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jeudi 17 novembre 2022

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Les collègues du département LGC montrent la voie

Les décisions prises sans concertation et sans débat pour la mise en place du second semestre sont actuellement imposées autoritairement à la communauté universitaire : pas assez de salles ? C’est ce qu’on va voir ! Il faut que cela rentre, quoi qu’il en coûte aux personnels.

Ces mesures dépourvues de toute légitimité rationnelle ni pédagogique ne sont dues qu’aux erreurs d’appréciation et au refus d’agir d’une direction dépassée.

Certains départements ou composantes commencent à réagir face à cette situation inacceptable.

Voici la motion votée au département Littérature Générale et Comparée (LGC), merci aux collègues qui en ont pris l’initiative et à celles et ceux qui leur emboîteront le pas.

La CGT FERC Sup Sorbonne Nouvelle


Motion du département de LGC – 7 novembre 2022

L’assemblée générale du département de LGC, réunie en visioconférence et en présence le 7 novembre 2022, exprime son indignation à l’égard des dernières décisions votées par le conseil d’administration de l’Université Sorbonne Nouvelle, qui s’inscrivent dans une politique imposée par notre tutelle.

1) Alors que la communauté universitaire a clairement exprimé en juin dernier que la seule solution au problème des locaux était la recherche active et efficace de locaux supplémentaires, ceux qui ont été trouvés dans l’urgence se sont avérés inadaptés et extrêmement coûteux, ce qui conduit aujourd’hui à des mesures extrêmement graves : après avoir envisagé de faire passer des enseignements à distance et l’avoir fait en partie, il est à présent décidé de fermer des groupes. Nous n’avons pas accepté en juin et n’acceptons pas aujourd’hui que le manque de locaux dégrade la qualité de notre enseignement et partant des conditions d’études de nos étudiant.es.
En particulier, la question des locaux ne doit en aucun cas dicter l’organisation de notre d’enseignement de second semestre, élaborée de longue date en fonction de critères pédagogiques et scientifiques. Nous refusons de supprimer des groupes ou des séminaires nécessaires, dans l’urgence et pour des raisons purement matérielles.
Ce n’est pas en outre en laissant entendre que le problème d’espace est causé par la mauvaise volonté des enseignant.es-chercheur.es que l’on résoudra le problème. C’est une stratégie odieuse que d’attaquer son personnel au lieu de chercher à le défendre.

Une seule solution au problème des locaux : des locaux supplémentaires.

2) Quand d’autres universités utilisent le fonds de roulement pour faire face aux dépenses supplémentaires, notre tutelle empêche notre université d’y avoir recours, ce qui conduit encore une fois à geler les budgets et les postes, ainsi qu’à renforcer la précarisation des personnels.

3) Les raisons changent d’année en année, mais la politique est la même : tous les prétextes sont bons pour mener l’université publique à sa perte en précarisant l’emploi, aggravant les conditions d’étude, attaquant le statut d’enseignant-chercheur et la liberté et la démocratie universitaires qui y sont attachées. Nous estimons que notre gouvernance n’a pas assez fait pour s’opposer aux injonctions de la tutelle.

Nous appelons nos collègues et l’ensemble de la communauté universitaire à protester énergiquement contre ces décisions inefficaces et indignes.
Nous rappelons que nos différentes missions d’enseignement, de recherche et parfois d’administration nous occupent toute la semaine et parfois même les week-ends et pendant les congés officiels de l’université.
Ce n’est pas nous qui manquons à nos devoirs. Ce sont les locaux qui manquent.
Sans réaction de nos élus et de notre tutelle, nous n’hésiterons pas à informer la presse et nos étudiant.es de la situation et à mettre en œuvre tous les moyens d’action à notre disposition, boycott du questionnaire de disponibilité des titulaires, cours alternatifs et grève compris.

Vote (anonyme, en ligne)
Nombre de votant-es : 20
Oui : 18
Non : 1
Ne se prononce pas : 1