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jeudi 7 mars 2013

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Informations syndicales - mars 2013 (précarité, primes, souffrance au travail, les quizz et les Beatles, ... )

Soutien à la grève des salariés de PSA Aulnay.

Depuis le 16 janvier, ils sont en grève reconductible et exigent de ne pas être jetés à la porte comme des malpropres. Leur grève met à l’ordre du jour une convergences des luttes des salariés d’entreprises soumises à des suppressions de postes : goodyear, Virgin, Sanofi, Renault, Licencielles, Fralib, ...

Pour une réelle réduction de la précarité

La loi Sauvadet qui avait pour objectif de réduire la précarité commence à être appliquée. 13 postes sont ouverts sur concours réservés pour permettre à des collègues contractuels d’être titularisés. Nous avons soutenu la création de ces postes. Mais la loi n’est pas appliquée à l’université dans l’esprit de réduire la précarité. Seuls des postes libérés par mutation ou départ à la retraite ont été mis au concours. La précarité n’aura donc pas reculé ! Il faut créer ces concours réservés sur les postes actuellement occupés par des contractuels pour diminuer le taux de non titulaires à l’université.

Non aux primes

La CGT rappelle qu’elle s’oppose à la « politique indemnitaire », la prime d’excellence scientifique (PES) notamment, que l’évaluation individuelle justifierait.
Elle demande l’intégration des primes dans les traitements.
La suppression de la PES au sein de Sorbonne Paris Cité permettrait de ré-ouvrir 165 postes à même de renforcer les missions d’enseignement et de recherche des composantes.

Contractuels BIATSS à la Sorbonne Nouvelle

La CGT a demandé que soit mis à l’ordre du jour du prochain comité technique un point sur la situation des contractuels.
Nous demandons que ces collègues soient augmentés régulièrement comme le sont les titulaires, sur la base, par exemple, de la grille des ITRF.
Nous demandons aussi que tous les collègues dont les contrats sont renouvelés le soient en CDI et pas en CDD.
Des accords de ce type existent à l’université de Pau, à l’université de Savoie, ... Pourquoi pas à Paris 3 ?

Souffrance au travail

Le groupe de travail Risques Psychosociaux s’est réuni fin janvier pendant plus de quatre heures. La souffrance au travail est une réalité de plusieurs services à l’université : stress, mal être, harcèlement, ... En cas de problèmes, ne restez pas seul. Vous pouvez prendre contact avec vos élus du CHS-CT ou la CGT, nous vous accompagnerons dans vos démarches.
On ne doit pas perdre sa santé au travail.

Quelques principes inscrits dans les lois de notre pays :

  • L’employeur est obligé d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs dans tous les aspects liés au travail.
  • Le travail doit être adapté à l’homme
  • L’employeur doit préserver la santé physique et mentale des salariés, donc éviter toute altération de la santé au travail, quel que soit le statut, avec définition de moyens et obligation de résultat.
  • "Le chef d’établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de travailleurs de l’établissement, y compris les travailleurs temporaires. Ces mesures comprennent des actions de prévention des risques professionnels, d’information et de formation ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés. Il veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes".

Le quiz, nouveau mode de gouvernance à Paris 3

Le 1er mars, les personnels et étudiants de Paris 3 ont reçu un mail de l’adresse beatles@univ-paris3.fr les informant de l’organisation d’un « quiz Beatles » le 20 mars :

« Ce concours associera l’ensemble de la communauté universitaire et verra s’affronter 6 équipes (UFR A&M, UFR LLCSE, UFR LLD, ESIT, IHEAL, Services), chaque équipe devant être composée de trois personnes : un étudiant, un enseignant/chercheur, un personnel BIATSS (Pour l’équipe Services, les étudiants pourront être choisis parmi les étudiants à distance, les étudiants étrangers, et les étudiants en formation continue. Les enseignants, de même, pourront être choisis parmi ceux qui interviennent en Enseignement à distance et en formation continue.). »

Intervenant après les départementales, l’organisation de ce nouveau quiz nous semble poser quelques problèmes.

Ce type d’événements a un coût : travail des personnels mobilisés pour l’occasion, occupation des locaux, location ou achat du matériel, ...

Loin d’unir la communauté universitaire, ces « événements » rendent un peu plus évidente et insupportable la dégradation constante des conditions de travail dans notre université. Si l’objectif est de créer un lien au sein de la communauté universitaire, nous pensons qu’il ne sera réalisé que si des conditions d’études et de travail acceptables sont assurées et pas par l’organisation de compétitions et autres concours.

La culture populaire est un objet pertinent d’étude, de recherche et d’enseignement. Nous nous interrogeons cependant sur le statut réel de cette manifestation, qui ferait partie d’ « une série d’évènements (sic) la semaine du 18 mars autour des Beatles, de la culture populaire des années 1960s et de la jeunesse », dont « la diffusion de films et de documentaires, une journée d’études, un mini-concert et une table ronde... » Avons-nous affaire à une manifestation scientifique coordonnée par la Maison de la Recherche et dont le financement aurait fait l’objet d’un vote au Conseil Scientifique ? A une opération de communication dont l’objectif – et le budget – devient alors un peu plus flou ?

Nous souhaiterions également quelques éclaircissements sur la création d’une catégorie « étudiants étrangers » parmi les personnes autorisées à concourir. Les étudiants étrangers représentent plus d’un quart des étudiants de Paris 3. Ils sont rattachés à des départements où ils font des études sans que leur nationalité ne leur soit jamais demandée. Ce quiz introduit donc pour la première fois une différence et traduit une méconnaissance inquiétante du statut des étudiants étrangers.

Nous demandons par conséquent que le coût réel de cette manifestation et l’éventuel appel à des entreprises extérieures soient communiqués aux personnels de l’université afin qu’ils puissent juger par eux-mêmes de la pertinence de l’organisation d’un quiz sur les Beatles dans un contexte de restrictions budgétaires et d’opposition à la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur.