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mardi 5 septembre 2017

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Actualités de l’université : fusion, impact du manque de personnel, campagne d’emploi, journée d’action du 12 septembre, amiante…

Victoire : la communauté de Paris 3 échappe à la fusion

Le vice-président du Conseil d’Administration a annoncé hier lors d’une réunion des directions de composante, l’abandon du projet de fusion des universités Paris 3 / Paris 5 / Paris 7.
Ce brusque revirement, s’il se confirme, marquera la victoire de toutes celles et ceux qui se sont opposé.e.s depuis des années à un projet mal conçu et aux effets délétères pour toutes les institutions participantes. La présidence de Paris 3 va très probablement l’annoncer lundi prochain aux personnels. Le désaveu est complet pour une présidence qui, à la fin de l’IDEX, avait cherché à imposer un projet de fusion des 4 universités (Paris 3 / 5 / 7 / 13), puis des 3 universités (Paris 3 / 5 / 7). Les personnels et étudiant.e.s ont fait les frais de ces impasses successives durant des années. Ces derniers mois, des collègues ont travaillé au projet de fusion plusieurs jours par semaine au lieu d’assurer la bonne gestion de l’université. La désorganisation de l’université a été ressentie par tout le monde, elle s’est accompagnée de souffrances multiples et d’une détérioration du service public.

Les moyens et services de cette université doivent être mis au service de nos missions de service public. Le reste est une perte de temps qui coûte cher, affaiblit l’université et la désorganise.

L’ensemble de la communauté s’était opposé à ce projet de fusion. Elle semble avoir, aujourd’hui, remporté une première victoire. Nous n’aurons pas à subir la souffrance au travail liée à la fusion, nous n’aurons pas à re-postuler sur nos postes ou à défendre les périmètres de formation ou de recherche.

Nous demandons que soit enfin organisée une vraie réflexion, collective, ouverte, et lors de laquelle la parole de toutes et tous soit respectée et entendue.

Mais ne nous leurrons pas. Nous vivons un nouveau soubresaut de la restructuration de l’ESR, toujours en marche. Emmanuel Macron ne remet pas la loi Fioraso en cause et compte accélérer le processus en cours. Le grand établissement qu’on nous annonce entre P5/P7/Science Po ne va pas dans le sens du progrès. La sélection généralisée est programmée avec une attaque en règle contre les personnels.

La lutte continue pour nos droits et pour un service public national d’enseignement supérieur et de recherche démocratique et émancipateur


Perte des données informatiques pour les personnels de l’université

Une grande partie des collègues a repris le travail en ayant perdu tout ou partie de leurs documents. On ignore à ce jour l’étendue exacte des dommages. On sait seulement que nos collègues de la DSIC font le maximum pour réparer et récupérer ce qui peut l’être.
Nous connaissons aussi la cause de ces incidents techniques. Depuis plusieurs années, nous alertons la direction de l’université sur les problèmes de sécurité informatique lors des Conseils d’Administration ou des Comités Techniques. Depuis plusieurs années, nous dénonçons le manque de personnel à la DSIC sur le secteur où l’incident a eu lieu.
La catastrophe prévisible et annoncée est maintenant bien arrivée. En décembre dernier, présidence et DGS ont refusé dans la campagne d’emploi un poste dans ce service malgré les nombreuses alertes des syndicats, d’élu.e.s, de collègues. Cet incident n’est pas le fruit du hasard mais bien d’orientations désastreuses de la présidence. Les collègues, aujourd’hui, en paient le prix !

Campagne d’emploi 2018

Au dernier Comité Technique, la direction a proposé un texte de cadrage qui renvoie dos à dos la nécessaire augmentation des primes des personnels (parmi les plus basses dans l’enseignement supérieur) et d’éventuels gels de poste. Nous avons condamné ce texte et ce chantage. A l’unanimité, les élus du Comité Technique ont voté contre.
La revalorisation des primes est une nécessité. Le cadre légal impose d’ailleurs cette réévaluation. Et ceci ne peut se faire au détriment de l’embauche. La plupart des services fonctionnent avec un nombre de personnels insuffisant pour mener à bien leurs missions de service public.
La direction de l’université ne respecte pas les personnels et leurs organisations syndicales
Le dernier Comité Technique a émis un avis unanime défavorable sur le cadrage de la campagne d’emploi. La présidence doit donc convoquer un nouveau Comité Technique et a choisi le 12 septembre, jour de grève nationale. Elle ne souhaite donc pas avoir l’avis de la CGT FERC Sup – Paris 3 qui représente 42% des personnels.

Le 12 septembre tous en grève !

La CGT, ainsi que la FSU et Sud, appellent à une journée d’action pour défendre le code du travail. Nous appelons tous les collègues à la grève et à la manifestation ce jour-là contre ce projet gouvernemental. Nous sommes concernés doublement. D’abord, parce que ça attaque des salariés et que la solidarité fait partie de nos valeurs. Ensuite, car notre secteur est sans doute un terrain d’essai pour les grandes lignes du projet : l’inversion des normes, nous la subissons avec la LRU depuis 10 ans…

Attention, Censier est amianté !

On a tendance à l’oublier… L’environnement de travail des personnels qui travaillent à Censier est réellement dangereux. Toute la structure du bâtiment est recouverte d’amiante. Cette amiante a été confinée dans du plâtre pour protéger les personnels de ce poison. A priori donc, nous ne sommes pas en danger immédiat. Sauf que cela implique de multiples précautions lors des moindres travaux à effectuer et que chaque fuite d’eau est un danger potentiel important.
Le week-end dernier, une nouvelle fuite s’est déclarée et l’eau a traversé planchers et murs au niveau de la reprographie. A chaque fuite, c’est un danger amiante. L’eau a pu détériorer le plâtre et libérer l’amiante. Des mesures sont réalisées pour s’assurer qu’il n’y a pas d’amiante dans l’air. Jusque-là, les mesures n’ont jamais été positives. Mais nous devons tous rester vigilants et conscients du danger et surtout exiger de nouvelles mesures à faire lorsque les murs et plafonds seront secs. Le message de la vice-présidence du CA qui annonce la fermeture des locaux sans en expliquer les raisons n’aide pas à la prise de conscience collective du risque amiante que nous devons apprendre à maîtriser.

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