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lundi 3 avril 2023

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Campagne électorale - message aux doctorant·es - six bonnes raisons de voter CGT

Chères et chers collègues doctorant·es,

Les 4, 5 et 6 avril prochains, vous serez appelé·es à voter pour vos représentant·es aux conseils centraux et notamment au collège doctoral de la Commission de la Recherche.

Mais vous vous demandez peut-être encore ce qu’on peut légitimement attendre de ces élections, à quoi bon voter…

Voici 6 bonnes raisons de voter Engagé·es, la liste CGT et sympathisant·es pour une université ouverte, démocratique et collégiale :

1. Pour faire entendre sa voix en tant que doctorant·e et travailleur·se précaire de l’ESR

Nous, doctorant·es, travailleur·ses précaires de l’ESR, formons un groupe avec ses propres besoins, intérêts et difficultés, mais nous n’en avons pas toujours conscience. La Commission de la Recherche est le seul conseil central où les doctorant·es siègent en tant que collège à part entière, ce qui nous fournit une tribune à partir de laquelle porter nos revendications et nos luttes dans les instances dirigeantes de l’université. La situation des doctorant·es, quel que soit leur statut, est plus préoccupante que jamais. Exploité·es, corvéables à merci et vulnérables, nous subissons de plein fouet la précarité, les bas salaires et la pénurie de financements, de matériel et de postes pérennes, conséquences naturelles des politiques mises en place consciemment par les gouvernements successifs et appliquées par la présidence actuelle. Nos conditions de travail en pâtissent, notre bien-être aussi. Voter Engagé·es, c’est faire entendre sa voix pour la reconnaissance des doctorant·es comme travailleur·ses avec les droits et les protections associés ainsi que pour l’amélioration des conditions de salaires et de travail pour tou·tes les doctorant·es.

2. Pour construire un rapport de force dans les débats et la prise de décision

S’il est primordial d’avoir des représentant·es doctorant·es afin de porter nos revendications et nos luttes au sein des conseils centraux, il l’est tout autant parce que nous pouvons avoir un droit de regard sur les orientations scientifiques et budgétaires de l’université en matière de recherche et de politiques doctorales (contrats doctoraux, formation, comité de suivi de thèse). La présence dans les conseils centraux et l’accès aux informations qui y sont discutées s’avèrent déterminants pour renforcer notre capacité d’agir collective dans la lutte contre la précarité, l’assujettissement de l’enseignement supérieur et de la recherche aux intérêts des grandes entreprises et les oppressions. Avoir des élus n’est pas une fin en soi, mais plutôt un moyen parmi d’autres pour construire un rapport de force qui permet aux doctorant·es de peser dans les débats et, éventuellement, la prise de décision. Il ne sera pas moins nécessaire de s’organiser et de se mobiliser collectivement en dehors des conseils pour se défendre et avoir l’espoir d’obtenir des résultats concrets. Voter Engagé·es, c’est donc participer à la construction de ce rapport de force à l’intérieur comme à l’extérieur des instances dirigeantes de l’université.

3. Pour défendre un fonctionnement démocratique et collégial de l’université fondé sur la participation la plus large et la plus active possible de l’ensemble de la communauté universitaire

Depuis plusieurs années, la présidence bafoue, avec le plus grand mépris, les principes les plus élémentaires de la démocratie universitaire. Ses récentes décisions de fermer le campus Nation, de manière unilatérale qui plus est, dans le contexte social et politique actuel que nous connaissons, en sont illustratives. En privant les étudiant·es, les doctorant·es, les personnels et les enseignant·es-chercheur·ses de leur lieu d’études et de travail, la présidence empêche, de fait, celles et ceux qui le souhaitent de débattre ouvertement et librement de la réforme des retraites et des conditions brutales de son adoption en particulier et de la société que nous voulons en général, de s’organiser collectivement et de se mobiliser selon les modalités décidées démocratiquement. L’université doit être un espace de débat ouvert et de réflexion critique. De plus, cette décision accompagnée d’une sommation à passer les cours et les évaluations en distanciel, en dépit des questions juridiques, pédagogiques, techniques et politiques essentielles qu’une telle injonction soulève, dégrade encore plus les conditions d’études et de travail, notamment pour les plus membres les plus précaires et vulnérables de notre communauté. Par ce passage en force, l’équipe présidentielle sortante annonce déjà la couleur si elle est réélue : diriger encore et toujours contre la communauté universitaire. Voter Engagé·es, c’est, à l’inverse, défendre un fonctionnement démocratique et collégial qui repose sur le principe de la participation la plus large et la plus active possible de toute la communauté universitaire à tous les échelons de l’université (conseils centraux, départements, unités de recherche, écoles doctorales…) comme dans les assemblées générales.

