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jeudi 18 novembre 2021

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Autoritarisme et intimidation à la Sorbonne Nouvelle : non, ça ne passe pas !

Le président Jamil Dakhlia a annoncé au Conseil d’administration du 29 octobre qu’il engageait une procédure judiciaire contre les syndicats SGEN CFDT et CGT FERC Sup. C’est la première fois en cinquante ans d’histoire de la Sorbonne Nouvelle que la direction de l’université se tournerait vers les tribunaux pour faire taire les syndicats. En cause, le « mur des congédiés » que le président et ses proches ne supportent pas.

Chacun.e pourra constater par lui-même ou par elle-même que les critiques formulées sur le mur ne relèvent pas d’attaques personnelles mais traduiraient plutôt l’ironie du désespoir. Elles mettent en cause une politique qui est à la fois absurde et brutale, et qui se double d’un effort sans précédent pour verrouiller l’information. Nous nous opposons à la politique actuelle, dont le seul but est de contenir ou de faire baisser la masse salariale. On voit déjà les effets désastreux de l’annonce qui a été faite à une cinquantaine de personnels en CDD que leur contrat ne serait pas renouvelé, alors qu’une bonne partie d’entre eux sont employés sur des fonctions pérennes. La prochaine campagne d’emplois et les restructurations en cours ne font que déshabiller Pierre pour habiller – provisoirement – Paul. La non-consultation des collègues concernés, la mise à l’écart des instances élues, les injonctions au silence et les attaques contre les syndicats sont devenues systématiques.

Si le ton ou le style des textes postés sur le « mur des congédiés » déplaisent à la direction de l’université, ils révèlent surtout de façon très concrète que la politique en cours désorganise le travail, dégrade la qualité du service rendu aux étudiants, crée de la souffrance au travail et démoralise les collègues. 

Passer par la voie judiciaire face à la critique, au lieu de veiller à maintenir le dialogue social dans un souci d’apaisement de la communauté universitaire soulignerait l’incapacité de cette présidence à garantir un environnement de travail respectueux des espaces délibératifs.

C’est cela qui devrait retenir l’attention de notre président, qui, rappelons-le, a été élu pour représenter l’ensemble de ses collègues.