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14/03/2025
Blocage du CA du 13 mars : Non, ce n’est pas un jeu, et nous ne jouons pas !
La centaine d’étudiant·es et personnels qui ont protesté collectivement dans et devant le CA de ce jeudi 13.03.25 ne jouent pas. Toutes et tous représentent la communauté universitaire, et les grandes inquiétudes qu’iels exposent sur le sort qui nous est réservé, et celui réservé plus largement à l’enseignement supérieur et à la recherche publics, ne sauraient être balayées d’un revers de main.
Dès lors que l’on appartient à la communauté universitaire Paris 1, que l’on y soit personnel ou usager, on ne peut demeurer indifférent·e à la situation budgétaire actuelle, ni à la continuité probable de sa dégradation dans les temps à venir.
Ainsi, ni la présidence sortante, ni l’administration provisoire ne peuvent raisonnablement continuer à se réfugier dans le déni de leurs responsabilités : la situation actuelle leur est imputable à chacun, les uns pour leur gestion passée des finances de l’Université, les autres pour leur refus présent de prendre position en accompagnant le mouvement local et national de protestation contre les coupes budgétaires dans l’ESR.
Que réclamons nous ?
– D’être entendus sur la politique budgétaire nationale de l’ESR : quand des millions partent dans le CIR et le CICE, quand des facilités et autres subventions sont réservées à des officines privées, que ce soit de formation ou de conseil, quand les conditions d’étude et de travail sont dégradées, comment ne pas protester afin de se faire entendre ?
– Que toutes les lumières soient faites sur la situation budgétaire catastrophique de Paris 1 : comment se fait-il que parmi toutes les universités, Paris 1 Panthéon-Sorbonne soit parmi les plus touchées ? Comment en est on arrivé là ? En tant qu’actrice et acteur de l’ESR mais aussi en tant que citoyenne et citoyen, et comme le prévoit la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dans son article 14, nous exigeons que le détail des comptes soit publié et des explications sur la politique budgétaire opérée ces quatre dernières années nous soient apportées.
– Que l’obligation d’assiduité des étudiant·es soit levée, conformément à leur demande, pour leur permettre, sans risquer de perdre leurs bourses d’étude, de participer aux actions visant à protéger non seulement leur droit à la formation, mais par extension nos emplois et nos conditions de travail.
Ce sont, entre autres, ces raisons qui nous ont conduit·es à manifester à l’occasion du CA de jeudi, qui avait notamment à l’ordre du jour l’approbation des comptes financiers 2024.
Nous ne nous sommes rassemblé·es, étudiant·es, enseignant·es et personnels, ce jeudi, non pas pour jouer, ni plaisanter, mais bien parce que la situation est critique pour notre université et pour l’ESR.
Les gouvernances des universités, de par leur proximité avec le ministère, ont les moyens de protester à nos côtés face aux attaques destructrices contre l’enseignement supérieur public.
Nous le martèlerons autant qu’il le faudra : il est désormais temps que la direction de l’Université Paris 1, actuelle et future, prenne position en défendant nos conditions de travail, de recherche et de formation, en commençant par nous exposer les raisons qui ont mené à l’étranglement budgétaire que nous vivons.
La CGT FERC Sup de l’Université Paris 1