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mercredi 29 mars 2023

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Campagne électorale Message 5 - Rémunération et précarité

Chères et chers collègues,

Vous travaillez à la Sorbonne Nouvelle.

Dans des conditions difficiles.

Et côté salaire ?

Pour rappel, le blocage du point d’indice a fait perdre depuis l’année 2000 plus de 24% de pouvoir d’achat à l’ensemble des personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), soit une perte d’environ 450 à 560 euros pour un personnel de catégorie C, de 600 à 700 euros pour les catégories B et de plus de 800 euros pour les A. (Consulter les différents tableaux : https://www.ufsecgt.fr/vie-des-personnels/remunerations/evolution-du-pouvoir-d-achat/).

Nous revendiquons nationalement un déblocage du point d’indice et un rattrapage des rémunérations pour toutes et tous.

Localement, une autre politique doit aussi être rapidement mise en place :

● Primes pour les CDD / CDI

Les membres du personnel de la Sorbonne Nouvelle, en CDD ou en CDI, doivent toucher des primes semblables à celles des titulaires. Nous demandons donc que soient rouvertes les négociations sur les primes : l’égalité de traitement entre titulaires et contractuel·les doit être un objectif défendu fermement.

● Primes pour les titulaires

À ce jour, les primes restent, en moyenne, inférieures à ce qui se pratique dans de nombreuses universités parisiennes. Des collègues, de ce fait, quittent la Sorbonne Nouvelle, pour augmenter leur rémunération. D’où un turn-over délétère dans les services de notre université et, parallèlement, des difficultés de recrutement toujours croissantes.

Il faut stopper cette hémorragie en offrant, à la Sorbonne Nouvelle, des conditions de rémunération plus satisfaisantes.

RIFSEEP et RIPEC, instaurant une concurrence néfaste entre les collègues par l’individualisation des primes, ne sont pas des solutions. C’est autrement qu’il faut envisager l’évolution des rémunérations dans notre université.

Nos revendications :

  • un déblocage du point d’indice et un rattrapage des rémunérations pour toutes et tous.
  • une analyse de la situation comparée des femmes et des hommes et des mesures pour que l’égalité salariale soit réalisée.
  • la revalorisation des primes de l’ensemble des personnels administratifs de l’université (avec un effort appuyé pour les catégories les moins rémunérées).
  • à travail égal, salaire égal : primes et rémunérations doivent être équivalentes entre titulaires et contractuel·les.
  • la fin des primes au « mérite ».
  • une renégociation des primes spécifiques (BSG, prime vêtement, prime informatique, etc.).
  • la remise en place de la prime de fin d’année, supprimée par la présidence lors du passage au RIFSEEP.
  • la mise en place réelle de la mensualisation des contractuel·les étudiant·es et des chargé·es de cours.

L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui travaillent à la Sorbonne Nouvelle, est aussi un front essentiel : nous luttons et lutterons contre contre toutes les discriminations liées au genre. Nous demandons à ce que l’université respecte la loi et produise les indicateurs et le bilan annuel en termes de genre et qu’elle développe un plan avec des actions concrètes à réaliser rapidement :

Nos revendications :

  • s’attaquer aux écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
  • garantir l’égal accès aux formations, aux métiers et aux carrières, dans les embauches comme dans les rémunérations.
  • favoriser l’équilibre vie privée et vie professionnelle.
  • lutter contre les violences sexistes et sexuelles en remettant en place un groupe de travail sur ces questions.

La précarité

La précarité, enfin, fragilise profondément et durablement nos vies et a fortiori notre travail. Que nous soyons titulaires ou contractuel·les, BIATSS ou enseignant·es, la précarité nous empêche de mener efficacement nos missions respectives.

Ces dernières années, le recours à des contractuel·les, procédé imposé par notre Ministère de tutelle, augmente, tandis que les supports de postes permettant une titularisation suivent, eux, une courbe descendante. La Sorbonne Nouvelle, c’est plus d’un tiers de contractuel·les (près de 40 % d’après le dernier bilan social) et des ATERisations massives au détriment de recrutements de MCF, par exemple.

Travailler à la Sorbonne Nouvelle ne doit pas signifier se trouver sur un siège éjectable, source d’insécurité, de stress, voire d’exclusion. Installer des personnels dans la précarité, c’est également les maintenir dans une zone de non-droit.

L’université fonctionne grâce à celles et ceux qui la font tourner au quotidien, ne l’oublions pas.

La CGT FERC Sup revendique la cdisation des collègues non titulaires dès le troisième contrat, sans commission de cdisation. Cette politique, souhaitable et tout à fait possible, améliorerait les conditions de travail des précaires comme des titulaires. Détail qui a son importance : elle ne coûterait pas plus cher à l’université.

De surcroît, nous assistons à un gel et une ATERisation de nombreux postes, avec les mêmes conséquences pour celles et ceux qui subissent cette précarisation. Les équipes pédagogiques, de ce fait instables, changeantes, recrutées dans l’urgence, ne sont pas à même d’assurer des cours homogènes, construits les uns par rapport aux autres, cohérents. Les postes et les personnels ne doivent pas être des variables d’ajustement financières. Nous continuerons à lutter pour la défense de tou·tes nos collègues et la reconnaissance de leur travail.

Nos revendications :

  • une véritable politique de résorption de la précarité, la création de postes statutaire
  • pour les BIATSS, le renouvellement des contrats pour aller vers la CDIsation des collègues, en attendant leur titularisation sur un poste de fonctionnaire.
  • pour les enseignant·es - chercheur·es, la fin du gel et à l’ATERisation des postes.
  • à travail égal, salaire égal : les primes et les rémunérations doivent être équivalentes entre les titulaires et les contractuel·les.

En avril, votez pour les listes Engagé·es CGT et sympathisant·es.