L’Assemblée générale des membres du personnel de l’université Sorbonne Nouvelle, réunie le jeudi 13 avril, s’indigne des fermetures administratives à répétition imposées à l’ensemble de la communauté universitaire.

L’université est autoritairement fermée dès que des étudiant·es demandent à pouvoir se mobiliser dans le campus et veulent, en ces temps de mouvement social national, déranger le cours des choses afin de susciter débats et réflexions au sein de l’université. Ces fermetures (qui imposent de fait le recours à l’enseignement à distance) empêchent toute continuité pédagogique réelle et creusent les inégalités de traitement entre étudiant·es, contrairement à ce qu’affirme la communication officielle. Elles coupent les étudiant·es de leurs enseignant·es et de celles et ceux qui font fonctionner l’université. La mobilisation des étudiant.es et leur choix d’une occupation ouverte (qui n’a d’ailleurs en réalité pas donné lieu aux dégradations dénoncées par l’administration provisoire) est ainsi utilisée cyniquement pour justifier un passage forcé au distanciel, comme le manque de locaux avait également été un prétexte pour développer le distanciel. Nous ne voulons ni d’une fac sans étudiant.es ni d’un campus virtuel.

Diriger une université ne doit pas signifier en interdire l’accès au moindre incident. Une ou des salles doivent être de toute urgence mises de manière pérenne à disposition des étudiant·es mobilisé·es qui le demandent. Il est important que notre université continue à accueillir celles et ceux qui la font vivre.

L’assemblée générale des membres du personnel appelle à participer aux AG étudiantes, et à des AG communes. Nous invitons les collègues à venir à l’université, et à le proposer en s’inscrivant si elles et ils le désirent sur le planning suivant.

Quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel demain vendredi 14/04, le combat contre les 64 ans et les 43 annuités doit continuer.