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mardi 21 mars 2023

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Campagne électorale à la Sorbonne Nouvelle - Message 2

Chères et chers collègues,

Les élections des 4-6 avril nous offrent la possibilité de renouveler la composition des conseils centraux de notre université ainsi que la ou le président·e qui se retrouvera à sa tête.

Il est plus que temps.

La Sorbonne Nouvelle a été soumise, ces dernières années, à une politique d’austérité salariale sévère, à des coupes budgétaires brutales, à une gestion désastreuse des ressources humaines, à une précarisation accrue de son personnel. Le déménagement dans des bâtiments trop étroits et à la finition insuffisante a placé nombre de collègues en difficulté et provoqué bien des départs, hémorragie qui n’a fait que renforcer la charge de travail de celles et ceux qui sont resté·es.

Par ailleurs, depuis trois ans maintenant, nos effectifs d’étudiant·es chutent : 16 800 en 2018-2019, 16 700 en 2019-2020, 16 400 en 2020-2021, à peine plus de 16 000 en 2021-2022, 15 500 cette année… Les frais d’inscription pour les étudiant·es hors CEE ont certes fait des dégâts (3 600 en 2019-2020, moins de 3 000 deux ans plustard, sans doute encore moins cette année). Mais peut-on croire que la surcharge des services administratifs, le manque de moyens enseignants, les problèmes bâtimentaires, n’ont aucune conséquence sur l’attractivité de notre université ? Il faut le dire :c’est la survie même de notre institution qui est en jeu si cette politique était poursuivie.

La souffrance au travail, en augmentation inquiétante dans notre université, doit être prise en compte : ce n’est pas une fatalité, elle doit disparaître.L’équipe dirigeante doit défendre celles et ceux qui travaillent au sein de la Sorbonne Nouvelle, et non mener une politique de complicité active avec les tutelles dans la destruction du service public d’enseignement supérieur et de recherche telle qu’elle est malheureusement menée actuellement.

Les élu·es de la listeEngagé·es CGT et sympathisant·eslutteront pour une université (réellement) ouverte et fonctionnelle. Pour une université qui ne soit pas dématérialisée pour un oui ou pour un non : renvoyer les personnels et les étudiant·es à distance, c’est la déshumaniser, dégrader considérablement les conditions de travail et d’études de tous et toutes, et c’est même généralement illégal (voirici).

L’université doit fonctionner collectivement et démocratiquement, et toujours donner la priorité à ce qui lui permettra d’assumer ses missions : il faut, pour cela, savoir refuser de céder aux injonctions qui nuiraient à ces exigences.

Nous nous engageons à défendre une université qui puisse offrir un accueil digne et un service public de qualité à des étudiant·es qui, ainsi, pourront retrouver le chemin de nos amphis… une fois ceux-ci réparés, bien sûr.

Pour répondre à leurs demandes, les étudiant·es doivent pouvoir trouver des personnels, enseignants ou BIATSS, qui travaillent en concertation. Et c’est pour cela que celles et ceux qui font fonctionner l’université doivent être consulté·es et pouvoir prendre une part active aux choix d’orientations de l’établissement, à tous les niveaux : composantes, départements, services, directions, conseils et commissions élues. La communauté universitaire doit se réapproprier son avenir ; les prises de décision pyramidales brutales et souvent mal adaptées doivent être bannies.

De la même façon, l’information doit être partagée, et les instances élues doivent prendre leurs décisions en pleine connaissance des dossiers, après consultation des collègues concerné·es. Pour que les conseils élus puissent fonctionner correctement, illeur faut disposer de convocations envoyées en temps et en heure avec des documents qui pourront être étudiés avant toute réunion. Trop souvent, ces dernières années, sous prétexte d’urgence ou d’« efficacité », des procédures expéditives ont été mises enplace, privant les instances élues de débat, d’information, de temps et, en somme, de pouvoir. Les décisions, dans ces cas-là, sont prises ailleurs, en comité restreint, dans des groupes de travail créés de toutes pièces, et les conseils, alors, ne peuvent plus qu’avaliser des décisions qui leur sont imposées. On n’y débat plus, on n’est plus que chambre d’enregistrement. Cela n’est pas acceptable et nous ne l’accepterons pas. Le débat a toute sa place à l’université, il est même primordial, et l’ensemblede la communauté doit pouvoir en suivre les avancées.

Les réorganisations diverses et successives, menées sans concertation, avec l’appui parfois de cabinets privés extérieurs – et chers – , ont brouillé la lisibilité de notre fonctionnement. Il est important que les départements puissent fournir un appui de proximité clairement identifiable et non s’insérer dans une chaîne administrative de plus en plus longue et de plus en plus opaque.

L’université a deux missions fondamentales : l’enseignement et la recherche. Il faut lui donner les moyens et la possibilité de les assumer, sans essorer et maltraiter celles et ceux qui y travaillent.

  • Il faut redonner du sens à nos métiers, à nos missions de service public et refuser les inepties et les contre-vérités dont on nous abreuve au niveau national et local.
  • En tant qu’élu·es, nous exigerons un fonctionnement réellement collégial de l’université, afin que toutes et tous puissent y œuvrer pour le bien commun et y défendre un service public de qualité.
  • Nous nous engageons à rendre compte des débats et des décisions prises dans les conseils centraux.
  • Nous nous engageons à vous consulter sur les sujets qui seront débattus dans les instances.

En avril, votez pour les listesEngagé·esCGT et sympathisant·es.

VENEZ NOUS RENCONTRER LE LUNDI27 MARS

en salle B013 de 12h30 à 14h.

Nous pourrons à cette occasion échanger sur notre programme, le travail que nous effectuons au quotidien à l’université, vos préoccupations, vos interrogations.