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lundi 3 février 2020

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

"Défendons-nous contre la destruction de l’université !"

(Réponse au message de la présidence du 31/01/2020)

Le gouvernement prévoit une réforme néolibérale des universités et du système de la Recherche en France : la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Elle s’inscrit dans un mouvement d’alignement par le bas, de dégradations des conditions de travail et de vie.

En quoi ce projet consiste-t-il ?

  • La fin des services statutaires et la modulation pour tout le monde en fonction des déficits irréversibles de nos universités malgré nos sacrifices ;
  • la systématisation du précariat et une insécurité généralisée (les précaires de l’enseignement s’élèvent déjà à 70 % dans certaines formations de notre université) ;
  • la recherche instrumentalisée au service du pouvoir économique et politique avec une menace sur la recherche fondamentale et les SHS ;
  • la création d’"universités de recherche intensive" vers lesquelles seront fléchés les moyens financiers et humains au détriment des autres.

Comment lutter contre le projet de réforme LPPR (ainsi que la réforme des retraites) dans notre établissement et ailleurs… ?

En multipliant les réunions d’information et les AG au sein des différentes composantes, pour informer et débattre sur ces réformes et les moyens d’action.

Par des évènements et des actions dans et hors les murs : happenings, flashmobs, tribunes dans la presse, rassemblements, manifestations… permettant bien évidemment de faire entendre nos voix au-delà de la communauté universitaire à travers la rue, les médias etc. et de mobiliser l’opinion en notre faveur.

Il ne fait aucun doute que ces différentes actions sont nécessaires et cruciales pour nous mobiliser, syndiqué.e.s ou non, et ici il ne faut pas attendre des autres des actions "par procuration".

Cependant, ces actions ne suffisent pas comme le montrent actuellement l’ignorance et le mépris du gouvernement à l’égard des revendications, du mouvement social et d’une opinion publique très largement contre la réforme Macron-Edouard des retraites.

Dans ces conditions, nous devons amplifier la mobilisation et développer un ensemble de moyens d’actions nécessaires si l’on veut se faire entendre de ce gouvernement. La grève, la rétention des notes ou l’annulation des jurys d’examen sont parmi les outils dont nous disposons pour cela, entre autres.

Les collègues mobilisé.e.s sont conscient.e.s que comme à la RATP, à la SNCF, dans les urgences…, ces actions affectent forcément les "usagers" (nos étudiant.e.s !). Mais entre la survie à long terme de l’université comme service public et des préjudices à court terme, il s’agit de faire un choix et ce choix c’est aujourd’hui qu’il est crucial de le faire pour l’université de demain (la loi doit être votée en septembre 2020) !

Les jeunes collègues chercheurs, les précaires de l’enseignement, les doctorant.e.s, la qualité et le confort intellectuel de notre travail (enviés au niveau international !), le risque de transformation de nos étudiant.e.s en "client.e.s" et finalement un système de recherche de qualité et autonome du pouvoir économique et politique valent-ils moins que des nuisances à court terme pour notre communauté ?

Dans ce contexte, faut-il vraiment chercher à diviser en condamnant la grève et ses différentes modalités et en accusant de manière indécente les collègues mobilisé.e.s de tous les maux sociaux (on nous reproche de gêner l’obtention des titres de séjour de nos étudiant.e.s étranger.ère.s alors même que nous avons lutté contre le dispositif « Bienvenue en France » mis en place par ce gouvernement !) ?
Nul n’est à l’abri de ce projet néolibéral de réforme et ne peut prétendre se dissimuler derrière une bien opportune "neutralité" et un "devoir de réserve" déplacé à l’heure où l’université en tant que service public est menacée dans ses fondements démocratiques et ses libertés académiques.

Nous avons toujours soutenu l’idée que la président était la voix de sa communauté universitaire Elle devrait être portée au sein d’instances collectives comme la CPU.

Nous invitons donc tou.te.s les collègues personnels administratif.ve.s, enseignant.e.s, chercheur.e.s, que vous soyez membres de l’équipe présidentielle ou non, à venir discuter lors des AG, prendre pleinement vos responsabilités, décider ensemble des actions de manière démocratique et collégiale et ensuite agir !

  • AG des personnels jeudi à 10H lieu à préciser
  • AG personnels et étudiants à 11H30 Amphi A
  • Départ en manifestation au départ de Censier à 12H45 pour rejoindre le cortège de l’enseignement supérieur et la recherche dans la manifestation parisienne qui partira de gare de l’est.