4. Pour défendre une recherche mise au service de l’émancipation collective et de la transformation sociale

Nul ne peut encore douter que la recherche en France subit depuis dix ans de profondes transformations qui la soumettent toujours plus à la logique marchande. Les projets jugés rentables ou valorisables sur le marché, du point de vue des entreprises, obtiennent le plus de financements au détriment des projets sans application concrète et immédiate ou, surtout, à visée critique. Les entreprises financent un nombre croissant de thèses, confiant des missions de recherche conçues sur mesure pour répondre à leurs besoins aux doctorant·es dont elles financent les recherches. Au sein de nos conseils centraux siègent des personnalités extérieures qui sont issues du patronat et de la direction d’entreprise, leur offrant la possibilité d’exercer une influence importante sur l’élaboration des politiques d’enseignement et de recherche de notre établissement. À la lecture de leurs programmes, les deux autres listes semblent refuser de s’inscrire en faux contre cette dynamique. Voter Engagé·es, c’est soutenir une autre vision de la recherche, celle d’une recherche élaborée par celles et ceux qui la mènent au quotidien sans ingérence des représentant·es du CAC 40, des tutelles et du gouvernement, celle d’une recherche mise au service de l’élévation des consciences, de l’émancipation individuelle et collective et de la transformation sociale.

5. Pour lutter contre les oppressions

Une grande enquête sur les expériences des discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche en France, publiée en octobre 2022, vient confirmer ce que beaucoup d’entre nous savaient déjà : l’université est un lieu de reproduction des oppressions qui sévissent dans la société dans son ensemble. Étudiant·es, doctorant·es, personnels et enseignant·es-chercheur·ses ont été et sont encore victimes de discriminations et de traitements inégalitaires en raison de leur appartenance de classe, leur ethnicité, leur l’identité de genre, leur sexualité, leur handicap, leur état de santé, leur appartenance syndicale ou leurs opinions politiques. Les micro-agressions, les injures, le harcèlement moral et sexuel, les violences physiques et symboliques, les violences sexuelles et sexistes constituent malheureusement le quotidien pour bon nombre d’entre nous. Il est temps pour notre université d’en saisir véritablement l’ampleur et de s’engager dans la lutte contre toutes les formes d’oppression qui rendent notre communauté universitaire inégalitaire et exclusive. Voter Engagé·es, c’est lutter contre ces oppressions en revendiquant la mise en place de mesures concrètes, élaborées par les premier·ères concerné·es, avec les moyens humains et financiers nécessaires, et le rôle décisif que peuvent jouer l’enseignement et la recherche dans ce combat.

6. Pour inscrire la lutte dans une démarche interprofessionnelle au niveau local, régional et national

En nous associant à la CGT, première force syndicale de notre université, nous avons fait le choix d’inscrire notre démarche dans un cadre syndical et interprofessionnel aussi bien au niveau local qu’au niveau régional et national. Localement, nos revendications portant sur les salaires, les conditions de travail, le financement, la nature et les finalités de la recherche, la démocratie universitaire et la lutte contre les oppressions peuvent être portées en coopération avec les personnels BIATSS et les enseignant·es-chercheur·ses. Nous associer à la CGT nous permettra de travailler étroitement avec les autres élu·es engagé·es, de tous les collèges, afin de défendre collectivement notre vision pour l’université. Les difficultés que nous rencontrons à la Sorbonne Nouvelle sont également rencontrées par des doctorant·es d’autres établissements, qui commencent à s’organiser en collectifs doctorant·es de la CGT. Ainsi, nos revendications et nos luttes s’inscrivent dans une dynamique plus large qui nous encourage à nouer des liens au-delà de notre seule université. Voter Engagé·es, c’est construire des rapports de solidarité syndicale, interprofessionnelle et inter-établissement à la Sorbonne Nouvelle, en île-de-France et au-delà. La solidarité sera notre force !

Vous trouverez notre profession de foi sous ce lien

Les 4, Les 4, 5 et 6 avril prochains, pour faire entendre votre voix à la Sorbonne Nouvelle, pour défendre vos droits et conditions de travail, pour défendre une recherche émancipatrice, pour défendre une communauté université véritablement inclusive et égalitaire, votez Engagé·es : Liste CGT et sympathisant·es pour une université ouverte, démocratique et collégiale !

Et après avoir voté ?

Contactez-nous et rejoignez la lutte !

  • E-mail : doctorant.es@cgtfercsup-sorbonnenouvelle.org
  • Twitter : @DoctorantCgtSup
  • Mastodon : @DoctorantCgtSup@sciences.re