"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Le couperet est tombé. À Nanterre comme dans d’autres universités de sciences humaines et sociales, les rapports HCERES mettent au pilori nos formations en bloc. Ceci est tout particulièrement vrai de nos formations de second cycle.
Pour la CGT Paris Nanterre, le constat accablant n’est pas à chercher du côté de nos formations, qui dans une économie de pénurie maintiennent un niveau hors de comparaison avec leurs pseudo-homologues du secteur privé, en pleine croissance par la seule misère de la sélection.
Le constat accablant se situe bien plutôt du côté d’une instance d’évaluation qui, cette fois, est allée trop loin dans le déversement outrancier de critiques qui n’ont pas d’autre fin que délégitimer les efforts des collègues après les avoir épuisés en servitudes bureaucratiques.
Que reste-t-il lorsque, d’entrée de jeu, le "pilotage et l’amélioration" de l’ensemble de nos formations sont caractérisés comme "déficients" ? Que peut-on espérer améliorer lorsque les échanges entre collègues et étudiantes et étudiants sont, d’un trait de plume, jugés "inexistants" dès lors qu’ils ne prennent pas la forme d’une "évaluation" des premiers par les seconds ? À la fin, que faut-il faire pour espérer l’aval de l’HCERES lorsque "l’adossement à la recherche" est tout simplement jugé "faible", au mépris de la substance même d’un enseignement universitaire fondamentalement issu de la recherche ? L’HCERES pense-t-elle vraiment que nous ne sommes pas impliqués dans "l’amélioration continue" de nos formations ? Il est manifeste que nous ne parlons pas la même langue, et il devient évident que l’évaluation porte moins sur le fond de nos formations que sur la docilité manifestée par les collègues.
Pour la CGT Paris Nanterre, il est clair que la coupe est pleine. Les travailleuses et travailleurs de l’ESR n’ont rien à espérer d’une agence d’évaluation qui en arrive à déqualifier tout ce qui fait l’identité unique de la formation universitaire. Elles et ils ont tout à gagner à répondre collectivement à un péril qui n’a jamais, avec une telle évidence, concerné notre communauté entière.
Plus que jamais, la réponse doit être une solidarité de service public, et un refus catégorique de trier nos formations sur la base des évaluations HCERES.
La CGT Paris Nanterre appelle dans un premier temps la présidence de l’établissement à
dire notre refus collectif des termes de cette évaluation.