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jeudi 7 mai 2020

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

La communauté de l’université devra être préservée à l’heure du déconfinement

Après quasiment deux mois de confinement visant à limiter la propagation de la pandémie de COVID-19, une phase de déconfinement se mettra en place à partir du 11 mai 2020. De trop nombreuses interrogations marquent cette période et notamment de grandes interrogations concernant la santé des travailleuses et travailleurs qui devront reprendre leurs activités en présentiel à partir de cette date. La problématique de la mise en sécurité est d’autant plus importante en région Ile-de-France, du fait notamment de la densité de population, de la vivacité de la transmission du virus et des transports en commun.

Notre communauté a été gravement touchée durant cette période, la CGT FERC Sup – Paris 3 s’associe à la douleur et à la peine des familles et des proches de nos deux collègues disparus à ce jour.

Un plan de continuité d’activité sera présenté lors du CHSCT du 19 mai 2020. Les grandes lignes qui s’y dégagent sont un minima de présentiel, une reconduction du travail à distance qui devra faire l’objet d’un véritable encadrement dans les prochaines semaines. L’aspect primordial que cette période réclame est la sécurisation physique, psychologique et financière des membres de notre communauté. Il convient d’entrer dans une phase de bienveillance, d’appui et de soutien à notre communauté durant cette période de crise.

Nous sommes donc à l’écoute de chacun.e d’entre vous afin que ces principes soient pleinement mis en place durant cette période et pour l’ensemble des pans de l’université. Aucun personnel ne doit se sentir en souffrance vis-à-vis de sa hiérarchie ou vis à vis des missions assignées.La situation de confinement actuel induit une déstabilisation des conditions de travail qui en temps normal n’étaient déjà pas optimum.

N’hésitez pas à nous contacter : cgt@sorbonne-nouvelle.fr.

La rentrée universitaire en septembre

Aussi la perspective d’une rentrée universitaire à mi-septembre et d’un emménagement à Nation à l’inter-semestre pourrait concourir à perturber d’autant l’ensemble de nos collègues pour plusieurs raisons :

  • stress lié aux délais trop restreints au regard des conditions actuelles pour gérer la rentrée du 1er semestre ;
  • stress d’un possible emménagement dans des locaux inconnus dont la maîtrise sera plus qu’incertaine... si tant est qu’on puisse les investir !

Nous demandons un calendrier qui protège les personnels.

La priorité aujourd’hui est de sauvegarder la sécurité de tou.te.s, ce qui implique un processus de déconfinement lent. La poursuite des efforts de travail à distance implique aussi des activités ralenties, au moins dans un premier temps. Notre Université ne pourra pas retrouver une activité administrative normale avant de nombreuses semaines.
Dans ces conditions, les efforts déployés pour maintenir un calendrier inchangé sont irréalistes et contre-productifs. Irréalistes, car on ne rattrape pas en un mois et demi deux mois et demi de retard ; contre-productifs, parce que les pressions exercées aussi bien sur les personnels administratifs qu’enseignants pour respecter coûte que coûte des dates limites héritées du calendrier d’avant la pandémie aboutiront à mettre ces personnels en souffrance, plus encore qu’ils ne le sont déjà.

Retarder les échéances (saisie des notes, inscriptions…)

Conclure la saisie des notes en mai, faire les rattrapages en juin, et les inscriptions début juillet pour une rentrée le 15 septembre ne tient pas compte de la réalité. Il va falloir rattraper des semaines de retard dans les courriers, les demandes, les examens de dossiers ; il va falloir gérer des centaines, voire des milliers de demandes étudiantes émanant de toutes celles et tout ceux qui auront été victimes de la fracture numérique, et refusent de se contenter d’une VAC. Il va falloir faire tout cela dans des conditions encore difficiles, dans un environnement de travail dégradé, avec des charges familiales qui pèsent encore sur beaucoup d’entre nous. S’obstiner à faire comme si les deux derniers mois n’allaient avoir aucune incidence sur les prochains mois, c’est vouloir multiplier par un et demi ou deux la charge des personnels entre la mi-mai et la mi-juillet, c’est ignorer les pertes humaines que nous avons subies et les difficultés dans lesquelles nombre de personnes se débattent encore, c’est accepter de laisser sur le bord du chemin une partie de nos étudiant.e.s et de délivrer aux autres des diplômes validés de manière approximative - excellente façon de les dévaloriser, justement ! -, c’est surtout ne tenir aucun compte du bon sens le plus élémentaire, qui commande de reconnaître l’impossibilité d’un tel programme, et d’en préparer un plus rationnel.
Nous demandons que les mesures nécessaires soient prises dès maintenant pour permettre aux personnels de faire face à la lourde tâche de redémarrage qui nous attend ; décalage de la rentrée en octobre certainement, prolongation de la possibilité du contrôle continu, report des examens et du rattrapage.

Refusons le déménagement à Picpus en janvier

Le vrai enjeu : les tutelles exigent un déménagement à Picpus en janvier, refusons-le !

La volonté de proposer une rentrée au 14 septembre a des raisons bien précises. Le rectorat et les tutelles exigent un déménagement à Picpus en janvier. Le projet des tutelles de nous faire déménager en janvier est la preuve de leur irresponsabilité. Qui peut croire que l’on peut déménager en janvier 2020, alors que les effets du confinement se ressentiront encore en septembre ?

Des personnels déjà durement éprouvés par la pandémie vont faire face à une tâche impossible, dans des conditions humainement épouvantables, avec toutes les souffrances au travail que cela engendre. Mode de gestion catastrophique : la vraie priorité, pour le rectorat, pour le ministère, n’est pas l’enseignement supérieur, encore moins la recherche, c’est d’obtenir quelques économies hypothétiques qu’un déménagement en janvier permettrait de réaliser.

Faute de financement suffisant depuis des années, l’immobilier de l’enseignement supérieur en région parisienne vit de rustines et de bouts de ficelles. Financer des dépenses supplémentaires indispensables et relativement modique par ailleurs, serait une perspective inacceptable pour ceux qui nous gouvernent et qui ont déjà détruit en partie ces dernières années le système de santé pour les mêmes raisons d’évaluation budgétaire à très courte vue.

La CGT FERC Sup – Paris 3 refuse d’accepter que l’Université se soumette à ce calendrier de déménagement surréaliste : nous ne devons pas laisser les tutelles sacrifier les études de milliers d’étudiant.e.s et plonger les personnels dans un chaos ingérable, à seule fin de faire quelques économies budgétaires !

L’université ne doit pas déménager avant la fin de l’année universitaire 2020-2021.

Congés pour les BIATSS

Le président a confirmé qu’il ne sera pas retiré de jours de congés sur la période de confinement jusqu’au 18 mai. Après cette date, il sera possible de poser des congés. Une circulaire sur la prise des congés est en cours de réalisation et sera diffusée à tous les collègues.