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25/09/2024
Tickets restaurant à Paris 1 : mesure électoraliste d’une présidence en campagne ?
Le 12 septembre dernier, dans le cadre de ’l’agenda social’ voulu par la présidence, le groupe de travail (GT) relatif au référentiel des fonctions/emplois des agents BIAPTSS a fait sa rentrée, en présence de Mme la Vice-présidente en charge des Ressources Humaines, M. le Directeur général des services et Mme la Directrice des ressources humaines.
Cette reprise du GT, dont nous vous avions rendu compte de l’avancée des travaux à la fin de l’année universitaire passée (mails des 4 et 24 juin), devait mener à une présentation dudit référentiel - à ce jour toujours incomplet - préalable à des négociations concernant les grilles de rémunération des agents contractuels et la revalorisation de l’IFSE 2024 des BIAPTSS titulaires et de son équivalent pour les contractuels - toujours inconnue.
Sans grande surprise en cette période de campagne électorale pour l’accession à la présidence de l’Université, la gouvernance, après plus de deux heures d’échanges, a choisi mettre sur la table un sujet capital, pourtant laissé en déshérence pendant toute sa mandature, malgré les relances constantes de vos élus : la restauration collective des personnels (qu’elle appelle pour sa part, non sans un brin de mépris, ’restauration sociale’, là où il n’y a qu’une obligation employeur comme une autre !).
La problématique est bien connue : alors qu’un certain nombre de sites de l’université ne bénéficie d’aucune solution de restauration collective de proximité, et que la qualité de certains restaurants n’est pas ou plus satisfaisante, l’alternative consistant au versement d’un panier-repas a été pourtant été suspendue le temps de trouver une solution tardant à se présenter, laissant les personnels qui y sont affectés livrés à eux-mêmes pour se restaurer.
Après 4 années d’intenses réflexions, la présidence actuelle - et peut-être bientôt passée - nous propose donc enfin une solution qui fleure bon la promesse de campagne opportuniste : des tickets restaurants d’une valeur de 10 euros (financés à hauteur de 50 à 60% par l’employeur) seraient proposés pour toutes les catégories de personnel (BIAPTSS et enseignants). Quoiqu’apparemment alléchante, cette attribution de tickets restaurant aux agents qui le souhaitent ne pourrait se faire que moyennant :
1/ la fin de toutes les conventions nous liant aux différents restaurants actuellement accessibles, qui proposent en moyenne aux nombreux agents qui peuvent y accéder un repas complet pour la moitié de cette somme ;
2/ une revalorisation au rabais de l’IFSE des BIAPTSS et de son équivalent pour les contractuels en 2024 et 2025.
Cette question primordiale de la restauration collective ne doit pas occulter les discussions et négociations qui se déroulent tous les ans dans cet établissement sur la revalorisation salariale des personnels BIAPTSS.
Il serait en effet inadmissible d’attendre de l’ensemble des personnels, BIAPTSS et enseignants, de choisir entre un financement partiel de la restauration par l’employeur, une revalorisation de la part IFSE des seuls personnels BIAPTSS, et la fin des conventions de restauration là où elles fonctionnent correctement.
En cette période d’inflation, nous souhaitons que l’ensemble des personnels puissent bénéficier du système de restauration qui lui semble le plus favorable et le mieux adapté, sans que ce sujet n’empiète budgétairement sur une revalorisation salariale légitime ou un accès à un repas complet quotidien dans les restaurants conventionnés existants lorsque leur qualité est à la hauteur de l’engagement de ses personnels.
L’obligation employeur de la restauration collective doit bénéficier à toutes et tous, et la revalorisation annuelle de la part IFSE des BIAPTSS doit être négociée entre la gouvernance et les organisations syndicales.
L’université a reçu des crédits pour cette revalorisation par le biais d’une dotation ministérielle annuelle et ciblée « IFSE ». Même si nous avons beaucoup de difficultés à en connaître les véritables montants, ces versements existent, et doivent être affectés à ce pour quoi ils ont été versés.
NI CHOIX EXCLUSIF NI CHANTAGE
NI ACHAT DE VOIX PAR DES MESURES ÉLECTORALISTES DE DERNIÈRE MINUTE !