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mardi 23 mars 2021

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Grève à la bibliothèque Sainte Barbe

Bonjour à tou.te.s,

Nos collègues de la bibliothèque Sainte-Barbe sont en grève depuis lundi, celle-ci est donc fermée !

Ils revendiquent :

  • le renouvellement de deux contractuels que la présidence a décidé de ne pas renouveler
  • le maintien en poste d’un collègue contractuel catégorie C annoncé comme en surnuméraire
  • le remplacement d’un collègue parti à la retraite.

A la bibliothèque Sainte Barbe, comme dans toute l’université, la présidence dégraisse, restructure. Leurs mots sont « mutualisation », « accompagnement », « économie » ou encore « maîtrise de la masse salariale »... Pour nous ça signifie mise au chômage de collègues, dégradation des conditions de travail, désorganisation des unités de travail, et moins de service public…

On rappelle que le compte financier de l’université affiche plusieurs millions de bénéfices depuis plusieurs années et que contrairement aux affirmations infondées et erronées de la direction justifiant ces politiques, le taux BIATSS/Enseignants chercheurs est plus bas que dans une majorité d’universités semblables à la nôtre.

Cette politique doit cesser. Des moyens doivent donc être mis en œuvre pour satisfaire leurs revendications.

On est tou.te.s concerné.e.s. Les restructurations sont annoncées dans toute l’université : restructuration DPIL/SPS ; restructuration dans les composantes et les services, avec modification de la chaîne financière et dématérialisation des services des enseignant.e.s...

Partout on entend parler de collègues non remplacé.e.s, de suppression de postes ou de contractuel.le.s non renouvelé.e.s...

Tous ces projets doivent cesser. Nous sommes de plus en pleine crise sanitaire et sociale, envoyer nos collègues au chômage (qui de plus est financé par l’université) est un non sens et ne correspondrait pas à la politique « sociale » que l’université doit afficher....

La CGT soutient les collègues grévistes de la BSB.

Elle appelle tous les collègues qui le peuvent à passer les voir pour discuter à leurs piquets de grève, de 9H30 à 12H30 place du Panthéon, angle rue Valette, Paris 5ème

Ci-dessous leur communiqué de presse


La bibliothèque Sainte-Barbe se mobilise contre les suppressions de postes

Les personnels de la bibliothèque interuniversitaire Sainte-Barbe (Paris, 75005) se mettent en grève et demandent à leur université de tutelle Sorbonne Nouvelle :

  • le maintien de deux postes de contractuels, que l’université entend supprimer, suite à l’obtention de deux postes de titulaires financés par l’Etat ;
  • la création d’un poste titulaire d’agent de catégorie C ;
  • le pourvoi et l’affectation sur site du poste maintenance, logistique et patrimoine immobilier.

La bibliothèque Sainte-Barbe est notoirement en sous-effectifs depuis son ouverture en mars 2009. L’équipe, « avec ses 48 personnels permanents et ses 25 moniteurs étudiants, parvient ainsi à une force de travail de 1,5 ETP pour 1 000 étudiants, alors que la moyenne des bibliothèques européennes est de 5 ETP pour 1 000 étudiants »(Source : rapport d’activité 2019, p. 30).

Pourtant, avec 350 000 visites par an et 36 000 personnes inscrites, cette bibliothèque joue un rôle de tout premier plan dans le paysage universitaire et estudiantin du Quartier Latin. Celle que le public surnomme la « BSB » n’a de cesse de proposer de nouveaux services : ouverture des dimanches depuis 2018, salles de travail en groupe, formation des usagers, réservations de documents à distance, prêt d’ordinateurs, cafétéria etc.

En période de pandémie COVID 19, elle s’est adaptée rapidement aux règles sanitaires pour offrir dès la sortie du premier confinement un service de prêt en « Drive ». Le 7 septembre dernier, elle a rouvert ses salles de lecture dans le strict respect des consignes sanitaires, grâce à l’accès sur réservation, à une jauge réduite de moitié et au circuit de quarantaine des livres. Le public étudiant a pu retrouver un lieu de travail et de documentation, y compris durant le deuxième confinement, alors que nombre de services universitaires étaient clos.

L’Université doit sauvegarder ses emplois, a fortiori dans le contexte actuel de crise sanitaire et sociale !

Aujourd’hui, les personnels s’élèvent contre la décision de l’université Sorbonne Nouvelle de supprimer deux postes de contractuels de catégorie B ; les contractuels occupant des postes permanents à la bibliothèque. Cette décision fait suite à l’obtention de deux postes de titulaires dont le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation assure le financement et dont l’université fournit les supports. Les bibliothécaires y voient un choix contraire aux besoins de fonctionnement de l’établissement ; un choix incompréhensible en regard de l’engagement de l’équipe ; un choix inacceptable d’un point de vue humain : il est insupportable de voir des collègues avec qui l’on travaille au quotidien ainsi menacés par la précarité.

L’équipe de la bibliothèque Sainte-Barbe proteste aussi contre le refus de fournir et financer le support d’un poste de catégorie C. Elle rappelle que ce poste a été octroyé par le Ministère et qu’il est indispensable au service public dans une bibliothèque en sous-effectif.

Elle demande que soit pourvu sur son site le poste de gestionnaire logistique et d’exploitation maintenance, le plus rapidement possible. Ce poste est aujourd’hui vacant, ce qui engendre sur une grande partie de l’équipe des répercussions considérables.

Enfin, elle s’associe aux revendications des autres personnels de Sorbonne-Nouvelle menacés de suppression de postes, dans le cadre du programme de la Direction des Ressources Humaines.

L’équipe de la bibliothèque Sainte-Barbe est consciente du fait que l’université Sorbonne Nouvelle traverse une période de difficultés liées à son implantation et son déménagement prochains sur le site de Nation. Pour autant, elle refuse des décisions qui participent à la dégradation de ses conditions de travail et exposent les personnels à des risques psycho-sociaux, par une surcharge des tâches et la non-reconnaissance de ses efforts.

Le collectif des bibliothécaires en lutte, contractuel.e.s et titulaires, de la bibliothèque Sainte-Barbe

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