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jeudi 1er décembre 2022

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Emplois du temps, problèmes de locaux, etc : il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

L’année s’achève avec peine à la Sorbonne Nouvelle, avec en perspective des groupes de TD plus nombreux, des enseignements tard le soir et le samedi et des cours à distance s’il s’avère que les “mesures temporaires” votées par le Conseil d’administration du 28 octobre ne suffisent pas à caser tous les enseignements dans les salles du campus Nation.

Celles et ceux qui jusqu’ici ont tenu malgré tout, assurant par leurs efforts constants un fonctionnement pourtant voué à se dégrader, ne peuvent plus continuer dans ces conditions.

Des motions commencent à être votées, et vous trouverez ci-dessous celles que les collègues nous ont déjà communiquées.

En espérant que d’autres suivront, car ce n’est qu’en dénonçant ces conditions de travail et d’étude désastreuses que nous obligerons la présidence et nos tutelles à réagir.

Nous refusons de sacrifier notre santé physique et mentale au nom de logiques inhumaines qui mettent en péril le fonctionnement de l’université et du service public qui doit y être assuré.


Motion Études Ibériques et Latino-Américaines (EILA)

Les conditions de travail et donc d’étude à l’université de la Sorbonne Nouvelle se dégradent de façon inquiétante et inacceptable.

Les enseignant.es comme les personnels administratifs, soumis à des injonctions contradictoires qui se succèdent, toujours, dans l’urgence et dans un mépris absolu pour le travail déjà effectué et qui est toujours à refaire, ne peuvent exercer leur métier que dans des conditions fortement dégradées. La surcharge de travail qui en résulte, tant pour les enseignant.es que pour les personnels administratifs, est insupportable.

Les services décimés (postes non-renouvelés, personnel non remplacé) ne peuvent faire face au travail supplémentaire généré en outre par des locaux encore en voie d’achèvement, trop petits et parfois inadaptés.

Le nombre de salles de cours est insuffisant, et on nous demande d’effectuer toutes sortes d’acrobaties au quotidien pour adapter nos cours à cette insuffisance (refaire par exemple intégralement les emplois du temps déjà faits), quand il faudrait au contraire que nos nécessités pédagogiques priment ou soient au moins prises en compte. Elles ne le sont jamais. Seule une logique arithmétique est à l’œuvre. Il faut que ça rentre et pour cela supprimer (brutalement) des cours (ou les basculer à distance), il faut économiser de l’argent. Accepter donc un mode de fonctionnement fortement dégradé sans que soient exigés de nos tutelles les moyens pour fonctionner dignement.

La richesse de l’offre de formation de notre université, la cohérence de ses parcours ne sont jamais prises en compte. Les arguments les plus spécieux sont avancés pour justifier l’appauvrissement de nos formations (éviter, par exemple la « dispersion cognitive » de nos étudiant.es).

Tout est systématiquement imposé dans l’urgence et sans concertation ; cela a été le cas récemment pour le gel des dépenses décrété sans avis du CA. Les outils mis à notre disposition sont systématiquement mal paramétrés ou mal adaptés (OSE, Globéo, …) et des cabinets privés sont embauchés pour nous expliquer ce que nous savons très bien faire : ainsi, nous savons faire les emplois du temps mais il nous faut pour cela disposer du nombre de salles suffisant. C’est tout. Nul besoin d’experts extérieurs (et qu’il faut payer) pour le comprendre.

Comme ont pu l’écrire récemment nos collègues du département LGC, « une seule solution au problème des locaux : des locaux supplémentaires ».

Des salles doivent être louées à proximité du campus et un dialogue respectueux doit être établi avec les membres de la communauté universitaire.


Motion Etudes Italiennes et Roumaines (EIR)

Le département EIR a découvert par pur hasard que son offre de formation allait être amputée pour des raisons logistiques - les deux UE pro d’italien du Semestre 2 (Atelier du traducteur B4RP001, Techniques d’expression BZRP002) ont été supprimées de la liste des cours à ouvrir sans la moindre concertation. Ce genre de décision manifeste un profond mépris à l’égard non seulement des collègues impliqués dans la réalisation de l’offre de formation (on rappellera que les UE pro sacrifiées ont été introduites pour répondre aux injonctions permanentes à la « professionnalisation »). Il manifeste également bien peu d’égards à l’endroit des collègues les plus précaires que nous avions sollicités depuis des mois. Le département EIR invite chacun à prendre la mesure de l’effet délétère de ces décisions qui réduisent à néant cette prétendue exigence d’attractivité dont on impute la baisse ou la détérioration à la qualité de nos formations. Le département EIR tient enfin à manifester sa solidarité sans faille à l’égard des collègues dont les UE pro ont été éliminées et qui se retrouveront lésés au second semestre, alors que leurs cours sont enregistrés dans nos maquettes et que nous nous étions moralement et contractuellement engagés vis-à-vis d’eux. Le département EIR demande instamment aux auteurs de ces décisions d’en assumer le choix : le département d’italien et sa direction refusent en effet d’en endosser la responsabilité.


Motion secteur civilisation américaine - Département du Monde Anglophone

Le secteur civilisation américaine, réuni le 25 novembre, dénonce la dégradation des conditions d’enseignement et d’études qu’impliquent les nouvelles contraintes imposées au deuxième semestre pour remédier au manque de locaux. La fermeture de certains cours (suppression de groupes en Master MEEF), la systématisation de la règle de 40 étudiant-es par groupe de TD, et le risque de passer une nouvelle fois un certain nombre de cours à distance, ne répondent à aucune logique pédagogique. On nous demande encore une fois de nous adapter à la pénurie, plutôt que de chercher en priorité des solutions qui nous permettraient d’assurer correctement nos missions d’enseignement. La seule solution au problème des locaux est de trouver de nouveaux locaux.


Motion votée par les collègues de Littérature Générale et Comparée (LGC)

Voir en ligne cette motion déjà diffusée : Les collègues du département LGC montrent la voie