  • Mettre en place une réelle politique d’action sociale pour les personnels.
  • Promouvoir les actions sociales existantes à l’université pour tous les collègues par des campagnes d’information régulières.

Recherche

  • Augmenter le nombre de CRCT qui a été réduit de moitié.
  • Permettre aux PRAG qui le souhaitent, d’avoir des décharges de cours pour faire de la recherche
  • Stopper la catastrophe Globeo et remettre en place les procédures d’achat direct par les personnes missionnées que la loi autorise
  • En concertation avec les collègues concerné·es, recentrer les processus sur les pièces justificatives minimales autorisées par l’arrêté du 5 mai 2021 et combattre la tendance à ajouter sans cesse de nouvelles exigences locales ne tenant pas compte de cette réglementation.
  • Inclure dans le processus nécessaire d’extension des locaux, réclamé plus haut, la création d’un volant suffisant de bureaux partagés, permettant de faire travailler centres de recherche, E et EC dans des conditions décentes, qui contribueront au développement et à l’attractivité de notre établissement..

Doctorant·es

  • La reconnaissance des recherches doctorales comme un travail
  • Le financement de tou·tes les doctorant·es pendant la durée de leur thèse
  • La fin de l’opacité du recrutement des doctorant·es contractuel·les
  • L’augmentation du nombre de contrats doctoraux mis au concours dans les écoles doctorales et de leur durée et leur financement public pour les faire échapper à la logique marchande
  • L’exonération des frais d’inscription pour tou·tes les doctorant·es, financé·es ou non, qui enseignent ou non
  • Des alternatives au face-à-face potentiellement pathogène entre le ou la doctorant·e et la directrice ou le directeur de thèse
  • La mise en place d’un groupe de travail pour élaborer des mesures concrètes favorisant le bien-être et la santé mentale des doctorant·es
  • La prise en charge financière par l’université des frais nécessaires pour la réalisation et la diffusion des recherches de thèse dans de bonnes conditions
  • La mise en place effective du paiement à la fin de chaque mois des heures de vacations, et une communication claire et efficace de la procédure à suivre dès le recrutement
  • Une augmentation du tarif de l’heure de TD payée actuellement sous le SMIC
  • La prise en compte dans le calcul de la retraite de l’intégralité des années de thèse effectuées
  • L’augmentation générale de la rémunération des doctorants contractuels, des ATER et post-docs
  • Le paiement des heures de TP au niveau des heures de TD
  • La mise à disposition du matériel nécessaire à un travail de recherche de qualité - équipement informatique, espaces de travail, etc.
  • Le respect des droits des doctorant·es contractuel·les, ATER, post-docs en matière de temps de travail et d’obligations de service
  • L’augmentation du nombre de postes de chercheurs ou enseignants/chercheurs titulaires pour soustraire les docteur·es à la précarité et au chômage

Droits des personnels élus

  • Mettre en place de décharges pour les E/EC qui siègent en instances, comme cela existe dans d’autres universités

Choix informatiques

  • Prévoir une sortie de l’offre Google pour revenir à un système informatique de service public géré en interne, respectueux des données personnelles. Pour ce faire, prévoir le recrutement de personnels spécialistes dédiés à ces tâches.